Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Parcours de foi - Page 20

  • Journalistes

    L'Eglise et les journalistes

    journalisme-2.jpg

     

    Dans l’émission Kiosque, bien connue, qui s'intéresse à la politique internationale.

    J’ai entendu des journalistes discuter du pape François.

    Voici quelques réflexions que j’ai retenue à la volée.

    « Il se montre beaucoup avec les pauvres, mais on n’a pas encore vu le résultat. »

    « L’état du Vatican est l’état le plus corrompu du monde ! Il pourrait faire du blanchissement d’argent sale. Sa banque a un ratio de fluidités  important. »

    L’Afrique espère qu’il reviendra sur la bulle qui permettait l’esclavage.

    La Turquie espère qu’il rendra toutes les œuvres d’art « volées » !

    Un pape noir n’aurait pas servi spécialement l’Afrique. On a bien vu avec Obama, il ne sert pas spécialement la cause des noirs, il est avant tout Président des Etats Unis.

     

    journalisme-1.jpg

    Mes impressions.

    Les critiques vis-à-vis de l’Eglise ont commencé avec la lutte contre la pédophilie. Elles ne vont pas diminuer dans les années qui viennent, elles vont même devenir plus agressives !

    Est-ce simplement une critique ?

    N’y a-t-il pas aussi, caché, un immense espoir démesuré ? Car, à côté de l’ONU, l’Eglise est bien la seule institution qui ait des relations diplomatiques avec quasi tous les pays du monde.

  • François-Jean-Baptiste

    Pape François, nouveau Jean-Baptiste ? 

    pape_conversion.jpg


    Regardons quelques unes des attitudes du pape actuel et on voit apparaître des gestes de précurseur, des traits du dernier des prophètes, des pressentiments du Royaume. Cela déroute et en même temps cela fascine.

    D’abord souvenons-nous du choix de sa résidence. Il n’entre pas au Vatican pour demeurer à la maison Sainte-Marthe. Il donne à penser qu’il laisse la place à plus important que lui. Quoiqu’il en soit, on ne pourrait imaginer qu’un successeur de Pierre soit toujours en place au Vatican lors du retour du Christ, il céderait sa place immédiatement. Dans notre cas, le pape anticipe la venue du Maïtre ! Ce geste rappelle l’attitude de précurseur : « Il faut qu’il croisse et que je diminue ».

    Ensuite, il met un point final à la dernière encyclique de Benoit XVI. Il en fait presque la dernière encyclique. Il manifeste qu’il n’y a pas grand-chose de plus à dire sur le mystère de notre foi.  Idée qu’avait déjà exprimée Benoit XVII. Ceci est un signe des temps qui nous rappelle le texte de Jérémie sur la nouvelle alliance : « Ils n’auront plus besoin de s’enseigner, car ils me connaîtront tous, des plus petits jusqu’au plus grands. »

    Enfin, lui-même écrit une exhortation apostolique. Voilà encore une ressemblance avec l’exhortation à la pénitence de Jean-Baptiste. Le pape François, plus qu’une nouvelle évangélisation, appelle à une nouvelle conversion. Convertir son attitude personnelle, mais aussi convertir toute l’activité humaine à s’occuper des pauvres. S’occuper des pauvres implique en effet toute l’activité humaine, tous les métiers du monde, toutes les énergies.

    JB_Grunewald_Retable_d_Issenheim.jpg

    Dans son message, il demande qu’on sorte des églises car le message s’adresse à tous, et pas seulement aux disciples, comme dans le sermon sur la montagne. Ceci fait penser aussi au rassemblement final de tous les hommes, au jugement dernier où le plus important ne sera pas d’avoir connu Jésus-Christ mais sera d’avoir donné un verre d’eau à celui qui a soif. En effet, Jésus reviendra pour rassembler tous les hommes quelques soient leur conviction.

    Enfin, deux papes vivent au Vatican. On peut penser à ce rassemblement des 266 successeurs de Pierre, réunis auprès de Pierre et laissant la place à plus grand qu’eux !

    Finalement, le pape François se présente comme un précurseur, comme un deuxième Jean-Baptiste qui ne s’adresse pas seulement au peuple d’Israël, mais à l’humanité toute entière. Et tout  cela se passe devant nous, fait remarquable, sans que soit réveillée la panique des fins de millénaires, mais plutôt avec un sentiment de libération !

     

    pape-agneau.jpg

  • ONG

    l'Eglise : une ONG humanitaire ?

    mondialisation.jpg


    Bravo pour la visite aux ouvriers d’Arcelor-Mittal.
    Bravo pour l’incitation à la solidarité.
    Oui, les riches devraient se dire qu’il grand temps de partager les richesses.
    Oui, s'il ne le font pas cela peut conduire à l'explosion du tissus social.

    Mais pourquoi stigmatiser la mondialisation, les multinationales et le capital ?

    Les richesses de la terre sont répandues un peu partout. Pour les collecter et les distribuer, il faut nécessairement des multinationales et du capital. Le capital d’ailleurs n’est pas une idéologie, c’est une nécessité. Cessons de voir en lui la source unique de tous les maux de l’humanité. La mondialisation non plus n’est pas un fléau, l’église catholique elle-même n’est-elle pas une mondialisation ?

    La difficulté vient tout autant de la politique que de l’économie et particulièrement de la démocratie. Les richesses sont dissimulées sur une terre sans frontières. Mais la politique divise l’humanité en États et règle la solidarité et la redistribution seulement dans la frontière des états qu’elle dirige. L’obligation de se faire réélire régulièrement, amène les politiciens à ne favoriser que les citoyens de leur pays. Il se crée un égoïsme d’Etat qui favorise très difficilement les partages.

    C’est pourquoi le chrétien doit prier pour tous les responsables et pas seulement les responsables politiques. Il faut prier pour que les agents économiques, de l’artisan à la multinationale, de l’étudiant au savant, élèvent régulièrement leur âme vers Dieu.

    Mais les chrétiens à l’eucharistie ne prient que pour le pape et les évêques. Rarement ils ajoutent les responsables politiques et seulement dans une prière universelle. Les agents de l’activité économique ne sont jamais cités ! En fait notre liturgie est toujours une liturgie de « chrétienté ». Une liturgie qui se souvient avec nostalgie d’un monde dirigé par les seuls responsables cléricaux.

    Pourquoi ne prie-t-on pas pour tous les responsables, ceux du clergé, de la politique et tous les agents économiques ? Et pas seulement dans la prière universelle, mais dans la prière eucharistique.

    unité-globe-10.jpg

    La vision qui ressort de la lettre est minimaliste. On se demande parfois si, en écoutant à la lettre le pape François, on  ne va pas faire exactement ce qu’il ne veut pas : faire de l’église une ONG humanitaire.