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incarnation

  • La chair et l'Esprit

    L’ange avait dit à Marie à propos du Fils du Très-Haut :
    « Veux-tu lui partager ta chair, il partagera son Esprit ! »

    Ce qui fut dit.
    Ce qui fut fait.

    Quand Jésus revit Marie avant de retourner à son Père, il lui aura fait comprendre :
    « Maintenant que je suis en chair dans la vie de l’Esprit, je t’emmènerai en chair au Royaume de l’Esprit. »

    C’est ainsi que Marie devint la reine des cieux, et donc l’épouse du roi.

    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Le roi désirera ta beauté »
    C’est ainsi que la chair est une image - une image seulement - de l’Eprit
    Elle est aussi un chemin - l’un s’échange pour l’autre - pour entrer dans la vie de l’Esprit.
    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Toute chair verra le salut de notre Dieu »

    Tout être de chair est destiné à la vie de l’Esprit.

    La création, c’est une Noce !

    L’Esprit,  Jésus l'appelle les doigts de Dieu.
    C’est lui qui a agencé la loi de l’univers et ainsi a façonné le corps de l’homme et de la femme.
    Et les disciples de Jésus pourraient l’ajouter au Credo !

     

  • Noël

    Chrisme b.jpgPeu de temps après le départ de Jésus, quand les chrétiens se réunissaient en fin d’année, ils veillaient et priaient pour son retour. On trouve dans saint Paul des traces cet aspect de la foi : « Il va revenir comme il est parti ». Cette pensée est restée longtemps très vivace. Nous la retrouvons au quatrième siècle dans ce livre de  “la Cité de Dieu” de saint Augustin. La conviction du retour proche du Christ est même un espoir de paix et un encouragement à travailler à l’ordre sur la terre.

    Mais, au fur et à mesure que les années passaient, il fallait calmer cette fièvre qui présentait le retour du Christ comme très proche. D’autant plus que cette perspective s’accompagnait d’idées de catastrophe liées au mot apocalypse. Pour occuper le temps, dans ces veillées de prière, on a peu à peu insisté sur la première venue du Christ, plutôt que sur la deuxième. Certains disent aussi que les crèches vivantes sont apparues avec saint François. On cherchait ainsi à entretenir un sentiment populaire de la proximité de Dieu avec la vie des hommes : c’est le Noël d’aujourd'hui. Cette pratique est devenue une habitude quasi universelle. Elle a automatiquement repoussé dans l’ombre l’attente d’un homme qui prendrait la tête de l’humanité.

    Pourtant toute la prière de l’Avent reste entièrement dédiée à cette espérance de la venue d’un messager providentiel qui se mettra à la tête de nations. C’est donc bien un adulte, un homme dans la pleine possession de ses moyens que la lecture du prophète Isaïe nous invite à attendre.

    L’attente d’un homme qui apparaisse comme un chef providentiel a cependant réapparu nettement à l’occasion de l’élection américaine. Barak Obama, par son origine, par son charisme et son intelligence a séduit la plupart des populations. Celles-ci voient en lui une personnalité ayant les qualités voulues pour être homme de tous, et rester proche du peuple même en endossant le pouvoir. Certains journaux ont même relaté la victoire d’Obama en disant : « Voici le nouveau maître du monde »

    L’espoir d’un descendant, qui soit de notre chair, de notre race, qui se mettrait à la tête des nations est donc un sentiment populaire bien réel et répandu par toute la terre. Mais il est mal dirigé, car Barak Obama, contrairement au Christ, ne va pas renoncer aux pouvoirs qu’on lui offre pour accéder à une position plus large et il sera seulement le président, pour un temps court (par rapport aux enjeux de la paix et de la prospérité !), des USA.

    Qui pourrait être cet être mystérieux, sinon le Fils de Homme. Les chrétiens qui le savent mais leur voix s’est fortement estompée par l‘insistance mise quasi uniquement sur la naissance. Ils devraient peut-être réécrire, à l’instar de la “Cité de Dieu”, une “ONU de Dieu” pour manifester que Dieu seul pourra faire aboutir ce désir de l’humanité d’établir la paix sur terre et comment il va le faire.

    Mais déjà : Très joyeuse fête de Noël à tous les visiteurs de ce blog, un jour, quelqu’un de notre chair se mettra à la tête de l’humanité.

  • Soirée 7 : L’Incarnation, un enjeu pour l’humanité

    Incarnat.jpgLa rencontre du Christ en chair et en os fait surgir quelques paradoxes. Il est dans ce monde mais pas de ce monde. Il accepte les servitudes de la vie sur terre mais en même temps est capable de maîtriser la nature au point de guérir des malades. Il demande de quitter tout pour le suivre, ce qui signifie entraîner tousl es hommes pour entrer au Royaume. De là naît l’utopie évangélique : le but est inaccessible aux seules forces humaines, mais trace néanmoins un chemin à suivre.

    La réflexion sur cette rencontre permet de percevoir une dimension d’universalité et d’égalité entre les personnes, la considération pour chacun, la priorité de la morale sur l’efficacité. Du coup, la conception de l’humanisme s’en trouve modifiée. Elle fait appel à l’initiative autant qu’à la réciprocité. Elle prône la pratique de la solidarité au lieu du chacun pour soi. Elle recherche le respect de la dignité de tout homme au lieu de son instrumentalisation.

    Celui qui veut appliquer cette prise de conscience, sera amené à pratiquer une maîtrise de soi pour avoir le courage de prendre des responsabilités et la liberté de se décider sans se laisser influencer par les influences extérieures.

    Finalement, les projets élaborés par ceux qui ont fait cette rencontre du Christ incarné, tiendront compte de la dimension collective de la vie en société. De là s’en suit la participation aux débats qui président à l’organisation de la vie sur la terre, et l’audace pour y présenter ses opinions.

    Voilà comment, la personne fascinée par l’Incarnation, va se mettre à rechercher avec acharnement dans ce monde un résultat qui n’est pas de ce monde. C’est la conclusion de ce parcours de la foi. Pour l’illustrer par un exemple actuel, voici une prière de l’abbé Pierre.

     

    « Enseigne-nous cette vérité, apprends-nous à la connaître, en faire la hase de notre éducation.

    Dieu fait homme, toi qui t’es battu contre le mal, Toi qui nous as rendu capables de connaître et d’aimer,
    enseigne-nous la colère contre le mal, transforme notre irascibilité en énergie, pour que nous nous battions contre la misère, contre tout ce qui empêche l’homme d’être humain.

    Apprends-nous à ne pas nous contenter de discourir sur la justice.

    O Dieu, donne-nous ton Esprit de force, afin que nous nous mobilisions contre la misère au lieu de nous battre contre nos frères. Et que nous nous dressions contre l’ignoble exploitation des faibles par les forts.

    Seigneur, nous le savons, cela coûte cher en temps, en intelligence et en argent, de sauver de la misère les sans-logis, et les sans-pain, et les sans-école, les sans-soins et les sans-emploi. Mais combien coûtent les guerres.

    Enseigne-nous, Seigneur, à dépenser l’argent, l’ingéniosité, la passion non plus pour nous entretuer
    - hommes et femmes, enfants et vieillards - mais pour qu’enfin, sur le visage de tous les hommes, resplendisse ton visage.

    Avec toi, Seigneur, nous déclarons la guerre, la guerre des colères de l’Amour. »