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Réflexion - Page 8

  • ONG

    l'Eglise : une ONG humanitaire ?

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    Bravo pour la visite aux ouvriers d’Arcelor-Mittal.
    Bravo pour l’incitation à la solidarité.
    Oui, les riches devraient se dire qu’il grand temps de partager les richesses.
    Oui, s'il ne le font pas cela peut conduire à l'explosion du tissus social.

    Mais pourquoi stigmatiser la mondialisation, les multinationales et le capital ?

    Les richesses de la terre sont répandues un peu partout. Pour les collecter et les distribuer, il faut nécessairement des multinationales et du capital. Le capital d’ailleurs n’est pas une idéologie, c’est une nécessité. Cessons de voir en lui la source unique de tous les maux de l’humanité. La mondialisation non plus n’est pas un fléau, l’église catholique elle-même n’est-elle pas une mondialisation ?

    La difficulté vient tout autant de la politique que de l’économie et particulièrement de la démocratie. Les richesses sont dissimulées sur une terre sans frontières. Mais la politique divise l’humanité en États et règle la solidarité et la redistribution seulement dans la frontière des états qu’elle dirige. L’obligation de se faire réélire régulièrement, amène les politiciens à ne favoriser que les citoyens de leur pays. Il se crée un égoïsme d’Etat qui favorise très difficilement les partages.

    C’est pourquoi le chrétien doit prier pour tous les responsables et pas seulement les responsables politiques. Il faut prier pour que les agents économiques, de l’artisan à la multinationale, de l’étudiant au savant, élèvent régulièrement leur âme vers Dieu.

    Mais les chrétiens à l’eucharistie ne prient que pour le pape et les évêques. Rarement ils ajoutent les responsables politiques et seulement dans une prière universelle. Les agents de l’activité économique ne sont jamais cités ! En fait notre liturgie est toujours une liturgie de « chrétienté ». Une liturgie qui se souvient avec nostalgie d’un monde dirigé par les seuls responsables cléricaux.

    Pourquoi ne prie-t-on pas pour tous les responsables, ceux du clergé, de la politique et tous les agents économiques ? Et pas seulement dans la prière universelle, mais dans la prière eucharistique.

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    La vision qui ressort de la lettre est minimaliste. On se demande parfois si, en écoutant à la lettre le pape François, on  ne va pas faire exactement ce qu’il ne veut pas : faire de l’église une ONG humanitaire.

  • Liège 2013-2014

    Grandes Conférences Liégeoises
    Programme de la saison 2013-2014

    Liège, Conférence, Université

    Comme chaque année, nous relayons le programme des
    Grandes Conférences Liégeoises.

    Une manière de mettre en évidence les grandes questions qui se posent aujourd'hui.

    Programme de la saison

    03/10/2013
    Pierre RABHI Philosophe et agriculteur
    Agroécologie : semer le futur



    07/11/2013
    Elisa BRUNE Essayiste, romancière, journaliste scientifique
    La révolution du plaisir. Sexualité et orgasme



    12/12/2013
    Pascal PICQ
    Paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France
    Comment s’adapter dans un monde sans certitude :
    Une question d’évolution


    16/01/2014
    Cédric VILLANI
    Mathématicien, Médaille Fields
    Théorème vivant


    13/02/2014
    Ilios KOTSOU
    Chercheur en psychologie des émotions
    Vivre au présent, secret du bonheur


    13/03/2014
    Jean-Marc ONKELINX
    Musicologue
    W. A. Mozart, voyage au cœur de l’Homme


    17/04/2014
    Christian BEHRENDT Constitutionnaliste (ULg)
    Pascal VREBOS Directeur de la rédaction Marianne Belgique
    Dave SINARDET Politologue (VUB)
    Belgique, quo vadis ?



  • jesuites

    jésuites,compagnie,theillard,de duve,libération,vatican iiLes jésuites

     

    J’ai reçu un livre sur les jésuites écrit par Jean Lacouture

    Le deuxième tome date de 1992.

    J’ai d’abord pensé que ce livre allait m’entrainer dans un point de vue étriqué sur l’histoire.

    Mais en fait,  à voir les chapitres, il s’est avéré qu’il s’agissait de thèmes très larges de la vie de l’église, observés, certes, du point de vue de la Compagnie. Cependant certains thèmes  trouvent une singulière résonnance avec des faits d’actualité.

    La dissertation de Christian de Duve sur le péché originel ne nous rappelle-t-elle pas la fameuse note de Theillard rappelée dans « Theillard et l’obéissance » ?

    Le chrétien anonyme du Père Rahner, qui formerait une église de l’ombre concurrente de l’église officielle, n’éclaire-t-elle pas l’équipée des JMJ qui rassemble des jeunes dont 57%, parait-il, ne croient même pas ?

    Le pape François ne fait-il pas penser à la revanche du Père Arrupe qui, selon ses détracteurs,  voulait transformer la Compagnie en une super ONG humanitaire ? Certains craignent que le pape actuel fasse ce qu’Arrupe n’a pas pu faire !

    Enfin, que penser de cette obéissance si chère à saint Ignace. Certains, parait-il, ont même critiqué l’expression « perinde ac cadaver » qui en est le slogan. Mais si cette obéissance n’avait pas été là, combien n’aurions-nous pas de « rites chinois », combien de « réductions de guaranis », combien  d’écoles différentes de théologie ? Sans la contemplation d’Ignace, la Compagnie n’aurait été qu’un autre protestantisme !

    Enfin de compte, voici une lecture qui ne va pas nous déconnecter de l’actualité. Au contraire, un tremplin d’un  demi-millénaire nous permet  d’ajuster notre vision de la réalité de notre planète,  et de mieux estimer la direction générale que l’histoire du monde prend. Et de ce point de vue, un recul de 20 ans n’enlève rien à l’intérêt de ces pages.

     

    On peut trouver une critique du premier tome :
    http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/30772