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Parcours de foi - Page 45

  • Nature, sida, liberté

    Sida-nat2.jpgPetite réflexion insolite

    La loi de l’univers

    Le sida est une maladie apparue après le dérèglement sexuel. Et il progresse toujours. Alors pourquoi refuser de le voir ?

    La pilule a été découverte en 1968. La libération de contacts sexuels date de cette époque. Quelques années plus tard, en 1985 selon certains, est apparu le Sida dont la propagation était favorisée par la multiplication des contacts sexuels Impossible de revenir sur la liberté sexuelle qui apparaissait comme une victoire. Il a fallu inventer le préservatif pour donner le temps à la recherche de mettre au point les médications nécessaires. Mais, tel un moderne mythe de Sisyphe, les campagnes pour le préservatif sont toujours à recommencer. Elles n’ont pas stoppé la progression du Sida et les remèdes ne sont toujours pas trouvés.

    Le Sida est bien une conséquence de nos actes. L’homme s’est cru complètement maître du don de la vie et c’était une illusion ! Il ne s’agit pas d’une réplique de la nature imaginée après coup pour réagir à cette révolte libertaire. Les scientifiques le savent, la loi de l’univers est complète dès avant le big-bang. Elle n’a pas changé. Et depuis elle déroule ses effets. Les agissements des hommes ne vont pas changer cette loi qui est d’ailleurs une condition de notre autonomie et de notre liberté. L’apparition du sida est une conséquence collective inéluctable de cette loi. Ce n’est pas une suppression de la liberté mais il s’agit tout de même d’un signal indiquant qu’elle n’était pas la manière la plus adéquate d’épouser la nature. Le sida restera comme une conséquence douloureuse d’une rencontre imprudente de l’homme avec la nature.

    La liberté

    Oui, l’homme moderne a mis la liberté sexuelle au dessus de tout. Il s’en est suivi des ennuis de santé, des difficultés sociales principalement sur l’emploi. Maintenant, il faut bien vivre avec tout cela et ce n’est pas facile à faire. Les incitations à la non discrimination ne sont pas mises en cause. La liberté non plus,. D’ailleurs qui pourrait le faire ? Elle provient d’un mouvement de fond sur lequel personne n’a vraiment prise. Les hommes ont bien la liberté de promulguer les lois qui organisent leur solidarité vis-à-vis des malades, des sans emplois Mais il ne faudrait pas croire que des revendications votées démocratiquement vont modifier le déroulement de la loi de l’univers.

    On a parfois l’impression que l’orgueil de l’homme moderne pense qu’il devrait en être ainsi ! que la nature devrait s’adapter à ses réclamations ! Féru de science comme il est, il devrait savoir qu’il n’en est rien.

    Mais il est obnubilé par « Les Lumières ». C’est que j’ai lu récemment. L’évolution des religions et de la maîtrise de la nature sont deux phénomènes reliés. Plus l’homme maîtrise la nature, moins il a besoin de religion. Le point culminant de cette histoire de libération se trouve vers les années 1500. L’homme a pris conscience qu’il n’avait plus besoin de religion, de tuteur. La pleine possession de l’intelligence allait lui suffire pour construire l’avenir. Bien entendu c’est un choix qu’il peut faire du moment qu’il ne s’imagine pas qu’il va faire obéir la nature. L’intelligence de l’homme n’a inventé ni l’homme ni la femme et elle n’est pas maîtresse du don de la vie, elle n’est pas maître de la souffrance et de la mort. Il faudra bien que l’homme vive avec les conséquences de sa révolte, de ses révoltes.

    L’archétype

    Il s’agit simplement d’une réplication à grande échelle d’un archétype primordial ancien : l’homme pense que par son intelligence il peut se passer de Dieu.

    La propagation du sida fait d’ailleurs penser au péché originel qui, parti d’une faute apparemment insignifiante, fait peser un poids à toute l’humanité. Ce poids c’est : faire entrer la mort, conduire les femmes à enfanter dans la douleur, rendre pénible le travail de l’homme. Pour le sida, le poids est fort analogue. Il fait pointer la mort à l’horizon, il donne des difficultés dans le don de la vie et des entraves dans la recherche du travail.

    Le sida est avec nous pour toute notre génération, comme la mort et la souffrance sont avec l’humanité pour le temps qu’elle dure.

