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Conférence - Page 6

  • Parents

    couple,homme,femme,mariage,société,parents,adolescent,gauthier,maurice lucaRésumé de la deuxième conférence de Carême 2012 à la Cathédrale de Liège

    « Comment être parents aujourd'hui »

    avec Maurice LUCA, philosophe, laïc dominicain
    et le Professeur Jean-Marie GAUTHIER de l'ULg. , médecin, pédopsychiatre.

    Le professeur Gauthier prend le premier la parole. Comme le sujet est très vaste et le temps limité, il se propose de procéder “par touches”. Voici quelques réflexions qui ont émaillé sont discours.

    Il y a un défaut de communication entre génération. L’éternel adolescent est toujours le même mais l’environnement est radicalement changé.

    Les rites de passages qui existaient dans les anciennes civilisations n’existent plus. La transmission du savoir, en Occident, est passée depuis plus de 100 ans à l’école. Récemment, l’autorité est passée aux médias, ce qui constitue un pouvoir impersonnel.

    Il y a une multiplication des stimuli, ce qui crée une confusion entre l’espace public et privé. L’adolescent est projeté à tout moment dans un univers sans limites. Il a de la peine à se construire comme adulte.

    Il y a quelques temps, on motivait l’enfant par des récompenses. Actuellement, le monde l’adolescent est déjà tellement fourni que, pour le motiver, il faut lui supprimer l’un ou l’autre dispositif qui encombre sa chambre. Les parents sont automatiquement conduits à entrer dans un rapport de force.

    L’adolescence commence de plus en plus tôt et dure de plus en plus tard. La cohorte de cette population s’élargit. L’avenir est incertain, et l’adolescent a de la peine à quitter la maison familiale.

    L’enfant est un consommateur. Il est impliqué dans de très nombreuses publicités. Souvent, c’est lui qui apprend à ses parents ce qu’ils doivent faire, acheter.

    Parmi les points qui doivent attirer l’attention des parents, en voici deux D’abord, il faut prendre soin de transmettre des valeurs, ainsi qu’on peut le voir dans les romans d’Harry Potter ou dans la Guerre des Boutons. Ensuite, il faut s’appuyer sur le fait que l’adolescent est sensible à la solidarité, à l’assistance réciproque.

    Maurice Luca se présente comme philosophe chrétien. Il commence son intervention par quelques définitions.

     “Parent” vient de  “parere” qui signifie produire, mettre au monde.

     “Enfant” vient de “infans” qui est un petit homme qui ne parle pas encore.

    L’adolescent doit chercher à parler c’est à dire à exprimer ce qu’il perçoit de la vie qui s’offre à lui. L’éducation parentale est l’art d’élever ses enfants..

    Chacun doit résoudre lui-même les questions de base de la vie, de l’existence. A ce propos, le philosophe Socrate est exemplaire. Il aide chacun à trouver les réponses à ces interrogations par le « Connais-toi toi-même ».

    Les parents doivent, d’une manière similaire, dialoguer avec leurs enfants pour les pousser à prendre conscience de leur existence.

    Parmi les grandes questions il cite :

    -       Mon comportement est-il déterminé ?

    -       Si je suis libre, existe-t-il des normes qui s’imposent à moi.

    Il énonce enfin les deux pièges dans lesquels il ne faut pas tomber dans cette recherche :

    - L’idéalisme libertaire, dont il voit un exemple dans la pensée de Jean-Paul Sartre

    - Le réalisme objectif matérialiste qui est illustré par la pensée d’André Comte Sponville

    L’échange confirmera la nécessité de pousser l’adolescent à réfléchir. Un travail de groupe pour y arriver n’est pas à négliger car il est bien difficile de se trouver devant un adolescent qui ne veut pas réfléchir.

     

  • Le couple en question

    couple,homme,femme,mariage,société,bawin,dupuisRésumé de la première conférence de Carême 2012 à la Cathédrale de Liège

    « Le couple en question »

    avec le Professeur Michel DUPUIS de l'UCL
    et le Professeur Bernadette BAWIN, sociologue de la famille, ancien professeur à l'ULg.

    Mme Bawin débute en situant le sentiment amoureux dans l’histoire. Elle souligne deux moments. D’abord l’amour courtois qui rend l’amour incompatible avec la stabilité du couple. Avec l’amour romantique, vient la famille moderne. Finalement en 1970, on invente le couple non marié.

    Actuellement, le couple commence avec le sexe et le sentiment. On reste ensemble quand on s’aime. Mais le sentiment s’effrite vite, on s’aime de moins en moins longtemps et le couple dure de moins en moins longtemps.

    Le jeune souhaite la plus grande liberté pour faire son choix. Mais les déterminants de la rencontre sont sujets à de nombreux arbitraires et de nombreuses forces inconscientes interviennent !

    Le couple est une mini institution. Le succès du couple dépend de la capacité de créer un langage commun. Le “je” devient “nous” temporairement.

    La critique féministe a rendu impossible le sacrifice de l’un pour l’autre, elle a signifié la fin du couple et de la famille ; elle cherche à gommer les différences des deux sexes.

    Enfin, voici la conclusion. Il est bien dommage que la socialisation continue à colporter l’imaginaire collectif des anciens modes de compréhension du couple et de la famille. Il faudrait revoir le processus de socialisation et trouver une nouvelle définition du couple.

     

    M Dupuis, philosophe, commence par situer le couple comme chemin du bonheur. Son propos est de baliser ce chemin sans faire d’éthique. De cette manière, certaines mauvaises raisons de faire couple disparaissent.

    Ensuite le couple ne doit pas être orienté vers la procréation. La nature ne nous oblige en rien. Il faut plutôt chercher la raison de faire couple dans la phrase « il n’est pas bon que l’homme soit seul ».

    Il place ensuite l’individualisme qu’il qualifie de plus grande conquête de l’humanité. La recherche de son identité est une chance : il y a moi et les autres. C’est par cette recherche qu’il continue son exposé.

    Il cite alors deux pensées qui doivent nous faire réfléchir.

    Aristote insiste sur la “Philia” : amitié, solidarité entre étrangers. Un psychanalyste suisse qui présente le “être nous” comme valeur nécessaire. On ne peut devenir individu que dans un “nous”.

    Il faut donc que le couple soit autonome (par rapport au reste de la société ?), mais cette autonomie est fragile.

    En conclusion, il rapporte une réflexion d’Edith Stein qui cite saint Benoît : “Nous avons besoin d’une communauté pour aller au ciel”.

     

    L’échange manifeste de nombreux points communs.

    On trouve son identité en s’opposant à l’autre (individualisme dialectique).

    La nature n’impose pas de vivre en couple. Ce serait la culture qui nous y pousse, du moins des éléments naturels culturalisés. La nature a parfois servi à justifier des choses qui sont en fait culturelles.

    Le couple est une mini institution. La relation construite est “un tiers”. Bien que privée, elle est publique dans le sens qu’elle se fait toujours sur le fond d’une communauté plus large.

     

  • Parousie

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    Parousie

     

     

    Voici deux articles bien documentés qui nous sont transmis par l’abbé Joël  Spronck.

    Rappelons qu’il est professeur au centre de formation de l’évêché de Liège.

    Le premier article donne un aperçu général de

    « l’Attente chrétienne »

    Vient ensuite  une présentation du discours de Jésus dans l’évangile de Marc.

    « Apocalypse now ? »

    Ces deux articles rappellent et complètent la réflexion sur la fin des temps qui a fait l’objet de la conférence du samedi 3 mars.