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Parcours de foi - Page 55

  • Caritas in Veritate

    e15.jpgRésumé de la dernière encyclique de Benoît XVI.

    Par l'expression « caritas in veritate », Benoît XVI manifeste qu'il veut parler de la charité dans toutes ses dimensions. Cette encyclique se situe 40 ans après « Populorum Progressio » de Paul VI. Elle marque donc un anniversaire.

    Benoît XVI signale que l'Eglise n'a pas de solutions techniques à offrir à l'humanité mais qu'il est de sa mission de témoigner de la vérité.

    Le message de Populorum Progressio

    Benoît XVI situe cette encyclique que Paul VI a écrite peu de temps après le Concile Vatican II. Elle ne comporte pas de coupure avec le passé et elle fait partie de l'action générale de Paul VI sur les problèmes sociaux. Pour lui, en effet, il n'y a pas de développement vrai s'il ne s'attache au développement intégral de l'homme dans toutes ses dimensions. « Quand Dieu est éclipsé, notre capacité de reconnaître l'ordre naturel, le but et le bien commence à s'évanouir ».

    Le développement aujourd'hui

    Par le développement des peuples, Paul VI entendait « faire sortir les peuples de la faim, de la misère, des maladies endémiques, et de l'analphabétisme ». Benoît XVI, pour sa part, fait un inventaire à partir de cette espérance. Il constate que le développement n'est plus le fait de quelques uns, mais qu'il implique de nombreux acteurs : il est multipolaire. L'évolution principale de la société depuis le Concile tient au fait que les acteurs économiques sont mondialisés alors que l'action des Etats reste confinée dans leurs frontières. Ils sont donc moins forts maintenant qu'à cette époque-là. Il existe une disparité plus forte à tous les échelons entre les plus forts et les plus faibles. Sont apparus également de nouveaux comportements sur le respect de la vie (avortement, euthanasie, fécondation in vitro ). Les droits à la liberté religieuse sont, eux aussi, en évolution.

    Fraternité, développement et société civile.

    L'homme est placé par la vie devant l'expérience du don. Mais « l'homme moderne est parfois convaincu, à tort, d'être le seul auteur de lui-même, de sa vie et de la société ».

    La vie économique a besoin d'échanges contractuels, mais aussi de lois justes et de formes de redistribution guidées par la politique, ainsi que d'œuvres qui soient marquées par l'esprit du don. Il est donc nécessaire d'élaborer par la réflexion un système impliquant trois acteurs : le marché, l'Etat et la "société civile". Sans oublier de se situer aussi au niveau de l'entreprise. Pour favoriser le développement, la triple dimension économique, politique et bénévole (relative au don sans contrepartie) doit se retrouver à tous les échelons de la vie en société.

    Développement des peuples, droits et devoirs, environnement

    Pour obtenir le développement des peuples, il ne suffit pas de définir et de réclamer de plus en plus de droits, il faut également concilier respects des droits et sens du devoir dans le chef des différents responsables. Ce sens du devoir s'appelle parfois éthique, parfois sens moral. Benoît XVI inventorie dans ce chapitre une série de déviations, de disparités, que l'on peut éviter si les responsables n'oublient pas qu'ils ont des devoirs. Dans l'inventaire que fait ici le pape se trouvent notamment le respect de l'initiative des parents en ce qui concerne le don de la vie, la recherche du bien commun dans la répartition des richesses, la volonté de protéger l'environnement qui est un bien pour tous.

    La collaboration de la famille humaine

    L'homme est un être relationnel et il ne s'épanouit que s'il peut entrer librement en relation avec son entourage.

