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Le couple en question

couple,homme,femme,mariage,société,bawin,dupuisRésumé de la première conférence de Carême 2012 à la Cathédrale de Liège

« Le couple en question »

avec le Professeur Michel DUPUIS de l'UCL
et le Professeur Bernadette BAWIN, sociologue de la famille, ancien professeur à l'ULg.

Mme Bawin débute en situant le sentiment amoureux dans l’histoire. Elle souligne deux moments. D’abord l’amour courtois qui rend l’amour incompatible avec la stabilité du couple. Avec l’amour romantique, vient la famille moderne. Finalement en 1970, on invente le couple non marié.

Actuellement, le couple commence avec le sexe et le sentiment. On reste ensemble quand on s’aime. Mais le sentiment s’effrite vite, on s’aime de moins en moins longtemps et le couple dure de moins en moins longtemps.

Le jeune souhaite la plus grande liberté pour faire son choix. Mais les déterminants de la rencontre sont sujets à de nombreux arbitraires et de nombreuses forces inconscientes interviennent !

Le couple est une mini institution. Le succès du couple dépend de la capacité de créer un langage commun. Le “je” devient “nous” temporairement.

La critique féministe a rendu impossible le sacrifice de l’un pour l’autre, elle a signifié la fin du couple et de la famille ; elle cherche à gommer les différences des deux sexes.

Enfin, voici la conclusion. Il est bien dommage que la socialisation continue à colporter l’imaginaire collectif des anciens modes de compréhension du couple et de la famille. Il faudrait revoir le processus de socialisation et trouver une nouvelle définition du couple.

 

M Dupuis, philosophe, commence par situer le couple comme chemin du bonheur. Son propos est de baliser ce chemin sans faire d’éthique. De cette manière, certaines mauvaises raisons de faire couple disparaissent.

Ensuite le couple ne doit pas être orienté vers la procréation. La nature ne nous oblige en rien. Il faut plutôt chercher la raison de faire couple dans la phrase « il n’est pas bon que l’homme soit seul ».

Il place ensuite l’individualisme qu’il qualifie de plus grande conquête de l’humanité. La recherche de son identité est une chance : il y a moi et les autres. C’est par cette recherche qu’il continue son exposé.

Il cite alors deux pensées qui doivent nous faire réfléchir.

Aristote insiste sur la “Philia” : amitié, solidarité entre étrangers. Un psychanalyste suisse qui présente le “être nous” comme valeur nécessaire. On ne peut devenir individu que dans un “nous”.

Il faut donc que le couple soit autonome (par rapport au reste de la société ?), mais cette autonomie est fragile.

En conclusion, il rapporte une réflexion d’Edith Stein qui cite saint Benoît : “Nous avons besoin d’une communauté pour aller au ciel”.

 

L’échange manifeste de nombreux points communs.

On trouve son identité en s’opposant à l’autre (individualisme dialectique).

La nature n’impose pas de vivre en couple. Ce serait la culture qui nous y pousse, du moins des éléments naturels culturalisés. La nature a parfois servi à justifier des choses qui sont en fait culturelles.

Le couple est une mini institution. La relation construite est “un tiers”. Bien que privée, elle est publique dans le sens qu’elle se fait toujours sur le fond d’une communauté plus large.

 

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