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intimité

  • L'intimité de la semaine sainte

    L'intimité de la semaine sainte

     

    Pain et cruche.jpgToutes nos eucharisties sont des mémoires de cette cène unique présidée par le Christ en ce jour-là, quand pour la première fois il a partagé le pain et le vin. Les deux jours qui ont suivi, il n’y a encore eu aucune reproduction de cette fraction du pain. Quant au lavement des pieds, il s’agit d’une démarche familière, et Jésus n’a pas demandé de la répéter.

    Arrivé, le matin de Pâque, Jésus, devant les femmes, n’était pas encore remonté vers le Père, il ne savait pas s’attarder. Mais plus tard, dans la journée ( !), il s’est attardé avec les disciples d’Emmaüs. Ce soir-là, ce fut la première répétition de la fraction du pain.

    Comment trouver des gestes, aujourd'hui, qui ravivent en nous ces instants inoubliables et familiers qui ont été posés une fois pour toutes et pour tous les hommes de la terre ?

    Celui qui le désirerait pourrait vivre cette semaine dans le recueillement et l'intimité.

    La pensée pourrait d’abord s’orienter vers une seule messe du jeudi-saint sur la terre. Pour que cela nous rappelle que tout provient d’un geste posé une seule fois pour toutes, ce serait ce jour-là une seule messe célébrée sur terre pour toute la terre. On se tournerait vers le successeur de Pierre parce que Jean l’orthodoxe, a laissé passer Pierre le premier dans le tombeau.

    Le vendredi, il n’y a déjà pas d’eucharistie, il pourrait également se passer sans communier, toujours pour se reporter en esprit aux jours passés par Jésus.

    Le samedi saint, le jour sans, se déroulerait entièrement dans l’attente du lendemain, comme ont fait les femmes, qui préparaient les onguents pour être prêtes pour le lendemain.

    Enfin, le dimanche au matin, toujours comme les femmes, on se rendrait à l’église très tôt pour fêter d’abord les retrouvailles du Père et du Fils. Ainsi le souvenir de la résurrection commencerait par ce splendide psaume 138 qui a suggéré aux apôtres les retrouvailles de Jésus et de son Père.

    « Ressurexi et adhuc tecum sum ! »

    La fête de Pâques redevient ainsi une fête intime, une communion renouvelée.

    Cette manière de prier réserve et reporte la liesse populaire pour la fête de la Pentecôte, circonstance de la première annonce publique de ce qui s’est passé.

     

  • Matin de Pâques

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    Comme l'année dernière, j'ai eu l'occasion de passer la veillée de Pâques en relisant les sept lectures choisies pour la veillée et les sept psaumes qui suivent.  Pas encore de résurrection. Ce jour est le septième de la création , le jour où Dieu se repose de tout de qu'il a fait.

    Puis, ce dimanche matin, je me suis rendu très tôt à l'église. En même temps, ce matin est celui du huitième jour de la création, ou du premier jour de la nouvelle création, le jour ou Dieu fit la lumière, .

    J'ai lu le psaume 138. « Tu as mis sur moi ta main, prodige de savoir qui me dépasse ... » Ensuite vient l'évangile : « Le premier jour de la semaine, de bon matin, les femmes se rendirent au sépulcre ... »

    Cela convient bien à la fête de Pâques cet aspect d'intimité. D'ailleurs, pour les apôtres, cela s'est passé ainsi : les apparitions étaient pour eux, pour ceux qui l'avaient déjà suivi et qui étaient ses amis, ses intimes. Ce n'était pas encore une annonce au monde entier. Ils sont restés enfermés pendant ce temps des retrouvailles.

    L'annonce publique de la foi et même de la résurrection s'est faite seulement 50 jours plus tard : à la descente du Saint-Esprit qui donne la force d'en haut. Cela conviendrait donc aussi parfaitement que la Pentecôte soit consacrée à une annonce publique de la foi, adressée au mon entier, comme le fait penser ce rassemblement de tous les peuples qui étaient venus ce jour-là pour entendre le discours de Pierre.

    Comme nous entrons dans un ère où la chrétienté est disparue voilà une nouvelle manière de passer ces 50 jours. Le caractère intime où seuls des chrétiens se rassemblent serait présent à la fête de Pâques. L'aspect catholique du mystère du salut serait annoncé lors d'un fête de la Pentecôte remise à l'honneur.

    C'est dans l'intimité que Jésus dit à ses apôtres : « Allez dans toutes les nations », mais c'est seulement quand il est parti que l'Esprit les saisi pour les pousser à faire une annonce publique à toutes les nations. Elle affirme que l'issue de la vie est promise à tous.

    Joyeuses fêtes de Pâques aux visiteurs de ce "Parcours de foi".

     

  • Pâques : veiller une deuxième nuit jusqu’au troisième jour

    P1020017 wb.jpgLe lendemain de la mort de Jésus, les apôtres et les femmes qui les accompagnaient au cénacle ont passé une deuxième nuit après la mort du Christ. Ils se sont mis probablement à prier, à lire l’écriture.

    Le troisième jour au matin, Marie-Madeleine se rend au tombeau. A son retour, Marie et les apôtres ont réalisé que Jésus n’était plus au tombeau, il n’était plus ici ou là, mais partout, à l’instar du Père. Une présence immense les englobait. Aucun mot ne peut décrire cette retrouvaille entre le Père et le Fils. Pour ne pas rester sans rien dire, les chrétiens ont dû chercher dans l’écriture. Celle-ci, en effet, parle de Jésus ! Ils ont trouvé le psaume 138 : «  … tu as mis sur moi ta main, prodige de savoir qui me dépasse … » Voilà le texte qui servira pour parler de la remontée de Jésus vers son Père. Il sera même le premier de la messe de l’aurore.

     

    L’exubérance commune n’arrivera finalement qu’au milieu de la journée quand tous les apôtres auront appris la nouvelle. La liesse publique arrivera, elle, à la Pentecôte quand Pierre osera parler ouvertement.

     

    J’ai voulu refaire ce geste pour redécouvrir la résurrection.

     

    Le samedi saint, je me suis mis à lire les sept lectures de la veillée pascale, chacune suivie d’un psaume et d’une minute de silence. La création, le sacrifice d’Abraham, qui fait passer Dieu avant son fils, la sortie d’Égypte, l’amour sans faille de Dieu pour Jérusalem, l’invitation à chercher Dieu, respecter sa loi et chercher et sa parole, la Sagesse, cadeau de Dieu à ceux qui l’aiment, la vie éternelle, transformation finale de notre corps en un cœur nouveau et esprit nouveau.

     

     

    Après cette septième lecture j’ai passé une deuxième nuit, non plus après la mort de Jésus, mais après le chemin de croix suivi le vendredi.

     

    Le dimanche matin , très tôt, je suis allé à l’église du village pour prier.

    C’est le début du troisième jour. J’ai lu en entier ce fameux psaume 138 qui parle mystérieusement du Fils qui retrouve son Père. La résurrection est ainsi découverte dans le silence.

     

    C’est seulement à la messe du jour que j’ai chanté le premier alléluia commun avec l’assemblée.