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Soirée - Page 2

  • Soirée 4 : Un Dieu qui prend le parti de l’homme

    5d051a889b3b4668848d451039663cd4.jpgLe propos de cette soirée est de compléter l’affirmation décrite précédemment :

    Tout commence par l’amour trinitaire et la primauté donnée au Fils en tout. Cette phrase résume les précédentes rencontres et nous conduit à développer quelques aspects de la descente de Jésus sur la terre que l’on désigne souvent par « Kénose ».

    La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec provenant de l'épître de Saint Paul aux Philippiens (Ph 2,7).

    Philippiens 2, 6 Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!

    La kénose désigne le mouvement d'abaissement, d’anéantissement par lequel Jésus Christ «se vida» de ses attributs divins pour rejoindre notre humanité jusqu'à vivre l'obéissance de la foi nue et la mort sur la croix. Cet abaissement est aussi illustré dans l’épisode du lavement des pieds.

    Jésus prend chair : Il prend la condition humaine avec toutes ses servitudes et par là il devient semblable à l’homme. Réciproquement il donne à l’homme la possibilité et l’audace de s’approcher de Dieu, de le rencontrer, de lui parler.

    Dieu a besoin des hommes : Il dépend de la liberté de l’homme pour être accueilli sur terre, pour être reconnu, pour que son message soit transmis à toute la terre.

    Quelques textes poétiques viennent alors appuyer par leur pouvoir suggestif la compréhension de ces affirmations qui font partie de notre foi.

  • Soirée 3 : « Et le Verbe s’est fait chair »

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    Le prologue de Jean arriver à condenser en quelques lignes toute l’histoire du peuple élu depuis la création, et même avant, jusqu’à la vie de Jésus. Celle-ci est résumée par les mots « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Le texte donne l’impression de parler d’un vivant.

    Le Christ est donc présenté d’emblée comme surplombant toute la réalité de notre monde par sa présence dès l’origine. Ainsi l’incarnation, citée par ces mots « Et le Verbe s’est fait chair » suggère qu’il s’agit bien de la visite de Celui par qui et pour qui le monde a été fait.

     La conclusion de la lecture des évangiles peut se récapituler en trois points :

    la pierre angulaire de la foi est la résurrection

    la vie de Jésus a été écrite en fonction de sa résurrection

    les récits de l’enfance ont été écrits longtemps après le départ du Christ

     Le résumé de la foi des apôtres est inscrit dans le « symbole des apôtres ».

    Le parcours de foi propose ici, pour revivifier le « Credo », de le relire à l’envers, cet ordre étant plus proche de la démarche de l’homme d’aujourd'hui qui cherche Dieu.

     Avec cet éclairage, on en arrive à voir quels sont les enjeux de l’Incarnation et sur quelles bases on peut les découvrir.

    Au commencement était l’Amour trinitaire. L’Homme-Dieu a la primauté dans la création. En tournant son intelligence vers cette vision de Dieu, l’homme peut et doit se convertir à sa condition d’enfant de Dieu.

     

    La crèche d’Alfera, montrée en médaillon,  provient du site de l’artiste. Elle représente comment, pour le peintre, le germe de l’Homme-Dieu s’insère dans la totalité de la création.

  • Soirée 2 : Que disent les Ecritures

    af300011303faef42929877d663b172e.gifLes textes de Matthieu et de Luc sur la Nativité diffèrent sensiblement.

    Matthieu raconte l’annonce à Joseph, la visite des mages, la fuite en Egypte. Luc raconte l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, l’annonce faite à Marie, la naissance et la circoncision de Jean-Baptiste, la naissance et la circoncision de Jésus. Du point de vue historique, ces événements sont difficilement réconciliables : Hérode est mort en l’an - 4, et le recensement dont nous avons l’écho est de l’an + 6 !!

     

                       Ce ne sont donc pas des récits historiques mais des récits didactiques destinés à faire comprendre quelle est la personnalité de cet homme que les apôtres ont rencontré.

                       Tout cela a d’ailleurs été écrit après la résurrection. Chaque communauté trouve dans ces récits les explications permettant de cerner la personne de Jésus. Matthieu montre que Jésus est bien le Messie annoncé par les prophètes. Luc montre qu’il est bien le Sauveur de tous les hommes.

     

                       Dans sa généalogie, Matthieu montre que Jésus est bien fils d’Abraham, un enfant du peuple juif. Luc montre que Jésus est fils d’Abraham, et donc juif, et aussi fils d’Adam : un homme parmi les hommes.

     

                       Les évangiles de l’enfance sont des récits construits par des rédacteurs n’ayant pas connu l’événement. Ils inscrivent dans le récit de l’enfance ce que l’on croit de Jésus d’après la vie qu’il a eue.

     

                       Finalement, ces textes ne donnent ni définition, ni affirmation péremptoire de la divinité de Jésus, mais ils s’adressent au lecteur qui doit lui-même se décider à accueillir Jésus comme Fils de Dieu. L’homme moderne avec toute sa science et ses exégèses n’a pas plus d’éléments que Pierre, Jacques et Jean pour se décider. Il doit croire ce que les apôtres ont cru parce que ceux-ci ont cru.