Benoit XVI renonce à sa charge.
On a déjà tout dit dans les journaux, les télévisions. Enfin, les journalistes ont surtout abordé l’aspect politique ou diplomatique de la succession de Benoit XVI.
Pour manifester son respect au pape, le site propose deux pistes de réflexion d’une part sur l’importance du pouvoir et puis sur l’autonomie de l’homme.
Le geste de Benoit XVI manifeste que le pouvoir n’est pas le plus important. L’homme n’aurait aucun pouvoir s’il ne venait d’en haut comme une délégation ! L’important c’est de retrouver la Personne qui déléguait !
L’important pour l’Eglise n’est pas d’avoir une influence sur l’humanité, comme elle l’a eu en Occident dans la chrétienté. L’important est d’abandonner cette emprise et de se préparer à retourner vers son Seigneur qui est roi, mais pas de ce monde.
L’important pour Marie n’est pas d’avoir été la mère de Jésus, car cela lui venait d’en haut, l’important c’est d’avoir cru.
L’important pour Jean-Baptiste n’est pas d’avoir été le plus grand des enfants de l’homme. Car ce rôle, il ne l‘avait pas mérité, il était venu d’en haut. L’important c’était d’avoir le cœur comme un enfant.
L’important pour Jozef Ratzinger n’est pas d’avoir été pape, mais d’avoir toujours gardé l’âme simple et humble, assoiffée de vérité.
Profitons également de cette circonstance pour remarquer une caractéristique bien surprenante de l’Eglise.
Observons pour cela le choix de la fin de vie. Jean-Paul II, comme la plupart de ses prédécesseurs, a souhaité rester en fonction jusqu’à sa mort. Benoit XVI a souhaité renoncer suite à l’amoindrissement de sa santé.
L’Eglise est mystérieusement conduite par le Christ. C’est la foi des croyants. On peut voir dans cette différence de comportement combien la vigilance du Christ pour son Eglise s’accommode de l’autonomie de l’homme. Mystère de l’affection de Dieu qui a donné à l’homme la liberté et l’autonomie et ne lui enlève pas, même lorsqu’il s’agit de son bien le plus précieux !