    Le développement des peuples ne peut se passer de la recherche constante de l'amélioration des relations à tous les niveaux entre les personnes, les Etats, et toutes les associations intermédiaires. Il importe, dans l'exercice de l'autorité, de mettre en œuvre les principes de subsidiarité et de solidarité. Il faut en outre veiller à favoriser la culture et l'éducation sans négliger le tourisme qui permet les rencontres. Benoît XVI examine encore la collaboration nécessaire dans la finance, le travail, la défense des ouvriers et des consommateurs. Enfin, il renouvelle l'appel de Jean XXIII ( Pacem in terris ) à la constitution d'une Autorité politique mondiale qui pourrait agir dans les domaines tels que l'environnement ou le droit international.

    Le développement des peuples et la technique

    La technique est une réalité profondément humaine, liée à l'autonomie et à la liberté de l'homme. Mais elle ne joue vraiment son rôle que si elle permet aux hommes de réaliser leurs aspirations profondes.

    Le processus de mondialisation pourrait substituer la technologie aux idéologies. L'humanité risque alors de vouloir tout résoudre par la technologie : technique  financière, technique des échanges commerciaux, technique des accords gouvernementaux, technique des médias, technique biologique. L'homme risque d'imaginer pouvoir tout résoudre de cette manière. Le développement prend alors une tournure décevante. L'absolutisme de la technique tend à provoquer une incapacité à percevoir ce qui ne peut s'expliquer par la matière seule. Or, l'homme n'est pas que matière, et il faut qu'il s'inquiète de sa dimension spirituelle.

    Conclusion

    Sans Dieu, l'homme ne sait où aller et ne parvient même pas à comprendre ce qu'il est. « Paul VI nous a rappelé dans Populorum Progressio que l'homme n'est pas à même de gérer à lui seul son progrès, ... nous ne serons capables de produire une réflexion nouvelle  ... que si nous nous reconnaissons, en tant que personnes et en tant que communautés, appelés à faire partie de la famille de Dieu en tant que fils. » ... « Le développement a besoin de chrétiens qui ont les mains tendues vers Dieu ... conscients que l'amour d'où procède l'authentique développement n'est pas produit par nous mais nous est donné ».

     

    Sur les dépêches Cathobel vous trouverez également des Commentaires et aussi des Passages saillants et quelques  réflexions sur l'encyclique : Réflexions du Cardinal Martino, Président du Conseil pontifical Justice et Paix, Réflexions du Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris, Réflexions de l'Osservatore Romano, quotidien du Vatican.

     

  • Pentecôte

    Copie de ES médaille ptc.jpgIl est l’Esprit du Père et du Fils !

    Qu’il vienne L’Esprit du Père qui nous a fait
    et du Fils qui nous a visité !

    1. Veni Creator Spiritus, mentes tuorum visita :
    Imple superna gratia,
    Quae tu creasti pectora.

    Il est le don que le Père va mettre dans coeurs et sur nos lèvres.

    2. Qui diceris Paraclitus, Altissimi donum Dei,
    Fons vivus, ignis caritas,
    Et spiritalis unctio.

    Il est l’Esprit des sept dons, que le Fils a partagé à son départ.

    3. Tu septiformis munere, Digitus paternae dexterae,
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.

    Il prends soin de nous comme un Père :
    après nou
    s avoir donné les sens du corps pour vivre sur la terre
    il nous donnera les sens de l’esprit
    pour vivre au Royaume.

    4. Accende lumen sensibus : Infunde amorem cordibus :
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.

    comme un Seigneur, il chasse pour nous les démons
    et nous conduit sur des prés d’herbe faîche

    5. Hostem repellas longius, Pacemque dones protinus:
    Ductore sic te praevio
    Vitemus omne noxium.

    Le voici, le grand Enseignant qui nous apprend à dire “Notre Père” avec le Fils
    et
    nous pousse à dire “Agneau de Dieu” quand nous rencontrons l’envoyé du Père.

    6. Per te sciamus da Patrem, Noscamus atque Filium,
    Teque utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.

    Gloire, honneur et louange
    à notre Dieu :
    Père, Fils, Saint-Esprit

    7 Deo Patri sit gloria, et Filio, qui a mortuis
    Surrexit; ac Paraclito,
    In saeculorum saecula. Amen.

     

  • L'action de l'Esprit

    ES médaille arc.jpgL’action de l’Esprit-Saint

     

    Comment l’Esprit peut-il ressusciter les corps sinon parce qu’il les a lui-même conçus ?

