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Réflexion - Page 16

  • 82 miliards

    82 milliards
    de la Toussaint au Christ-Roi

     

    david,pauvre,roi,toussaint,multitude,rassemblementEn 1999, d’après les démographes, nous étions à peu près 80 milliards d’êtres humains à être apparus sur terre.

    A la Toussaint 2011, 12 ans après, nous sommes 7 milliards actuellement sur terre, et chaque année il naît 140 millions. Le site de Yann Arthus Bertrand a d’ailleurs changé son titre ! Et en ce qui concerne le nombre d’êtres humains apparus sur terre depuis le début de l’histoire,  nous devons atteindre 81,68 soit plus ou moins 82 milliards. Si nous désirions réunir toutes les familles, quelques soient les générations, de façon que tous ceux qui se sont aimés soient réunis en un seul lieu, nous serions 82 milliards ! De cette multitude, 75 milliards sont déjà retournés auprès du Père, 7 milliards sont encore confiés à nos soins, à notre sollicitude, à notre solidarité, à notre travail, à notre imagination, à notre dynamisme … Par toute cette activité, nous devons nourrir ces 7 milliards, les soigner, les élever, les enseigner, les lancer dans la vie active, les pousser à l’amour …

    Quand cela s’arrêtera-t-il ? Cette question est posée principalement par ceux qui pensent que la terre devient trop petite pour la population qui est en croissance. Ils se demandent combien de personnes la terre peut porter, combien nous serons en 2020, en 2050 ? Ils cherchent à savoir si nous pourrons trouver et distribuer la nourriture en suffisance ?

    Nous pouvons aussi nous poser cette question devant les 82 milliards que Dieu va rassembler, nombre qui n’est pas encore complet. Quand cela finira-t-il ? Personne ne peut le dire. Et, pour le chrétien, la parole du Christ a été claire à ce sujet. “Nul ne peut le dire sinon mon Père”. Il n’y a pas de critères démographiques, politiques, économiques, écologiques, sociologiques… qui puissent nous indiquer  l’heure du rassemblement final à laquelle le nombre sera complet. Simplement le chrétien dit que le Royaume est déjà là, ce qui veut dire que le rassemblement est commencé et que ceux qui vivent ici maintenant, sont sur le chemin du grand jour. Le chiffre symbolique et biblique de 144 milliards me fait penser à cette complétude, à cette foule immense que nul ne peut dénombrer. “Je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable sur le bord de la mer” avait dit Dieu à Abraham.

    C’est le moment de rappeler que chacun est né d’un geste personnel du Père. L’homme n’est pas une simple émergence des lois de la nature. Le Père se penche sur la terre avec sollicitude personnellement au moins 140 millions de fois par an. “Mon Père travaille tout le temps”  a dit le Christ. Car il n’y a pas moyen de penser que ces nouveaux venus soient venus à l’insu du Père, ou sans qu’ils soient désirés.

    Un autre sujet peut aussi surgir à notre esprit. Qui va conduire tous ces peuples ? Qui va faire de cette multitude un seul peuple ? Sur terre, les hommes se sont constitués en pays, en nation, chacune avec ses lois, chacune avec son chef. Il est déjà difficile de trouver des chefs et d’établir la paix entre les peuples.

    Alors qui va rassembler non seulement les 7 milliards mais encore ceux que la terre n’a pu retenir et qui sont hors de son atteinte ? C’est celui qui a traversé la mort pour nous. Il a le cœur du pauvre et le cœur du roi, le cœur du lépreux et le cœur de David. Dans la messe de dimanche prochain, il se présente comme le berger de l’humanité.

    C’est ainsi que, pour trouver un chef à la multitude de la Toussaint, nous nous dirigeons vers la fête du Christ-Roi.

    Il restera un dernier souci : comment préparer sa venue ? Il faut s’occuper des 7 milliards qui ne sont pas encore arrivés au but et de tous ceux qui doivent encore venir pour qu’ils soient eux aussi sur le chemin du Royaume où le Fils de l’Homme va les accueillir. Ce sera notre préoccupation pour l’Avent.

  • Grandes Conférences Liégeoises

    Grandes Conférences Liégeoises
    Programme de la saison 2011-2012

    Comme chaque année, nous relayons le programme des
    Grandes Conférences Liégeoises.

    Une manière de mettre en évidence les grandes questions qui se posent aujourd'hui.

     

    06/10/2011

    Philippe MAYSTADT
    Président de la BEI

    "Quelles stratégies pour l'Europe?"