    Ainsi l’apparition du sida peut être pris comme une répétition du drame de la vie humaine tel qu’il est décrit dans les premiers chapitres de la Bible : des imprudences de l’un ou l’autre peuvent faire peser un poids sur la communauté toute entière c’est cela notre condition humaine.

    Pour le croyant

    Pour le croyant, l’histoire du péché originel n’est pas seulement un archétype, c’est un événement de la rencontre de l’homme avec Dieu et aussi de la rencontre de cette voix qui lui dit « Tu n’as pas besoin de Dieu pour savoir ce que tu dois faire. » Dieu n’est pas parti après cet affront, mais il était plus difficile à trouver.

    Le Prince des Ténèbres, Lucifer, tout rutilant d’intelligence s’est probablement glissé parmi ces « Lumières », tant cela lui convient de répéter inlassablement « L’intelligence te suffit, tu n’as pas besoin de Dieu ! »

    S’il en est ainsi, il ne faut pas s’insurger si certains lecteurs des Livres Saints rappellent cette vérité originelle : vivre sans Dieu est accessible à la liberté humaine, mais entraîne de sérieux ennuis. Si l’homme, toutes convictions confondues, ne veut pas s’entendre rappeler cette vérité, il pourrait se faire la réflexion de Cyrano qui disait « Je ne prétends pas qu’on me les serve, mais je me les sers moi-même avec assez de verve »  !

    Heureusement cet archétype montre également qu’il ne s’agit pas d’une condamnation. Il n’a pas du tout arrêté l’amour de Dieu. L’apparition du Sida ne va pas non plus arrêter l’amour de Dieu.

    Pour terminer

    L’éveil à l’amour est une des réalités les plus paradoxales de notre vie humaine. La nature nous entraîne de force, sans demander notre avis, vers cette quête éperdue de l’amour. Et pourtant nous ne sentons jamais aussi libre que dans cet éveil, délié de toute tutelle, entièrement en possession de notre vie !

    Mais la course vers l’amour est risquée. Cela me fait penser à l’éclosion des tortues sur je ne sais plus quelle plage. Les œufs se sont développés au chaud là où la mer n’atteint pas le sable. Dès l’éclosion, il faut à ces jeunes tortues courir tout au long d’une longue plage avant de se jeter dans l’océan de la liberté et de la vie. Mais sur le chemin beaucoup rencontreront les crabes violonistes qui mettront fin à cette quête.

    Le sida est un des crabes violonistes de notre génération qui se présente sur le chemin de l’amour. Il n’est pas le seul.

    Mais l’homme, s’il est libre de pratiquer le sexe sans réserve, est aussi libre d’aimer quelqu’un pour toujours et, dans cette fidélité à la vie à la mort, d’y trouver l’amour.

    Il reste donc ici à souhaiter à tous les jeunes amoureux du troisième millénaire de trouver bien vite « leur beau, leur grand, leur unique amour » qui mettra leurs étreintes à l’abri dans l’intimité de leur union.

     

  • Trois visions

    Fleur_a.gifTrois lectures, trois visions du monde

    Les trois dernières lectures que j’ai eu l’occasion de faire nous ont promenés aux antipodes de l’intelligence actuelle du monde. Il y a d’abord « L’histoire des religions » qui parie sur la seule intelligence, puis « La crise écologique » qui souhaite une nouvelle « spiritualité » et enfin « La génétique au risque de l’eugénisme. » qui se noie dans la science.

    Le premier livre s’attache à l’histoire des religions. Il pense découvrir une ligne dans leurs modifications progressives. Les religions évolueraient au fur et à mesure que l’homme se rendait maître de la nature. Il propose, comme fil conducteur de l’évolution du sentiment religieux, l’arrachement progressif de l’homme à l’ordre naturel. Le moment ultime de cet arrachement est le passage à la modernité qui conduit l’homme moderne devant une nature désenchantée. Ainsi le destin de l’homme est d’organiser la cité humaine par la seule raison. Cela me suggère comme avenir un échafaudage de pays laïques culminant démocratiquement dans l’ONU et dominant ainsi les derniers particularismes des nations.