    Cette idée toute simple n’a pas échappé aux chrétiens. Ainsi dès le début ils ont fait réciter le jour de la Pentecôte le psaume 103 qui raconte les merveilles de la création. Pour les anciens, cela allait de soi que l’univers soit l’œuvre de Dieu. Il suffisait d’ouvrir les yeux pour le constater et il n’était pas nécessaire de l’exprimer dans le Credo.

    Nous savons maintenant que cela ne va pas de soi. Il n’y a pas de preuve, dans les connaissances de l’univers, d’une origine divine ou d’une destination vers un au delà, vers un autre monde. Il n’y a pas de finalité inscrite dans les lois observées par la science.

    Cette situation est tout à fait normale. Le monde a été fait de telle manière que l’homme ne puisse reconnaître Dieu que par une démarche personnelle et pas par une connaissance scientifique. Cette dernière n’est pas en mesure de dire que le monde est fait par Dieu. Elle est par contre la même pour tous, croyant, ou incroyant,  et l’effort pour la découvrir et maîtriser la terre est le même pour tous. Aussi précise soit-elle, elle n’enlève pas la liberté de l’homme. Au contraire, elle la ménage et la respecte. Si le savant découvre les forces nucléaires et veut les maîtriser, il doit décider s’il en fait des bombes ou des centrales et quel soin il va mettre à enterrer ses déchets. Si bien que c’est librement que l’homme donne un sens à ses entreprises et l’on ne reconnaît Dieu que par une démarche personnelle.

    Il est donc compréhensible que le croyant cherche à redire dans le credo, l’origine divine de l’univers, non pas comme une vérité scientifique, mais comme une révélation, une vérité de foi : pour le croyant, la loi de l’univers que Dieu nous donne a été agencée par l’Esprit-Saint. Si, ne le disant pas, on se contente de penser que l’Esprit n’est donné que dans l’Eglise, on se fait une idée fort diminuée de la présence de l’Esprit. dans la création.

    Cette affirmation n’enlève rien à la toute-puissance du Père, au contraire. Comme l’Esprit anime l’église que Jésus-Christ a fondée, il anime l’univers que le Père a créé pour qu’il soit bien le berceau du Royaume. De même qu’il est la loi d’amour de la nouvelle alliance, de lui aussi dérive la loi de l’univers qui, culminant dans le corps de l’homme et de la femme, pousse tout enfant de Dieu à l’amour. Cette loi est la présence spontanée de l’Esprit, c’est la lumière et la chaleur que Dieu fait resplendir pour tous les hommes.

    La Pentecôte, quant à elle, est la présence de l’Esprit donné à ceux qui croient en Jésus-Christ. C’est la force d’en haut qui donne l’audace de proclamer qu’il est bien le Fils de Dieu. La Pentecôte est le couronnement de la présence de l’Esprit, mais elle n’en épuise pas toutes les virtualités.

    Nous pourrions donc préciser le Credo qui est le résumé de ce que croit le chrétien du troisième millénaire.

    Je crois en Dieu le Père tout puissant qui a fait le ciel et la terre.
    Il donne personnellement la vie à chacun de ses enfants.

    Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique Notre Seigneur,
    il est né de la vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate,
    a été crucifié, est mort et a été enseveli,
    est descendu aux enfers,
    le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux,
    est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
    d’où il viendra juger les vivants et les morts.

    Je crois en L’esprit-Saint,
    la loi de l’univers, l’évolution vers le corps de l‘homme;

    la sainte église catholique
    la communion des saints,
    la rémission des péchés,
    la résurrection de la chair,
    la vie éternelle.

    Amen.

    Cette petite méditation fait partie d’une réflexion d’ensemble du mystère chrétien décrit dans l’alliance Trinité-Humanité.