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  • Eglise-pouvoir

    Zizola.jpgL’église, le pouvoir et les religions dans la mondialisation

    de Giancarlo Zizola

    Voilà un livre fort intéressant.

    L’auteur a commencé sa carrière de journaliste à Rome un peu avant le Concile. Il est un admirateur inconditionnel de Jean XIII. Depuis ce moment, il a suivi les tournants pris par Paul VI, Jean-Paul II et les enjeux considérables auxquels l’Eglise doit faire face.

    Journaliste et philosophe, spécialiste du Vatican, observateur pendant plus d’un demi siècle des combats du siège apostolique, il arrive à schématiser les évolutions qui se sont faites jour dans la société et dans les religions.

    Il est conscient de la difficulté du dialogue interreligieux dans la complexité méditerranéenne. L’utilisation politico-religieuse de la peur, qui a été utilisée des siècles durant, attire son attention. Il consacre un chapitre à l’Eglise et la guerre, analyse les relations du siège apostolique avec les Etats.

    Puis vient l’estimation des enjeux actuels qui se posent à l’Eglise. Elle devra ré imaginer sa place dans une société où la laïcité se répand depuis l’Occident pendant que les religions de l’Orient envahissent notre vieux continent. Elle devra aussi réinventer une éthique dans un monde où la liberté totale a effacé tous les repères. Elle devra traiter des délicats problèmes de l’avortement, l’euthanasie, la manipulation des embryons ….

    Il suit, avec Benoît XVI, l’entente avec l’islam depuis Ratisbonne jusqu’à Istanbul.

    Enfin, signalons les quelques entretiens qui clôturent le livre. L’auteur y rapporte les rencontres faites avec Pier Paolo Pasolini, Emmanuel Levinas, Sergio Quinzio, et Massimo Cacciari. Ces pages valent à elles seuls la peine de s’attarder à ces mémoires.

    En résumé : à lire.

  • Toussaint Christ-Roi

    Christ-Roi.jpgLa foule immense que nul ne peut dénombrer, dont nous parle la Toussaint, ne va pas entrer en pagaille dans le Royaume. Elle sera conduite. Et les quelques dimanches du mois de novembre nous conduisent insensiblement à découvrir ce meneur : le Christ-Roi.

     “Médecin soigne-toi toi-même” nous dira l’évangile. Le chrétien sait comment il s’est guéri : en revêtant un corps spirituel qu’il va partager avec les participants de la foule de la Toussaint.

     L’année dernière nous l’avons déjà vu répondant à Pilate : « Oui, je suis roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde ». L’année prochaine, nous le retrouverons présenté comme un berger, le bon berger.

    C’est ce roi doux et humble de cœur qui rassemble la foule immense, c’est lui que nous allons bientôt fêter. Et c’est son absence dans ce monde qui introduit tout naturellement le croyant à attendre son retour. Attente qui est entretenue pendant tout l’Avent.

    C’est pourquoi il est aussi dans la suite de cette démarche de passer la veillée de Noël à attendre son retour puisque les anges ont dit « Il reviendra comme il est parti ».

    Pour tromper la longueur de cette attente, les chrétiens ont fini par rouvrir, en quelque sorte, l’album de famille et à se répéter les souvenirs évanescents de sa naissance. Mais nous n’attendons plus un enfant, mais un homme en pleine possession de ses moyens qui ouvre l’espace suffisant pour que puisse entrer la foule immense que nul ne peut dénombrer !