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  • Le Credo revisité - Le salut

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    La deuxième conférence de carême a eu lieu à la Cathédrale de Liège dimanche 14 mars sur le thème : le Credo revisité. Celle-ci s'attache au salut.

    Les orateurs sont  Baudouin Decharneux, professeur d'histoire des religions à l'ULB et José Reding, théologien du diocèse de Namur, professeur de théologie, maître de conférence invité à l'UCL.

     

     

    Le professeur Baudouin Decharneux expose l'évolution de l'idée de salut depuis le monde romain qui est aussi celui des premiers chrétiens. Il rappelle que l'individu était dans une situation très précaire. Il se trouvait dans un empire de grande taille dans lequel il était insignifiant. Ceci ajouté à la précarité due à la santé.

    C'est l'individuation et la conscience personnelle qui a suggéré cette idée du salut qui est le chemin à suivre pour ne pas être écrasé par toutes ces précarités.

    La conviction la plus répandue à l'époque était celle de la réincarnation dans une vie, qui sera meilleure si la vie présente est bien conduite.

    Le judaïsme et le christianisme ont apporté l'idée qu'il n'y a qu'une seule vie. Il faut donc moins se préoccuper de la suite que de la vie présente, idée qui a pris le dessus sur l'idée de réincarnation.

    Les chrétiens étaient arrivés à une idée du salut par considération à l'incarnation d'une seule personne (Jésus) dont il fallait imiter la vie.

    José Reding parle spécifiquement du salut chrétien.

    Le Christ invite le chrétien à ne pas craindre de perdre la vie, mais plutôt craindre de perdre l'esprit qui l'anime.

    Jésus en résistant au trois tentations, a réussi à ne pas perdre son esprit, devenant ainsi pour les chrétiens un exemple à suivre.

    En définitive, le salut chrétien est une contagion d'espérance par laquelle, hommes et femmes, dans leur vie quotidienne, laissent de côté le souci de soi pour se faire solidaires de tous et préfèrent ainsi le souffle de la vie à la vie sans souffle. N'ayant pas peur de la mort, cette espérance pourra être plus forte que les violences nouvelles qui se font jour dans notre époque. Cette espérance suggère également que le souffle pourra se prolonger alors que la vie sera finie.

    Remarquons que José Reding a été très sensible à la manifestation inter-convictionnelle qui a eu lieu récemment dans cette cathédrale après la catastrophe de Liège.

    Au cours d'un débat très consensuel, Baudouin Decharneux pose la question suivante : Comment transmettre le message, trouver une résonance dans un monde où les jeunes ont perdus leurs repères ?

    Ce à quoi José Reding répond : Des éveils à la solidarité se manifestent dans des groupes pluralistes, liés, non pas à des convictions, mais à des lieux d'action.

    Quelle est l'idée principale à retenir, demande en finale l'abbé Wertz ?

    "IL faut être ouvert et s'éloigner de la violence, favoriser par le droit l'émergence d'un monde non violent", répond José Reding. Baudouin Decharneux, quant à lui, formule l'idée suivante : "Il existe une violence institutionnelle, car une institution n'a pas d'âme. Il faut conserver les institutions car elles nous sont utiles, mais il faut se souvenir que dans les institutions il y a des hommes."