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église - Page 4

  • Les Rameaux de l'Eglise

     

    images fjp.jpgEn fêtant le dimanche des Rameaux, je me suis souvenu du départ de Jean-Paul II et de l'hommage reçu par les chefs d'états rassemblés pour cette occasion. Et je me suis dit : le départ de Jean-Paul II, n'est-ce pas les Rameaux de l'église ?

    De là l'idée de superposer la vie de l'Eglise, pour ne pas dire la vie de l'humanité, qui est unique à la vie d'une seule personne, à la vie de Jésus Christ.

    En gros traits cela donne ceci.

    L'histoire du peuple d'Israël correspond à sa gestation, « c'est toi qui m'as tissé au sein de ma mère », dit le psaume.

    Les premiers siècles des chrétiens seraient l'enfance cachée. Les chrétiens se rassemblent sans prendre encore aucune responsabilité dans le monde.

    A partir de la chute de Rome et de l'importance de l'Eglise pour rétablir de l'ordre dans ce qui sera l'Europe, on entre dans la chrétienté. Elle pourrait se comparer à la vie publique de Jésus que nous connaissons comme « il est passé en faisant le bien ». Ainsi en Europe, elle a stimulé à la création des états après la chute de l'empire romain, elle initié la création des écoles, des hôpitaux, de toute sorte d'oeuvres.

    Venons-en à Vatican deux. L'Eglise se réforme. Parmi les 2500 évêques qui prennent conscience de leur collégialité, le Fils va choisir son héros, son « Pierre », sur lequel il va faire reposer le soin de pousser à la paix telle que Lui veut et peut la donner. Le pape Jean-Paul II fait le tour du monde. Il est accueilli partout. A son départ, la place Saint-Pierre de Rome était remplie de chefs d'état. Ne serait-ce pas les Rameaux de l'Eglise ? L'entrée triomphale à Jérusalem qui se répète par l'entrée triomphale de l'église qui rassemble les nations. Ce jour pourrait s'appeler l'Offrande des Nations Unies, si cette expression ne doublait pas de manière trop voyante le sigle de l'O.N.U.

    Si nous jetons maintenant un regard vers l'avenir, nous pouvons nous douter que ce tour du monde des nations ne se fera pas deux fois, de même que l'entrée à Jérusalem ne s'est pas faite deux fois. Tous les gestes d'humanité, de solidarité sont repris maintenant par la société toute entière et ne sont pas restés l'apanage des chrétiens. Ce que Benoît XVI a rappelé dans son encyclique « Caritas in Veritate ». Et le rôle apparent de l'Eglise semble ne plus être que de dire la vérité dont elle a reçu la révélation, rôle qui la rend désagréable !

    Si cette superposition, qui vient d'être esquissée, est parlante, alors le temps qui suit ces Rameaux de l'humanité, c'est à dire le nôtre, est, pour l'Eglise, le temps de la vérité crue, celle qui provoque, et le temps des prétoires, des accusations ... Les chrétiens d'aujourd'hui ne devraient-ils pas se prêter à ce moment du mystère de l'Eglise qui est de reproduire la vie de son fondateur ? L'action de Benoît XVI est alors de ne pas avoir peur de dire la vérité même si elle choque, même si elle provoque des accusations. Et cette attitude est bien celle qu'il a choisie. « Si vous savez où est la vérité, il faut la dire. »

     

     

  • Lettre ouverte au pape

    P1020652.JPGSOS pour l'Eglise d'aujourd'hui !

     

    Un jésuite écrit une lettre ouverte au pape pour demander une refonte complète de la présentation de la foi.

    Pour mesurer la portée de cette lettre il faut découvrir la personnalité de son auteur. Voici une page de l'hebdomadaire égyptien de langue française « Al Ahram » sur le Père Henri Boulad.

    Ce n'est pas la première fois qu'un diagnostic sévère est fait sur la présentation actuelle de la foi dans l'Eglise. Une des plus spectaculaire a été le récent livre « Confession d'un Cardinal ». Il y a une série de similitudes sur le diagnostic posé par le "cardinal" et celui posé par le jésuite.

    Mais il y a évidemment des différences importantes. Le style de la lettre est abrupt et concis. Il était prudent, très nuancé et distillé sur 400 pages dans le livre d'Olivier Legendre.

