Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Méditation - Page 12

  • Soulèvement spontané et unanime

    Unanimité, égalité, régime de gouvernement, démocratie, alliance, avenir, peuple arabePeuple arabe 

    Il n’y a pas ici d’analyse politique. Celles-ci se trouvent partout. La présente note recherche les éléments d’une dimension religieuse, du rattachement à la réalité suprême.

    Tous en conviennent : le soulèvement du peuple en Tunisie et en Egypte fut spontané et unanime.
    Le peuple a pris conscience qu’il est la source de toute autorité. « C’est pour nous que vous êtes là ! », a-t-on entendu. Ce soulèvement était animé par un sentiment unanime et englobant d’égalité. S’appuyant sur ce sentiment, le peuple voulait non seulement écarter le dictateur, mais encore supprimer le régime dans lequel il voyait corruptions, favoritismes, inégalités et répression. Cet élan s’exprimait en Egypte sur la place Tahrir dans toute sa pureté. Certains ont d’ailleurs exprimé la crainte, s’il quittait la place, de perdre la force d’amour qui se dégageait là. Les peuples tunisien et égyptien ont finalement  réussi à renvoyer deux dictateurs et à réclamer la démocratie, le gouvernement pour et par le peuple. Voilà donc une prise de conscience qui traverse les frontières. Dans ce rassemblement gigantesque, chacun se sentait d’un même cœur, quelques soient les différences d’origine, de pays, de religion, de sexe,  de situation sociale.

    Mais le peuple va-t-il réussir à faire évoluer le régime, le changer, mettre à la tête de nouveaux responsables sans perdre la pureté de l’unanimité qui, dans ces moments privilégiés, s’est manifestée. Car, une fois le principe du changement acquis, il faudra à nouveau organiser la société, lui donner de nouvelles structures qui ne seront pas à l’abri de corruptions, relancer le commerce, rétablir toutes les diversités qui permettent la vie en société.

    Il faudra à nouveau déléguer les pouvoirs à des personnalités sans que cette délégation ne supprime l’attachement viscéral au sentiment d’origine. Mais ces personnes seront également soumises à des pressions. Vont-elles y résister ?

    Et enfin, quand, pour faire fonctionner la démocratie, ils auront créé des partis qui auront nécessairement des visées différentes sur l’organisation de la société, où vont-ils retrouver ce sentiment d’égalité qui traverse les frontières ? Où faudra-t-il se rassembler pour retrouver cette source d’énergie commune ? Faudra-t-il baptiser une place « place Tahrir » sans les pays qui ont réussi leur révolution pour assurer la permanence su sentiment spontané source de liberté  et d’égalité ?

    Cette question nous amène à chercher d’où vient cette conviction d’égalité. D’où venait ce sentiment plus fort que chaque individualité et qui donne ainsi à un très grand nombre le sentiment d’appartenir à un seul peuple, et même qui traverse les frontières ? Car cette impulsion surplombe le peuple, elle surplombe chacun de ses membres pour leur donner l’envie et l’énergie de l’unité. Quelle est donc cette énergie collective, impersonnelle mais qui mobilise les personnes sans froisser la liberté et la lucidité de ceux qui s’y laissent entraîner ?

     Est-ce une illusion ? Une impulsion de l’énergie cosmique ?
    “Dieu est grand, il est avec nous !”, a-t-on entendu.
    Une poussée naturelle de « l’âme du monde » ?
    Chacun choisira, car c'est librement qu'on doit rencontrer cette réalité, et le chemin par lequel on se dirige personnellement vers elle.
    Mais c’est un fait que cette réalité est unique quelque soit la formulation que l’on en donne.

    Mais je voudrais maintenant méditer sur ce qu’en pense un chrétien.
    Pour le chrétien, ce sentiment, qui mobilise les personnes sans les contraindre est évidemment une impulsion qui provient de l’Esprit. On peut répéter la phrase « Vous êtes là pour nous » en la  reformulant. Elle devient : « Vous n’auriez sur nous aucun pouvoir s’il ne vous était délégué de la source d’énergie commune à tout homme. » Ou même : « Vous n’auriez sur nous aucun pouvoir s’il ne vous était donné d’en haut. » Elle ressemble alors à une phrase de Jésus.

    Non, ce n’est pas une illusion, c’est une invitation, c’est l’indice d’une présence enveloppante mais non contraignante. Elle nous fait immanquablement penser à cette autre promesse faite au peuple choisi, à l’intention du monde entier : « Il n’auront plus besoin de s’enseigner les uns les autres, car tous auront la connaissance de Yahvé » prophétie que l’on pourrait formuler : « Ils n’auront plus besoin de s’encadrer les uns les autres car tous auront l’esprit de Yahvé. ».

