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Méditation - Page 17

  • L'action de l'Esprit

    ES médaille arc.jpgL’action de l’Esprit-Saint

     

    Comment l’Esprit peut-il ressusciter les corps sinon parce qu’il les a lui-même conçus ?

    Cette idée toute simple n’a pas échappé aux chrétiens. Ainsi dès le début ils ont fait réciter le jour de la Pentecôte le psaume 103 qui raconte les merveilles de la création. Pour les anciens, cela allait de soi que l’univers soit l’œuvre de Dieu. Il suffisait d’ouvrir les yeux pour le constater et il n’était pas nécessaire de l’exprimer dans le Credo.

    Nous savons maintenant que cela ne va pas de soi. Il n’y a pas de preuve, dans les connaissances de l’univers, d’une origine divine ou d’une destination vers un au delà, vers un autre monde. Il n’y a pas de finalité inscrite dans les lois observées par la science.

    Cette situation est tout à fait normale. Le monde a été fait de telle manière que l’homme ne puisse reconnaître Dieu que par une démarche personnelle et pas par une connaissance scientifique. Cette dernière n’est pas en mesure de dire que le monde est fait par Dieu. Elle est par contre la même pour tous, croyant, ou incroyant,  et l’effort pour la découvrir et maîtriser la terre est le même pour tous. Aussi précise soit-elle, elle n’enlève pas la liberté de l’homme. Au contraire, elle la ménage et la respecte. Si le savant découvre les forces nucléaires et veut les maîtriser, il doit décider s’il en fait des bombes ou des centrales et quel soin il va mettre à enterrer ses déchets. Si bien que c’est librement que l’homme donne un sens à ses entreprises et l’on ne reconnaît Dieu que par une démarche personnelle.

    Il est donc compréhensible que le croyant cherche à redire dans le credo, l’origine divine de l’univers, non pas comme une vérité scientifique, mais comme une révélation, une vérité de foi : pour le croyant, la loi de l’univers que Dieu nous donne a été agencée par l’Esprit-Saint. Si, ne le disant pas, on se contente de penser que l’Esprit n’est donné que dans l’Eglise, on se fait une idée fort diminuée de la présence de l’Esprit. dans la création.

    Cette affirmation n’enlève rien à la toute-puissance du Père, au contraire. Comme l’Esprit anime l’église que Jésus-Christ a fondée, il anime l’univers que le Père a créé pour qu’il soit bien le berceau du Royaume. De même qu’il est la loi d’amour de la nouvelle alliance, de lui aussi dérive la loi de l’univers qui, culminant dans le corps de l’homme et de la femme, pousse tout enfant de Dieu à l’amour. Cette loi est la présence spontanée de l’Esprit, c’est la lumière et la chaleur que Dieu fait resplendir pour tous les hommes.

    La Pentecôte, quant à elle, est la présence de l’Esprit donné à ceux qui croient en Jésus-Christ. C’est la force d’en haut qui donne l’audace de proclamer qu’il est bien le Fils de Dieu. La Pentecôte est le couronnement de la présence de l’Esprit, mais elle n’en épuise pas toutes les virtualités.

    Nous pourrions donc préciser le Credo qui est le résumé de ce que croit le chrétien du troisième millénaire.

    Je crois en Dieu le Père tout puissant qui a fait le ciel et la terre.
    Il donne personnellement la vie à chacun de ses enfants.

    Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique Notre Seigneur,
    il est né de la vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate,
    a été crucifié, est mort et a été enseveli,
    est descendu aux enfers,
    le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux,
    est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
    d’où il viendra juger les vivants et les morts.

    Je crois en L’esprit-Saint,
    la loi de l’univers, l’évolution vers le corps de l‘homme;

    la sainte église catholique
    la communion des saints,
    la rémission des péchés,
    la résurrection de la chair,
    la vie éternelle.

    Amen.

    Cette petite méditation fait partie d’une réflexion d’ensemble du mystère chrétien décrit dans l’alliance Trinité-Humanité.

  • Pâques : veiller une deuxième nuit jusqu’au troisième jour

    P1020017 wb.jpgLe lendemain de la mort de Jésus, les apôtres et les femmes qui les accompagnaient au cénacle ont passé une deuxième nuit après la mort du Christ. Ils se sont mis probablement à prier, à lire l’écriture.

    Le troisième jour au matin, Marie-Madeleine se rend au tombeau. A son retour, Marie et les apôtres ont réalisé que Jésus n’était plus au tombeau, il n’était plus ici ou là, mais partout, à l’instar du Père. Une présence immense les englobait. Aucun mot ne peut décrire cette retrouvaille entre le Père et le Fils. Pour ne pas rester sans rien dire, les chrétiens ont dû chercher dans l’écriture. Celle-ci, en effet, parle de Jésus ! Ils ont trouvé le psaume 138 : «  … tu as mis sur moi ta main, prodige de savoir qui me dépasse … » Voilà le texte qui servira pour parler de la remontée de Jésus vers son Père. Il sera même le premier de la messe de l’aurore.

     

    L’exubérance commune n’arrivera finalement qu’au milieu de la journée quand tous les apôtres auront appris la nouvelle. La liesse publique arrivera, elle, à la Pentecôte quand Pierre osera parler ouvertement.

     

    J’ai voulu refaire ce geste pour redécouvrir la résurrection.

     

    Le samedi saint, je me suis mis à lire les sept lectures de la veillée pascale, chacune suivie d’un psaume et d’une minute de silence. La création, le sacrifice d’Abraham, qui fait passer Dieu avant son fils, la sortie d’Égypte, l’amour sans faille de Dieu pour Jérusalem, l’invitation à chercher Dieu, respecter sa loi et chercher et sa parole, la Sagesse, cadeau de Dieu à ceux qui l’aiment, la vie éternelle, transformation finale de notre corps en un cœur nouveau et esprit nouveau.

     

     

    Après cette septième lecture j’ai passé une deuxième nuit, non plus après la mort de Jésus, mais après le chemin de croix suivi le vendredi.

     

    Le dimanche matin , très tôt, je suis allé à l’église du village pour prier.

    C’est le début du troisième jour. J’ai lu en entier ce fameux psaume 138 qui parle mystérieusement du Fils qui retrouve son Père. La résurrection est ainsi découverte dans le silence.

     

    C’est seulement à la messe du jour que j’ai chanté le premier alléluia commun avec l’assemblée.