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esprit

  • La chair et l'Esprit

    L’ange avait dit à Marie à propos du Fils du Très-Haut :
    « Veux-tu lui partager ta chair, il partagera son Esprit ! »

    Ce qui fut dit.
    Ce qui fut fait.

    Quand Jésus revit Marie avant de retourner à son Père, il lui aura fait comprendre :
    « Maintenant que je suis en chair dans la vie de l’Esprit, je t’emmènerai en chair au Royaume de l’Esprit. »

    C’est ainsi que Marie devint la reine des cieux, et donc l’épouse du roi.

    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Le roi désirera ta beauté »
    C’est ainsi que la chair est une image - une image seulement - de l’Eprit
    Elle est aussi un chemin - l’un s’échange pour l’autre - pour entrer dans la vie de l’Esprit.
    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Toute chair verra le salut de notre Dieu »

    Tout être de chair est destiné à la vie de l’Esprit.

    La création, c’est une Noce !

    L’Esprit,  Jésus l'appelle les doigts de Dieu.
    C’est lui qui a agencé la loi de l’univers et ainsi a façonné le corps de l’homme et de la femme.
    Et les disciples de Jésus pourraient l’ajouter au Credo !

     

  • Le Credo revisité - La spiritualité

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    Michel Capelle, notaire retraité, parle le premier de la spiritualité pour un laïque.

    Le malaise devant le poids de la vie et la déliquescence quasi générale de notre pensée amènent un besoin de spiritualité que Michel Capelle définit comme une attitude par rapport à la liberté de conscience. Pour lui, la spiritualité, et ce devrait être la même chose pour un chrétien, doit être accompagnée de philosophie, de rationalisme, d'humanisme et doit être libre de tout dogmatisme et de tout magistère.

    Gabriel Ringlet, Prorecteur émérite de l'Université Catholique de Louvain,  présente la spiritualité du chrétien comme une réponse à quelques parole de Jésus : « Lève-toi », « Donne-moi à boire », « Aimez-vous », « Viens dehors ». Elle est donc basée sur le respect inconditionnel de tout autre. Elle semble assez loin de la philosophie mais se présente comme un dialogue intérieur avec une personne et est accessible à tous.

    Les deux orateurs ont manifesté un large consensus, fait remarquer Armand Beauduin, le modérateur, en lançant le débat.

    Gabriel Ringlet avait présenté sa pensée comme libre (pas imposée par le magistère) et se sent proche de la définition de la spiritualité donnée au début (voir ci-dessus).  Michel Capelle cependant insiste sur la différence. Dans les faits, il y a des autorités qui s'expriment, il y a des medias qui cherchent à envenimer les choses.  Si bien qu'il ne peut pas considérer que le chrétien soit libre penseur. La recherche sur les origines, le laïque veut la faire sans devoir prêter attention à une antériorité de Dieu. Les questions philosophiques se posent, dit-il, parce qu'on  cherche un sens qui n'existe pas.

    Gabriel Ringlet  rappelle que le regard du chrétien sur les questions éthiques est aidé par le voisinage des laïques.

    Michel Capelle rappelle, en terminant, une petite histoire (mythe fondateur !) qui circule chez les francs-maçons et qui présente la vie humaine comme la recherche des plans d'un bâtiment dont l'architecte a été assassiné.

     

  • Le Credo revisité - Le salut

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    La deuxième conférence de carême a eu lieu à la Cathédrale de Liège dimanche 14 mars sur le thème : le Credo revisité. Celle-ci s'attache au salut.

    Les orateurs sont  Baudouin Decharneux, professeur d'histoire des religions à l'ULB et José Reding, théologien du diocèse de Namur, professeur de théologie, maître de conférence invité à l'UCL.

     

     

    Le professeur Baudouin Decharneux expose l'évolution de l'idée de salut depuis le monde romain qui est aussi celui des premiers chrétiens. Il rappelle que l'individu était dans une situation très précaire. Il se trouvait dans un empire de grande taille dans lequel il était insignifiant. Ceci ajouté à la précarité due à la santé.

    C'est l'individuation et la conscience personnelle qui a suggéré cette idée du salut qui est le chemin à suivre pour ne pas être écrasé par toutes ces précarités.

    La conviction la plus répandue à l'époque était celle de la réincarnation dans une vie, qui sera meilleure si la vie présente est bien conduite.

    Le judaïsme et le christianisme ont apporté l'idée qu'il n'y a qu'une seule vie. Il faut donc moins se préoccuper de la suite que de la vie présente, idée qui a pris le dessus sur l'idée de réincarnation.

    Les chrétiens étaient arrivés à une idée du salut par considération à l'incarnation d'une seule personne (Jésus) dont il fallait imiter la vie.

    José Reding parle spécifiquement du salut chrétien.

    Le Christ invite le chrétien à ne pas craindre de perdre la vie, mais plutôt craindre de perdre l'esprit qui l'anime.

    Jésus en résistant au trois tentations, a réussi à ne pas perdre son esprit, devenant ainsi pour les chrétiens un exemple à suivre.

    En définitive, le salut chrétien est une contagion d'espérance par laquelle, hommes et femmes, dans leur vie quotidienne, laissent de côté le souci de soi pour se faire solidaires de tous et préfèrent ainsi le souffle de la vie à la vie sans souffle. N'ayant pas peur de la mort, cette espérance pourra être plus forte que les violences nouvelles qui se font jour dans notre époque. Cette espérance suggère également que le souffle pourra se prolonger alors que la vie sera finie.

    Remarquons que José Reding a été très sensible à la manifestation inter-convictionnelle qui a eu lieu récemment dans cette cathédrale après la catastrophe de Liège.

    Au cours d'un débat très consensuel, Baudouin Decharneux pose la question suivante : Comment transmettre le message, trouver une résonance dans un monde où les jeunes ont perdus leurs repères ?

    Ce à quoi José Reding répond : Des éveils à la solidarité se manifestent dans des groupes pluralistes, liés, non pas à des convictions, mais à des lieux d'action.

    Quelle est l'idée principale à retenir, demande en finale l'abbé Wertz ?

    "IL faut être ouvert et s'éloigner de la violence, favoriser par le droit l'émergence d'un monde non violent", répond José Reding. Baudouin Decharneux, quant à lui, formule l'idée suivante : "Il existe une violence institutionnelle, car une institution n'a pas d'âme. Il faut conserver les institutions car elles nous sont utiles, mais il faut se souvenir que dans les institutions il y a des hommes."