    03/11/2011

    Susan GEORGE
    Présidente d'honneur d'ATTAC

    "Leurs crises, nos solutions"

    15/12/2011

    Stéphane HESSEL
    Diplomate, militant politique

    "Indignez-vous! Engagez-vous!"

    19/01/2012

    Marie-Elisabeth FAYMONVILLE
    Anesthésiste, réanimatrice

    "Hypnose: un outil pour une meilleure gestion d’une douleur"

    02/02/2012

    Aldo NAOURI
    Pédiatre

    "L'éducation des enfants: l'urgence de s'y mettre!"

    08/03/2012

    André BRAHIC
    Astrophysicien

    "De feu et de flamme : le monde merveilleux des planètes géantes, de leurs anneaux et satellites"

    12/04/2012

    Pr. François DAMAS
    Médecin, chef de service Soins Intensifs

    Eric VERMEER
    Bioéthicien, infirmier spécialisé Soins Palliatifs

    Karin RONDIA
    Médecin, rédactrice en chef magasine "Equilibre"

    "Choisir sa mort"

  • Evolution et création

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    Dans le journal Dimanche Express n° 24 du 26 juin 2011, a paru un article intitulé :

    Le créationnisme progresse … le bon sens régresse.

    L’article parle des doctrines développées par les évangélistes et les musulmans qui présentent la création faite directement par Dieu. L’auteur, Louis Mathoux, conclut en faveur de l’Europe où les chrétiens voisineraient avec la théorie de l’évolution et il qualifie ce voisinage de « bon sens ».

    La réalité est peut-être tout autre.

    On peut se demander si ces réactions du monde religieux ne sont pas une réponse à l’extrémisme du milieu scientifique. Les scientifiques sont fiers d’être les adeptes d’une loi unique, la même pour tous. Cette fierté les amène parfois à devenir dogmatiques. Ils laissent croire que la connaissance scientifique de l’univers est la connaissance suprême, qu’elle va supplanter toutes les autres. Cela prend ainsi l’allure d’une religion. Il est donc compréhensible que des religions ou sectes s’opposent à cette attitude.

    Il se fait que les sectes qui refusent la mainmise de l’évolution sur l’énoncé de la destinée humaine sont très clairement à nos yeux des extrémismes. Mais nous ne prenons plus conscience que l’adhésion à la science est aussi un extrémisme.

    En Europe, les chrétiens ne s’opposent plus à la science mais est-ce bien une réconciliation ? Cela vient peut-être du fait que les chrétiens ont regagné les catacombes de l’intériorité et ont laissé la place publique occupée uniquement par cette idée que l’homme serait simplement le produit de l’évolution.

    La présentation scientifique de l’évolution, principalement celle des « homo » qui aboutit à l’ « homo sapiens» conduit automatiquement à penser que l’esprit de l’homme est une émanation de l’évolution et donc des lois de l’univers. C’est la seule position que l’on peut exposer publiquement à tous en Europe.

    Ce qui ne correspond pas à la foi chrétienne, ni à d’autres fois religieuses, ni même à la génétique. La liberté est individuelle et personnelle et ne peut être le simple produit d’une évolution biologique. C’est aussi la conviction du généticien qui a dit «  Il n’y a pas de gène de la liberté » !

    Et la pensée de Theillard de Chardin ne va pas nous aider. Celui-ci a eu des intuitions géniales, certes, mais le vocabulaire employé pour exprimer la montée en conscience n’arrive pas à nuancer la description de l’évolution et à distinguer l’homme de tout autre être matériel ayant déjà un « grain de conscience ». Si, pour le chrétien, cette pensée ne gêne pas sa foi en la valeur de la personne, elle laisse toujours la possibilité de penser que l’esprit de l’homme est le produit de l’évolution.

    En définitive, l’existence du créationnisme, tant évangéliste que musulman, ne constitue pas une régression mais est un élément d’équilibrage face à la position scientiste de l’évolution. La vision scientifique de l’univers n’est pas la seule et il faut ménager une place convenable à une vision où l’homme n’est pas un démiurge maître de l’univers, mais où il est l’hôte d’une réalité qui le précède et le dépasse.

    Il est donc heureux que les penseurs européens aient une opposition qui les fera réfléchir, peut-être, sur la place exclusive qu’ils ont donnée à la science pour comprendre la vie humaine et qu’ils remettent à l’honneur les trois modes de connaissances de l’homme. La science, qui détaille comment fonctionne l’univers, ensuite la philosophie qui échafaude des visions du monde qui permet à l’homme d’orienter sa vie personnelle et sa vie en commun via associations, nations, cultures... et enfin la contemplation qui s’attache à être présent à cette réalité mystérieuse qui nous englobe et de qui nous tenons chacun notre liberté.