     La deuxième lecture concernant la crise écologique me fait faire un retour en arrière quasi de 180 degré ! L’homme ne maîtrise pas l’environnement, il s’est cru trop fort et trop maître de la nature et il l‘a saccagée ! Il faut maintenant dominer le désordre dans l’environnement. Il est temps que l’homme se change, qu’il redevienne plus proche de la nature. La direction est bien opposée à la précédente qui se trouve dans l’histoire des religions ! C’est quasi à une nouvelle spiritualité des temps modernes que  l’ensemble des intellectuels préoccupés de l’écologie nous appelle. Il s’agit d’une religion universelle qui renoue avec les débuts de l’humanité, à l’époque où elle se sentait plus faible que la nature et devait, par l’intermédiaire des chamans lui offrir des sacrifices. Il y a ainsi des gestes à poser pour s’amadouer la nature, des sacrifices en somme !

    Sacrifices me direz-vous, mais où et quand ? Par exemple dans les associations qui maintiennent artificiellement en vie des espèces qui n’ont plus la place pour se reproduire naturellement. Le maintien du guépard en est une illustration manifeste. Il faudrait citer aussi le sauvetage des tigres de Malaisie, etc.

    Ainsi, la prise de conscience de la crise écologique actuelle conduit à penser que la raison et la politique qui en découle ne suffisent pas pour maîtriser l’environnement. Il faut en revenir à une religion de proximité de la nature, une nouvelle spiritualité !

     La troisième lecture sur la génétique nous enfonce dans le monde ésotérique du génome humain. La solution des naissances difficiles fait de plus en plus appel à la science et sa technique. Elle permet ou permettra d’éviter toutes les anomalies congénitales. Même des théologiens de l’Académie Pontificale des sciences s’appliquent à connaître le génome humain de manière tout à fait pointue pour être présents dans ce salut héréditaire. Il y a bien quelques précautions pour éviter les dérapages. Mais les cris de victoire de la thérapie génique sont constants. Ce matin encore, j’écoutais, dans un communiqué fait à la radio, la satisfaction de médecins ayant corrigé l’aptitude à la vue d’un nouveau-né. La bonne santé prochaine de l’humanité est dans la maîtrise de plus en plus grande de la nature, de la science que l’on peut en avoir. La foi, bien que nous soyons dans une Académie Pontificale n’apparaît que par un ou deux termes. Ainsi le mot personne. Mais celui-ci a déjà tellement perdu de sa force qu’il faut l’appuyer par « la dignité » pour le faire entendre !! La prise de conscience suscitée par cette assemblée est donc de poursuivre dans les recherches scientifiques. La vision chrétienne de jadis ne donne que peu d’éclairage sur ces problèmes.

     Voilà trois points de vue, trois directions différentes et divergentes. Existe-t-il quelque part un sage ou une sagesse qui voit l’articulation de ces trois objectifs ? Après tout, nous sommes dans un seul monde et il nous faut vivre avec des philosophes et politiciens, des scientifiques et techniciens, des révélations et des gourous. Il doit exister une triple vision au lieu de trois visions ? Voilà en tous cas un beau sujet de réflexion !

  • Grandes Conférences Liégeoises 2010-2011

    Grandes Conférences Liégeoises

    PROGRAMME 2010-2011

    Ce programme indique une série d’interrogations actuelles présente dans les esprits. C’est pourquoi nous nous en faisons l’écho. A défaut d'y assister, vous pourrez néanmoins faire connaissance avec les personnalités qui vont y défiler.

    Guy VERHOFSTADT

    "Un gouvernement pour l'Europe ?"

    Jeudi 07 octobre 2010 - 20h15

    Yasmina KHADRA

    "L'écrivain face à l'obscurantisme"

     Jeudi 25 novembre 2010 - 20h15

    Francis HUSTER

    "Le théâtre et l'amour : autant en emportent les femmes"

     Mercredi 15 décembre 2010 - 20h15

    Alain TOURAINE

    "Après la crise"

     Jeudi 13 janvier 2011 - 20h15

    Caroline FOUREST

    "Crise du multiculturalisme et montée des intégrismes"

     Jeudi 17 février 2011 - 20h15

    Marcel RUFO

    "Est-il encore possible d'être adolescent aujourd'hui ?"

     Jeudi 17 mars 2011 - 20h15

    Frédéric LENOIR

    "Quelles sagesses pour aujourd'hui ?"

     Jeudi 07 avril 2011 - 20h15