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Parcours de foi - Page 63

  • Soirée 5 : Dieu naît en l’homme

    1075425188.jpgLa venue de Jésus sur la terre nous ouvre les yeux sur le chemin à suivre pour nous approcher de Dieu, notre vie peut être un chemin spirituel. En reprenant les particularités que l’Incarnation nous apprend sur Dieu, nous pouvons découvrir les attitudes concrètes qui nous conduisent à Lui.

    1. Un Dieu qui prend chair nous suggère que notre vie est une traversée, puis une transfiguration, puis une unification. Notre existence est un chemin de vie.

    2. Le Dieu de l’amour trinitaire nous indique que notre vie humaine nous conduit à devenir enfant de Dieu. La vie est un chemin de filiation.

    3. Un Dieu qui se perd et a besoin des hommes nous pousse à accepter d’avoir besoin des autres et de dépendre d’eux. La vie est un chemin en partie de dépendance, de dépossession. (démaîtrise !)

    4. Le Dieu qui s’expose à la liberté de l’homme pour être reconnu nous invite à consacrer de notre temps à présenter la parole, à enseigner les autres. La rencontre de Jésus est un chemin d’implication.

    5. Le Dieu qui fonde la dignité humaine parce qu’il embrasse notre condition nous amène à respecter les autres et à les aider.  La recherche de Dieu est un chemin d’altérité, de vie avec les autres.

    Le fil conducteur qui relie la découverte de ces attitudes est très simple. Par contre, les exemples donnés pour les illustrer sont bien loin de notre vie quotidienne.  Maître Eckhart, Silesius, Seraphim de Sarov, le patriarche de Constantinople sont loin d’avoir une vie comme la nôtre.

    Leur exemple nous rappelle cependant que la lecture confiante de l’Ecriture éclaire la vie quotidienne en la dévoilant comme une imitation de Jésus et une marche vers le Royaume.

    En finale, la soirée nous invite à rechercher une spiritualité incarnée par l’intermédiaire d’une prière franciscaine.

  • Rencontre foi et science

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    C’est une rencontre étonnante que je viens de faire. Je lisais un livre sur les récentes découvertes scientifiques. Cet ouvrage, écrit par Jean Staune, directeur de l’Université Interdisciplinaire de Paris, a été recensé dans un récent « Dimanche Express ».

    Des spécialistes en biologie y exposaient leur compréhension de l’évolution. Parmi eux figure Denton, professeur de biologie en Australie. Voici en quels termes J. Staune termine sa présentation de ce spécialiste :

     “ C’est seulement après tout cela (= son travail scientifique de biologiste) que Denton en tire une conclusion qui, elle, est d’ordre théologique : « En raison de la doctrine de l’Incarnation qui impliquait que Dieu avait pris la forme humaine, aucune religion ne dépendait davantage de la notion d’une position absolument centrale et singulière de l’homme dans le cosmos que le christianisme. La vision anthropocentrique de la chrétienté médiévale est peut-être l’idée la plus extraordinaire que l'homme ait jamais formulée. C’est une théorie fondamentale et d’une prétention radicale. Aucune théorie humaine ne l’égale en audace puisqu’elle stipule que toute chose se rapporte à l’existence de l’homme [… ] Quatre siècles après que la révolution scientifique eût paru détruire cette conception, bannir Aristote et rendre caduque toute spéculation téléologique, le flot incessant des découvertes s’est spectaculairement retourné en faveur de la téléologie. La science, qui depuis quatre cents ans semblait le grand allié de l’athéisme, est enfin devenue, en cette fin de IIe millénaire, ce que Newton et beaucoup de ses premiers partisans avaient ardemment souhaité : le défenseur de la foi anthropocentrique. »

    C’est ainsi que l’on peut exorciser le « fantôme de Copernic ». L’homme n’est plus au centre de l’Univers au plan géographique mais retrouve, de façon plus subtile, une place centrale en tant que but de l’évolution de l’Univers. Si étonnant que cela puisse paraître à celui qui vient de lire ces lignes, Denton n’est nullement chrétien. Il ne fait que constater que la longue chaîne de coïncidences qu’il met au jour à travers les propriétés chimiques et biochimiques de la nature soutient un point central de la théologie chrétienne. ”

     

    Le mot “Incarnation” m’a immédiatement ramené au parcours de la foi tel qu’il nous est proposé ces mois-ci. Et j’ai prolongé les réflexions de Denton en considérant l’homme comme la finalité de l’évolution pour qu’un jour le Fils puisse naître d’une femme. C’est l’occasion de se rappeler que c’est l’Esprit qui a fixé les lois de l’univers. Elles trouvent leur aboutissement dans le corps humain. Voilà pourquoi la chair n’est pas complètement étrangère à la vie de l’Esprit.

    Ceux qui aiment la science liront avec intérêt ce livre : « Notre existence a-t-elle un sens ?» qui cherche à renouer un dialogue entre la foi et la science.

    Quant à nous tous, nous pourrons repenser aux merveilles de la création quand nous chanterons : « Que tes œuvres sont belles … l’homme est à l’image de Dieu », ou encore, comme en ce 4ème dimanche, « Heureux les hommes au cœur de chair, ils deviendront printemps du monde … »

  • Soirée 4 : Un Dieu qui prend le parti de l’homme

    5d051a889b3b4668848d451039663cd4.jpgLe propos de cette soirée est de compléter l’affirmation décrite précédemment :

    Tout commence par l’amour trinitaire et la primauté donnée au Fils en tout. Cette phrase résume les précédentes rencontres et nous conduit à développer quelques aspects de la descente de Jésus sur la terre que l’on désigne souvent par « Kénose ».

    La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec provenant de l'épître de Saint Paul aux Philippiens (Ph 2,7).

    Philippiens 2, 6 Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!

    La kénose désigne le mouvement d'abaissement, d’anéantissement par lequel Jésus Christ «se vida» de ses attributs divins pour rejoindre notre humanité jusqu'à vivre l'obéissance de la foi nue et la mort sur la croix. Cet abaissement est aussi illustré dans l’épisode du lavement des pieds.

    Jésus prend chair : Il prend la condition humaine avec toutes ses servitudes et par là il devient semblable à l’homme. Réciproquement il donne à l’homme la possibilité et l’audace de s’approcher de Dieu, de le rencontrer, de lui parler.

    Dieu a besoin des hommes : Il dépend de la liberté de l’homme pour être accueilli sur terre, pour être reconnu, pour que son message soit transmis à toute la terre.

    Quelques textes poétiques viennent alors appuyer par leur pouvoir suggestif la compréhension de ces affirmations qui font partie de notre foi.