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Parcours de foi - Page 49

  • Les Rameaux de l'Eglise

     

    images fjp.jpgEn fêtant le dimanche des Rameaux, je me suis souvenu du départ de Jean-Paul II et de l'hommage reçu par les chefs d'états rassemblés pour cette occasion. Et je me suis dit : le départ de Jean-Paul II, n'est-ce pas les Rameaux de l'église ?

    De là l'idée de superposer la vie de l'Eglise, pour ne pas dire la vie de l'humanité, qui est unique à la vie d'une seule personne, à la vie de Jésus Christ.

    En gros traits cela donne ceci.

    L'histoire du peuple d'Israël correspond à sa gestation, « c'est toi qui m'as tissé au sein de ma mère », dit le psaume.

    Les premiers siècles des chrétiens seraient l'enfance cachée. Les chrétiens se rassemblent sans prendre encore aucune responsabilité dans le monde.

    A partir de la chute de Rome et de l'importance de l'Eglise pour rétablir de l'ordre dans ce qui sera l'Europe, on entre dans la chrétienté. Elle pourrait se comparer à la vie publique de Jésus que nous connaissons comme « il est passé en faisant le bien ». Ainsi en Europe, elle a stimulé à la création des états après la chute de l'empire romain, elle initié la création des écoles, des hôpitaux, de toute sorte d'oeuvres.

    Venons-en à Vatican deux. L'Eglise se réforme. Parmi les 2500 évêques qui prennent conscience de leur collégialité, le Fils va choisir son héros, son « Pierre », sur lequel il va faire reposer le soin de pousser à la paix telle que Lui veut et peut la donner. Le pape Jean-Paul II fait le tour du monde. Il est accueilli partout. A son départ, la place Saint-Pierre de Rome était remplie de chefs d'état. Ne serait-ce pas les Rameaux de l'Eglise ? L'entrée triomphale à Jérusalem qui se répète par l'entrée triomphale de l'église qui rassemble les nations. Ce jour pourrait s'appeler l'Offrande des Nations Unies, si cette expression ne doublait pas de manière trop voyante le sigle de l'O.N.U.

    Si nous jetons maintenant un regard vers l'avenir, nous pouvons nous douter que ce tour du monde des nations ne se fera pas deux fois, de même que l'entrée à Jérusalem ne s'est pas faite deux fois. Tous les gestes d'humanité, de solidarité sont repris maintenant par la société toute entière et ne sont pas restés l'apanage des chrétiens. Ce que Benoît XVI a rappelé dans son encyclique « Caritas in Veritate ». Et le rôle apparent de l'Eglise semble ne plus être que de dire la vérité dont elle a reçu la révélation, rôle qui la rend désagréable !

    Si cette superposition, qui vient d'être esquissée, est parlante, alors le temps qui suit ces Rameaux de l'humanité, c'est à dire le nôtre, est, pour l'Eglise, le temps de la vérité crue, celle qui provoque, et le temps des prétoires, des accusations ... Les chrétiens d'aujourd'hui ne devraient-ils pas se prêter à ce moment du mystère de l'Eglise qui est de reproduire la vie de son fondateur ? L'action de Benoît XVI est alors de ne pas avoir peur de dire la vérité même si elle choque, même si elle provoque des accusations. Et cette attitude est bien celle qu'il a choisie. « Si vous savez où est la vérité, il faut la dire. »

     

     

  • Matin de Pâques

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    Comme l'année dernière, j'ai eu l'occasion de passer la veillée de Pâques en relisant les sept lectures choisies pour la veillée et les sept psaumes qui suivent.  Pas encore de résurrection. Ce jour est le septième de la création , le jour où Dieu se repose de tout de qu'il a fait.

    Puis, ce dimanche matin, je me suis rendu très tôt à l'église. En même temps, ce matin est celui du huitième jour de la création, ou du premier jour de la nouvelle création, le jour ou Dieu fit la lumière, .

    J'ai lu le psaume 138. « Tu as mis sur moi ta main, prodige de savoir qui me dépasse ... » Ensuite vient l'évangile : « Le premier jour de la semaine, de bon matin, les femmes se rendirent au sépulcre ... »

    Cela convient bien à la fête de Pâques cet aspect d'intimité. D'ailleurs, pour les apôtres, cela s'est passé ainsi : les apparitions étaient pour eux, pour ceux qui l'avaient déjà suivi et qui étaient ses amis, ses intimes. Ce n'était pas encore une annonce au monde entier. Ils sont restés enfermés pendant ce temps des retrouvailles.

    L'annonce publique de la foi et même de la résurrection s'est faite seulement 50 jours plus tard : à la descente du Saint-Esprit qui donne la force d'en haut. Cela conviendrait donc aussi parfaitement que la Pentecôte soit consacrée à une annonce publique de la foi, adressée au mon entier, comme le fait penser ce rassemblement de tous les peuples qui étaient venus ce jour-là pour entendre le discours de Pierre.

    Comme nous entrons dans un ère où la chrétienté est disparue voilà une nouvelle manière de passer ces 50 jours. Le caractère intime où seuls des chrétiens se rassemblent serait présent à la fête de Pâques. L'aspect catholique du mystère du salut serait annoncé lors d'un fête de la Pentecôte remise à l'honneur.

    C'est dans l'intimité que Jésus dit à ses apôtres : « Allez dans toutes les nations », mais c'est seulement quand il est parti que l'Esprit les saisi pour les pousser à faire une annonce publique à toutes les nations. Elle affirme que l'issue de la vie est promise à tous.

    Joyeuses fêtes de Pâques aux visiteurs de ce "Parcours de foi".

     

  • Le Credo revisité - La spiritualité

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    Michel Capelle, notaire retraité, parle le premier de la spiritualité pour un laïque.

    Le malaise devant le poids de la vie et la déliquescence quasi générale de notre pensée amènent un besoin de spiritualité que Michel Capelle définit comme une attitude par rapport à la liberté de conscience. Pour lui, la spiritualité, et ce devrait être la même chose pour un chrétien, doit être accompagnée de philosophie, de rationalisme, d'humanisme et doit être libre de tout dogmatisme et de tout magistère.

    Gabriel Ringlet, Prorecteur émérite de l'Université Catholique de Louvain,  présente la spiritualité du chrétien comme une réponse à quelques parole de Jésus : « Lève-toi », « Donne-moi à boire », « Aimez-vous », « Viens dehors ». Elle est donc basée sur le respect inconditionnel de tout autre. Elle semble assez loin de la philosophie mais se présente comme un dialogue intérieur avec une personne et est accessible à tous.

    Les deux orateurs ont manifesté un large consensus, fait remarquer Armand Beauduin, le modérateur, en lançant le débat.

    Gabriel Ringlet avait présenté sa pensée comme libre (pas imposée par le magistère) et se sent proche de la définition de la spiritualité donnée au début (voir ci-dessus).  Michel Capelle cependant insiste sur la différence. Dans les faits, il y a des autorités qui s'expriment, il y a des medias qui cherchent à envenimer les choses.  Si bien qu'il ne peut pas considérer que le chrétien soit libre penseur. La recherche sur les origines, le laïque veut la faire sans devoir prêter attention à une antériorité de Dieu. Les questions philosophiques se posent, dit-il, parce qu'on  cherche un sens qui n'existe pas.

    Gabriel Ringlet  rappelle que le regard du chrétien sur les questions éthiques est aidé par le voisinage des laïques.

    Michel Capelle rappelle, en terminant, une petite histoire (mythe fondateur !) qui circule chez les francs-maçons et qui présente la vie humaine comme la recherche des plans d'un bâtiment dont l'architecte a été assassiné.