Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Parcours de foi - Page 61

  • Soirée 7 : L’Incarnation, un enjeu pour l’humanité

    Incarnat.jpgLa rencontre du Christ en chair et en os fait surgir quelques paradoxes. Il est dans ce monde mais pas de ce monde. Il accepte les servitudes de la vie sur terre mais en même temps est capable de maîtriser la nature au point de guérir des malades. Il demande de quitter tout pour le suivre, ce qui signifie entraîner tousl es hommes pour entrer au Royaume. De là naît l’utopie évangélique : le but est inaccessible aux seules forces humaines, mais trace néanmoins un chemin à suivre.

    La réflexion sur cette rencontre permet de percevoir une dimension d’universalité et d’égalité entre les personnes, la considération pour chacun, la priorité de la morale sur l’efficacité. Du coup, la conception de l’humanisme s’en trouve modifiée. Elle fait appel à l’initiative autant qu’à la réciprocité. Elle prône la pratique de la solidarité au lieu du chacun pour soi. Elle recherche le respect de la dignité de tout homme au lieu de son instrumentalisation.

    Celui qui veut appliquer cette prise de conscience, sera amené à pratiquer une maîtrise de soi pour avoir le courage de prendre des responsabilités et la liberté de se décider sans se laisser influencer par les influences extérieures.

    Finalement, les projets élaborés par ceux qui ont fait cette rencontre du Christ incarné, tiendront compte de la dimension collective de la vie en société. De là s’en suit la participation aux débats qui président à l’organisation de la vie sur la terre, et l’audace pour y présenter ses opinions.

    Voilà comment, la personne fascinée par l’Incarnation, va se mettre à rechercher avec acharnement dans ce monde un résultat qui n’est pas de ce monde. C’est la conclusion de ce parcours de la foi. Pour l’illustrer par un exemple actuel, voici une prière de l’abbé Pierre.

     

    « Enseigne-nous cette vérité, apprends-nous à la connaître, en faire la hase de notre éducation.

    Dieu fait homme, toi qui t’es battu contre le mal, Toi qui nous as rendu capables de connaître et d’aimer,
    enseigne-nous la colère contre le mal, transforme notre irascibilité en énergie, pour que nous nous battions contre la misère, contre tout ce qui empêche l’homme d’être humain.

    Apprends-nous à ne pas nous contenter de discourir sur la justice.

    O Dieu, donne-nous ton Esprit de force, afin que nous nous mobilisions contre la misère au lieu de nous battre contre nos frères. Et que nous nous dressions contre l’ignoble exploitation des faibles par les forts.

    Seigneur, nous le savons, cela coûte cher en temps, en intelligence et en argent, de sauver de la misère les sans-logis, et les sans-pain, et les sans-école, les sans-soins et les sans-emploi. Mais combien coûtent les guerres.

    Enseigne-nous, Seigneur, à dépenser l’argent, l’ingéniosité, la passion non plus pour nous entretuer
    - hommes et femmes, enfants et vieillards - mais pour qu’enfin, sur le visage de tous les hommes, resplendisse ton visage.

    Avec toi, Seigneur, nous déclarons la guerre, la guerre des colères de l’Amour. »

  • L’image de Dieu

    580570823.jpgAvez-vous vu l’image de Dieu dont parle la Genèse ?

    Dieu est Père et Fils dans un même Esprit.

    L’homme et la femme, qui s’aiment à la vie à la mort, deviennent une même chair, nous dit la Bible. Ils forment une image du Dieu Père, Fils dans un seul ESprit. L’expression « à la vie à la mort » permet de situer correctement la portée du mot chair, qui a plusieurs sens. On ne quitte sa chair qu’à la mort et ceux qui deviennent « une seule chair » ne se quittent qu’à la mort.  

    Dans toute image de Dieu, les différences de l’image par rapport à Dieu sont plus grandes que les ressemblances. Il nous faut donc les regarder, en voici deux. D’abord, la chair s’use alors que l’Esprit ne s’use pas. Le Père et le Fils sont unis de et pour toute éternité. Ensuite, l’Esprit est une personne qui émane de la rencontre du Père et du Fils alors que la chair précède la rencontre de l’homme et de la femme et est à l’origine de leur amour.

    Cette image est présente discrètement dans la famille, les enfants grandissent devant elle. Ils sont de cette unique chair que sont devenus l’homme et la femme qui leur ont donné la vie. Et cette union est pour eux comme un roc, une forteresse, un point d’appui.

    Ainsi la chair devient le support d’un esprit de famille et elle est l’image de l’Esprit unique dans lequel vivront un jour tous les enfants auxquels le Père et le Fils auront donné la vie.

    Si vous voulez passer du temps - sans patience, vous ne verrez rien - à découvrir les multiples facettes de cette image qui est à la genèse de l’humanité, vous pouvez vous rendre sur le site de l’alliance qui est consacré à cette quête la fois déroutante et fascinante.

    Fête de la Sainte Trinité 2008                                                   
    Pierre

  • Soirée 6 : Le corps humain chemin de Dieu

    1145356845.jpgChemin de Dieu vers l’homme

    Le Christ est venu vivre grandir, parler, travailler, soigner.
    Il bénit ses apôtres qui sont parmi nous un rappel de sa présence dans ce monde. Par les sacrements, ils répètent les gestes de bénédiction que Jésus a fait sur terre.

    Chemin de l’homme vers Dieu

    Le corps est fait pour la vie, Dieu n’a pas donné la vie pour la reprendre.

    Par ses membres le corps est une représentation concrète de notre vie intérieure :

    cœur et yeux, pour voir et aimer,                           
    langue et oreilles, pour écouter et parler,
    mains et pieds, pour visiter et soigner.

    Le corps est aussi le lieu de l’amour et de la famille : pour participer ainsi au projet de Dieu qui à fait le monde pour donner la vie à une multitude d’enfants.

    Le corps, dans le mouvement de l’Esprit, est l’outil le plus approprié pour nous introduire dans la vie en société, en communauté. En voici une brève évocation des virtualités du corps qui nous rassemblent :

    la discipline : escalade, athlétisme, apprentissage… pour développer ses talents et pouvoir servir,

    le travail : pour produire les biens et services nécessaires à la vie des hommes, pour nourrir les siens,
    l’art : danse, vitrail, calligraphie, musique : pour entrer en contemplation et la faire partager.

    En résumé, le corps est temple de l’Esprit, et il est ainsi lieu de naissance, point de départ, chemin pour passer un jour de la vie dans la chair à la vie de l’Esprit.

    La séance s’est ouverte sur un tableau de Macha Chmakoff, artiste contemporaine qui a choisi d’illustrer des scènes de la Bible. Voici une citation d’elle et les adresses où vous pouvez retrouver ses œuvres.

    "La peinture, à condition qu'elle résiste à la tentation de l'anecdotique et du spectaculaire, peut entraîner le spectateur au-delà de la surface de la toile pour le mettre en contact avec l'intime du mystère ... comme si la toile absorbait en sa surface colorée notre extériorité pour nous permettre de nous rendre un instant au point aveugle de nous-mêmes, là où, irrémédiablement, une parcelle de divin s'est inscrite." (M. Chmakoff)

    Présentation de l’artiste : http://arts-cultures.cef.fr/artists/chmakoff/mchmap1.htm

    Ses œuvres : http://www.chmakoff.com/