Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rencontre foi et science

48681b80d560a5470e14aaba0d99e52e.jpg

C’est une rencontre étonnante que je viens de faire. Je lisais un livre sur les récentes découvertes scientifiques. Cet ouvrage, écrit par Jean Staune, directeur de l’Université Interdisciplinaire de Paris, a été recensé dans un récent « Dimanche Express ».

Des spécialistes en biologie y exposaient leur compréhension de l’évolution. Parmi eux figure Denton, professeur de biologie en Australie. Voici en quels termes J. Staune termine sa présentation de ce spécialiste :

 “ C’est seulement après tout cela (= son travail scientifique de biologiste) que Denton en tire une conclusion qui, elle, est d’ordre théologique : « En raison de la doctrine de l’Incarnation qui impliquait que Dieu avait pris la forme humaine, aucune religion ne dépendait davantage de la notion d’une position absolument centrale et singulière de l’homme dans le cosmos que le christianisme. La vision anthropocentrique de la chrétienté médiévale est peut-être l’idée la plus extraordinaire que l'homme ait jamais formulée. C’est une théorie fondamentale et d’une prétention radicale. Aucune théorie humaine ne l’égale en audace puisqu’elle stipule que toute chose se rapporte à l’existence de l’homme [… ] Quatre siècles après que la révolution scientifique eût paru détruire cette conception, bannir Aristote et rendre caduque toute spéculation téléologique, le flot incessant des découvertes s’est spectaculairement retourné en faveur de la téléologie. La science, qui depuis quatre cents ans semblait le grand allié de l’athéisme, est enfin devenue, en cette fin de IIe millénaire, ce que Newton et beaucoup de ses premiers partisans avaient ardemment souhaité : le défenseur de la foi anthropocentrique. »

C’est ainsi que l’on peut exorciser le « fantôme de Copernic ». L’homme n’est plus au centre de l’Univers au plan géographique mais retrouve, de façon plus subtile, une place centrale en tant que but de l’évolution de l’Univers. Si étonnant que cela puisse paraître à celui qui vient de lire ces lignes, Denton n’est nullement chrétien. Il ne fait que constater que la longue chaîne de coïncidences qu’il met au jour à travers les propriétés chimiques et biochimiques de la nature soutient un point central de la théologie chrétienne. ”

 

Le mot “Incarnation” m’a immédiatement ramené au parcours de la foi tel qu’il nous est proposé ces mois-ci. Et j’ai prolongé les réflexions de Denton en considérant l’homme comme la finalité de l’évolution pour qu’un jour le Fils puisse naître d’une femme. C’est l’occasion de se rappeler que c’est l’Esprit qui a fixé les lois de l’univers. Elles trouvent leur aboutissement dans le corps humain. Voilà pourquoi la chair n’est pas complètement étrangère à la vie de l’Esprit.

Ceux qui aiment la science liront avec intérêt ce livre : « Notre existence a-t-elle un sens ?» qui cherche à renouer un dialogue entre la foi et la science.

Quant à nous tous, nous pourrons repenser aux merveilles de la création quand nous chanterons : « Que tes œuvres sont belles … l’homme est à l’image de Dieu », ou encore, comme en ce 4ème dimanche, « Heureux les hommes au cœur de chair, ils deviendront printemps du monde … »

Commentaires

  • Rencontre science et foi

    L’homme revient au centre du monde comme l’expose le livre cité dans la note ci-dessus. Mais en plus, toujours d’après le même ouvrage, les scientifiques semblent convaincus qu’ils sont entourés d’idées ‘platoniciennes’ qui les accompagnent dans l’élaboration de leur science, de leurs découvertes.

    Tout cela est très certainement prometteur comme le suggère ce livre.

    Mais c’est aussi très curieux. On peut en effet, en imagination, revoir le monde avec au centre l’homme, c’est-à-dire la terre, le tout entouré d’un halo d’idées qui préside au mouvement, à l’expansion et à l’évolution de l’ensemble.
    Nous en sommes revenus, après un détour de près de 400 ans, à la présentation imagée des anciens grecs.

    Sauf que dans ce détour, l’homme moderne a perdu la foi.

    Urbain VIII, s’il s’est trompé dans l’affirmation scientifique, ne s’est donc pas trompé dans sa responsabilité de pasteur, successeur de Pierre et garant de la foi. Il semble nous avoir dit : « Chrétien attention, si vous vous faites une vision uniquement scientifique de l’univers, vous perdrez la foi »

    Et c’est bien ce qui s’est passé, l’homme moderne a trouvé la science, mais il a perdu la foi. Et voilà qu’apparaît un aspect complètement ignoré et pourtant prophétique de cette fameuse « affaire Galilée ».

Les commentaires sont fermés.