    En ce qui concerne les solutions préconisées, la différence est également considérable. La lettre du jésuite préconise un Synode qui remettrait ouvertement tout à plat. Le Cardinal virtuel des « Confessions » se retire auprès des pauvres dans un réseau clandestin de chrétiens (Sarepta : une Al Qaeda spirituelle !) qui attendent que l'Eglise officielle croule pour en refaire une nouvelle.

    Quoiqu'il en soit, il reste un gros point d'interrogation. Quelle serait cette idée nouvelle qui reprendrait, sans la déformer, l'entièreté de la révélation tout en la traduisant dans les termes de la société moderne ?

     

  • L'action de l'Esprit

    ES médaille arc.jpgL’action de l’Esprit-Saint

     

    Comment l’Esprit peut-il ressusciter les corps sinon parce qu’il les a lui-même conçus ?

    Cette idée toute simple n’a pas échappé aux chrétiens. Ainsi dès le début ils ont fait réciter le jour de la Pentecôte le psaume 103 qui raconte les merveilles de la création. Pour les anciens, cela allait de soi que l’univers soit l’œuvre de Dieu. Il suffisait d’ouvrir les yeux pour le constater et il n’était pas nécessaire de l’exprimer dans le Credo.

    Nous savons maintenant que cela ne va pas de soi. Il n’y a pas de preuve, dans les connaissances de l’univers, d’une origine divine ou d’une destination vers un au delà, vers un autre monde. Il n’y a pas de finalité inscrite dans les lois observées par la science.

    Cette situation est tout à fait normale. Le monde a été fait de telle manière que l’homme ne puisse reconnaître Dieu que par une démarche personnelle et pas par une connaissance scientifique. Cette dernière n’est pas en mesure de dire que le monde est fait par Dieu. Elle est par contre la même pour tous, croyant, ou incroyant,  et l’effort pour la découvrir et maîtriser la terre est le même pour tous. Aussi précise soit-elle, elle n’enlève pas la liberté de l’homme. Au contraire, elle la ménage et la respecte. Si le savant découvre les forces nucléaires et veut les maîtriser, il doit décider s’il en fait des bombes ou des centrales et quel soin il va mettre à enterrer ses déchets. Si bien que c’est librement que l’homme donne un sens à ses entreprises et l’on ne reconnaît Dieu que par une démarche personnelle.

    Il est donc compréhensible que le croyant cherche à redire dans le credo, l’origine divine de l’univers, non pas comme une vérité scientifique, mais comme une révélation, une vérité de foi : pour le croyant, la loi de l’univers que Dieu nous donne a été agencée par l’Esprit-Saint. Si, ne le disant pas, on se contente de penser que l’Esprit n’est donné que dans l’Eglise, on se fait une idée fort diminuée de la présence de l’Esprit. dans la création.

    Cette affirmation n’enlève rien à la toute-puissance du Père, au contraire. Comme l’Esprit anime l’église que Jésus-Christ a fondée, il anime l’univers que le Père a créé pour qu’il soit bien le berceau du Royaume. De même qu’il est la loi d’amour de la nouvelle alliance, de lui aussi dérive la loi de l’univers qui, culminant dans le corps de l’homme et de la femme, pousse tout enfant de Dieu à l’amour. Cette loi est la présence spontanée de l’Esprit, c’est la lumière et la chaleur que Dieu fait resplendir pour tous les hommes.

    La Pentecôte, quant à elle, est la présence de l’Esprit donné à ceux qui croient en Jésus-Christ. C’est la force d’en haut qui donne l’audace de proclamer qu’il est bien le Fils de Dieu. La Pentecôte est le couronnement de la présence de l’Esprit, mais elle n’en épuise pas toutes les virtualités.

    Nous pourrions donc préciser le Credo qui est le résumé de ce que croit le chrétien du troisième millénaire.

    Je crois en Dieu le Père tout puissant qui a fait le ciel et la terre.
    Il donne personnellement la vie à chacun de ses enfants.

    Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique Notre Seigneur,
    il est né de la vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate,
    a été crucifié, est mort et a été enseveli,
    est descendu aux enfers,
    le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux,
    est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
    d’où il viendra juger les vivants et les morts.

    Je crois en L’esprit-Saint,
    la loi de l’univers, l’évolution vers le corps de l‘homme;

    la sainte église catholique
    la communion des saints,
    la rémission des péchés,
    la résurrection de la chair,
    la vie éternelle.

    Amen.

    Cette petite méditation fait partie d’une réflexion d’ensemble du mystère chrétien décrit dans l’alliance Trinité-Humanité.