Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Soirée

  • Soirée 7 : L’Incarnation, un enjeu pour l’humanité

    Incarnat.jpgLa rencontre du Christ en chair et en os fait surgir quelques paradoxes. Il est dans ce monde mais pas de ce monde. Il accepte les servitudes de la vie sur terre mais en même temps est capable de maîtriser la nature au point de guérir des malades. Il demande de quitter tout pour le suivre, ce qui signifie entraîner tousl es hommes pour entrer au Royaume. De là naît l’utopie évangélique : le but est inaccessible aux seules forces humaines, mais trace néanmoins un chemin à suivre.

    La réflexion sur cette rencontre permet de percevoir une dimension d’universalité et d’égalité entre les personnes, la considération pour chacun, la priorité de la morale sur l’efficacité. Du coup, la conception de l’humanisme s’en trouve modifiée. Elle fait appel à l’initiative autant qu’à la réciprocité. Elle prône la pratique de la solidarité au lieu du chacun pour soi. Elle recherche le respect de la dignité de tout homme au lieu de son instrumentalisation.

    Celui qui veut appliquer cette prise de conscience, sera amené à pratiquer une maîtrise de soi pour avoir le courage de prendre des responsabilités et la liberté de se décider sans se laisser influencer par les influences extérieures.

    Finalement, les projets élaborés par ceux qui ont fait cette rencontre du Christ incarné, tiendront compte de la dimension collective de la vie en société. De là s’en suit la participation aux débats qui président à l’organisation de la vie sur la terre, et l’audace pour y présenter ses opinions.

    Voilà comment, la personne fascinée par l’Incarnation, va se mettre à rechercher avec acharnement dans ce monde un résultat qui n’est pas de ce monde. C’est la conclusion de ce parcours de la foi. Pour l’illustrer par un exemple actuel, voici une prière de l’abbé Pierre.

     

    « Enseigne-nous cette vérité, apprends-nous à la connaître, en faire la hase de notre éducation.

    Dieu fait homme, toi qui t’es battu contre le mal, Toi qui nous as rendu capables de connaître et d’aimer,
    enseigne-nous la colère contre le mal, transforme notre irascibilité en énergie, pour que nous nous battions contre la misère, contre tout ce qui empêche l’homme d’être humain.

    Apprends-nous à ne pas nous contenter de discourir sur la justice.

    O Dieu, donne-nous ton Esprit de force, afin que nous nous mobilisions contre la misère au lieu de nous battre contre nos frères. Et que nous nous dressions contre l’ignoble exploitation des faibles par les forts.

    Seigneur, nous le savons, cela coûte cher en temps, en intelligence et en argent, de sauver de la misère les sans-logis, et les sans-pain, et les sans-école, les sans-soins et les sans-emploi. Mais combien coûtent les guerres.

    Enseigne-nous, Seigneur, à dépenser l’argent, l’ingéniosité, la passion non plus pour nous entretuer
    - hommes et femmes, enfants et vieillards - mais pour qu’enfin, sur le visage de tous les hommes, resplendisse ton visage.

    Avec toi, Seigneur, nous déclarons la guerre, la guerre des colères de l’Amour. »

  • Soirée 6 : Le corps humain chemin de Dieu

    1145356845.jpgChemin de Dieu vers l’homme

    Le Christ est venu vivre grandir, parler, travailler, soigner.
    Il bénit ses apôtres qui sont parmi nous un rappel de sa présence dans ce monde. Par les sacrements, ils répètent les gestes de bénédiction que Jésus a fait sur terre.

    Chemin de l’homme vers Dieu

    Le corps est fait pour la vie, Dieu n’a pas donné la vie pour la reprendre.

    Par ses membres le corps est une représentation concrète de notre vie intérieure :

    cœur et yeux, pour voir et aimer,                           
    langue et oreilles, pour écouter et parler,
    mains et pieds, pour visiter et soigner.

    Le corps est aussi le lieu de l’amour et de la famille : pour participer ainsi au projet de Dieu qui à fait le monde pour donner la vie à une multitude d’enfants.

    Le corps, dans le mouvement de l’Esprit, est l’outil le plus approprié pour nous introduire dans la vie en société, en communauté. En voici une brève évocation des virtualités du corps qui nous rassemblent :

    la discipline : escalade, athlétisme, apprentissage… pour développer ses talents et pouvoir servir,

    le travail : pour produire les biens et services nécessaires à la vie des hommes, pour nourrir les siens,
    l’art : danse, vitrail, calligraphie, musique : pour entrer en contemplation et la faire partager.

    En résumé, le corps est temple de l’Esprit, et il est ainsi lieu de naissance, point de départ, chemin pour passer un jour de la vie dans la chair à la vie de l’Esprit.

    La séance s’est ouverte sur un tableau de Macha Chmakoff, artiste contemporaine qui a choisi d’illustrer des scènes de la Bible. Voici une citation d’elle et les adresses où vous pouvez retrouver ses œuvres.

    "La peinture, à condition qu'elle résiste à la tentation de l'anecdotique et du spectaculaire, peut entraîner le spectateur au-delà de la surface de la toile pour le mettre en contact avec l'intime du mystère ... comme si la toile absorbait en sa surface colorée notre extériorité pour nous permettre de nous rendre un instant au point aveugle de nous-mêmes, là où, irrémédiablement, une parcelle de divin s'est inscrite." (M. Chmakoff)

    Présentation de l’artiste : http://arts-cultures.cef.fr/artists/chmakoff/mchmap1.htm

    Ses œuvres : http://www.chmakoff.com/

  • Soirée 5 : Dieu naît en l’homme

    1075425188.jpgLa venue de Jésus sur la terre nous ouvre les yeux sur le chemin à suivre pour nous approcher de Dieu, notre vie peut être un chemin spirituel. En reprenant les particularités que l’Incarnation nous apprend sur Dieu, nous pouvons découvrir les attitudes concrètes qui nous conduisent à Lui.

    1. Un Dieu qui prend chair nous suggère que notre vie est une traversée, puis une transfiguration, puis une unification. Notre existence est un chemin de vie.

    2. Le Dieu de l’amour trinitaire nous indique que notre vie humaine nous conduit à devenir enfant de Dieu. La vie est un chemin de filiation.

    3. Un Dieu qui se perd et a besoin des hommes nous pousse à accepter d’avoir besoin des autres et de dépendre d’eux. La vie est un chemin en partie de dépendance, de dépossession. (démaîtrise !)

    4. Le Dieu qui s’expose à la liberté de l’homme pour être reconnu nous invite à consacrer de notre temps à présenter la parole, à enseigner les autres. La rencontre de Jésus est un chemin d’implication.

    5. Le Dieu qui fonde la dignité humaine parce qu’il embrasse notre condition nous amène à respecter les autres et à les aider.  La recherche de Dieu est un chemin d’altérité, de vie avec les autres.

    Le fil conducteur qui relie la découverte de ces attitudes est très simple. Par contre, les exemples donnés pour les illustrer sont bien loin de notre vie quotidienne.  Maître Eckhart, Silesius, Seraphim de Sarov, le patriarche de Constantinople sont loin d’avoir une vie comme la nôtre.

    Leur exemple nous rappelle cependant que la lecture confiante de l’Ecriture éclaire la vie quotidienne en la dévoilant comme une imitation de Jésus et une marche vers le Royaume.

    En finale, la soirée nous invite à rechercher une spiritualité incarnée par l’intermédiaire d’une prière franciscaine.