    Voilà bien l’envie de cette alliance nouvelle qui se manifeste spontanément au cœur des hommes. Mais celle-ci n’est pas accessible dans notre génération. On peut la recevoir mais on ne peut pas la posséder. Tout au plus pouvons-nous marcher vers elle en espérant qu’elle reste avec nous. Elle est une promesse pour un monde ultérieur, un monde nouveau. Cette impulsion nous laisse tout notre liberté et la tâche d’organiser nos pays pour rechercher cette perfection qui nous fera vivre en paix.

     

  • La chair et l'Esprit

    L’ange avait dit à Marie à propos du Fils du Très-Haut :
    « Veux-tu lui partager ta chair, il partagera son Esprit ! »

    Ce qui fut dit.
    Ce qui fut fait.

    Quand Jésus revit Marie avant de retourner à son Père, il lui aura fait comprendre :
    « Maintenant que je suis en chair dans la vie de l’Esprit, je t’emmènerai en chair au Royaume de l’Esprit. »

    C’est ainsi que Marie devint la reine des cieux, et donc l’épouse du roi.

    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Le roi désirera ta beauté »
    C’est ainsi que la chair est une image - une image seulement - de l’Eprit
    Elle est aussi un chemin - l’un s’échange pour l’autre - pour entrer dans la vie de l’Esprit.
    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Toute chair verra le salut de notre Dieu »

    Tout être de chair est destiné à la vie de l’Esprit.

    La création, c’est une Noce !

    L’Esprit,  Jésus l'appelle les doigts de Dieu.
    C’est lui qui a agencé la loi de l’univers et ainsi a façonné le corps de l’homme et de la femme.
    Et les disciples de Jésus pourraient l’ajouter au Credo !

     

  • Du Christ-Roi à Noël … jusqu’à ce qu’Il revienne

    Vitrail Brialmont bl.pngVoilà celui que nous attendons.
    Son Royaume n’est pas de ce monde.
    Mais lui, il est de notre race, né d’une femme.

    Il se mettra à la tête des « Césars ».
    Les empereurs, rois, présidents, chefs d’état sont multiples, aussi nombreux que les peuples de la terre.
    De chacun le Fils de l’Homme aurait pu dire :
    « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut. »

    C’est pourquoi il prendra leur tête.
    Il ne va pas pour autant leur retirer l’initiative et la délégation qu’il leur avait accordé pour gouverner la terre
    Se mettant à la tête des peuples et couronnant leurs efforts il les conduira à la paix.
    C’est pourquoi nous l’attendons.

    Puissions-nous être prêt pour ce jour où il reviendra
    et c’est pour cela que les apôtres veillaient, que nous veillons.

    On peut donc facilement imaginer les premiers chrétiens veillant toute la nuit en se répétant les phrases même de saint Paul : « Nous qui serons encore là pour l’Avènement du Seigneur …  nous serons transformés».
    Le lendemain, une fois le jour venu, il faut s’encourager à la patience. Elle peut encore être longue cette attente d’un événement dont on ne connaît pas l’heure d’arrivée. Alors les apôtres se souviennent d’abord de ce qu’ils ont vu de celui qu’ils ont suivi.

    Il a choisi ses témoins
    Il a guéri les malades.
    Il dormait à la belle étoile ou dans une barque
    Il parlait dans les synagogues et dans la campagne, là où
    il avait promis les béatitudes à tous les hommes.
    Il accepté le baptême par lequel il acceptait la mission donnée par son Père
    Il a lu l’écriture parmi nous, comme le rapporte Luc.
    Il est né de la Vierge Marie,

    Marie n’en parlait pas beaucoup, sinon pour rappeler la fête à Cana,
    ce jour-là il avait transformé l’eau en vin.

    Il a fallu Luc, qui n’avait jamais vu Jésus, pour aller rencontrer la Vierge et lui faire raconter ses souvenirs.
    Mais ces souvenirs se perdent dans la nuit des temps … la nuit de Noël.
    Et Luc avait le cœur tout brûlant en les écoutant, comme les disciples d’Emmaüs lors de l’apparition.
    Si bien que Luc a tout raconté comme un amoureux qui enjolive !

    Car ce qui intéresse, c’est l’avenir : nous n'attendons plus un enfant qui doit encore grandir, mais un jeune homme rempli de force et d’amour, en pleine possession de ses moyens,
    investi d’une mission pour laquelle il a reçu l’Esprit d’en haut.
    qui apporte aux nations le droit, aux enfants de Dieu les béatitudes
    qui n’élève pas le ton,
    qui n’éteint pas la mèche qui fume encore…