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  • La chair et l'Esprit

    L’ange avait dit à Marie à propos du Fils du Très-Haut :
    « Veux-tu lui partager ta chair, il partagera son Esprit ! »

    Ce qui fut dit.
    Ce qui fut fait.

    Quand Jésus revit Marie avant de retourner à son Père, il lui aura fait comprendre :
    « Maintenant que je suis en chair dans la vie de l’Esprit, je t’emmènerai en chair au Royaume de l’Esprit. »

    C’est ainsi que Marie devint la reine des cieux, et donc l’épouse du roi.

    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Le roi désirera ta beauté »
    C’est ainsi que la chair est une image - une image seulement - de l’Eprit
    Elle est aussi un chemin - l’un s’échange pour l’autre - pour entrer dans la vie de l’Esprit.
    Cela rappelle la phrase du psalmiste : « Toute chair verra le salut de notre Dieu »

    Tout être de chair est destiné à la vie de l’Esprit.

    La création, c’est une Noce !

    L’Esprit,  Jésus l'appelle les doigts de Dieu.
    C’est lui qui a agencé la loi de l’univers et ainsi a façonné le corps de l’homme et de la femme.
    Et les disciples de Jésus pourraient l’ajouter au Credo !

     

  • Marie

    Le jour de Noël, j’ai assisté à l’émission sur l’Islam. Un invité y parlait de la présence de « Maryam » dans le Coran et des similitudes entre le respect de Maryam et celui de Marie dans la Bible.

    Il l’appelait « Leila Maryam » mais je ne suis pas sûr du premier mot et je ne l’ai pas retrouvé ailleurs. Par contre, une recherche sur Internet, m’a fait découvrir une page intéressante sur le sentiment commun par lequel on honore Marie chez les chrétiens comme chez les musulmans.

    Cette page fait partie d’une présentation des personnages communs dans la Bible et dans le Coran.

    Le titre du site qui offre ces pages est « D’Orient et d’Occident », sur les personnalités d’Occident qui ont été attirées et fascinées par l’Orient. Porte ouverte sur l’inter culturalité, il vaut le détour.

    Belle manière d’ouvrir 2011 et de l’orienter vers la connaissance mutuelle et la mondialisation sous la présence douce et discrète de Marie qui a mis au monde le Fils Unique qui brillera un jour dans “la multitude des milliards d’autres” !

  • Prier Marie

     

    P1040846 tiwb.JPGLe chapelet est toujours une prière très répandue.

    On y associe la méditation des mystères de la vie de Marie : les mystères joyeux, les mystères douloureux, les mystères glorieux, et, depuis peu, des mystères lumineux.

    « Il y a une dizaine d'années, Jean-Paul II a ajouté les mystères lumineux qui sont en fait une méditation sur la vie du Christ. Les mystères lumineux complètent la liste des mystères que le rosaire se propose de méditer. On doit cette initiative au pape Jean-Paul II. (Jean Paul II, L A. Rosarium Virginis Mariae, 16 octobre 2002 ) Une des volontés du pape en créant cette nouvelle série de mystère était de replacer l'action et le message de Jésus au cœur du rosaire. La figure de Marie étant là pour guider dans la compréhension des mystères. Les mystères lumineux sont récités et médités habituellement le jeudi. » lu dans Wikipedia (sic) où j' ai trouvé les références de la lettre apostolique de Jean-Paul II.

    Relisez cette lettre, elle vaut la peine.

    Jean-Paul II parle du chapelet sous différents aspects. Il y a un rappel historique, il y a l'examen des mystères proposés à la méditation, également des conseils sur l'attitude pour profiter du temps passé avec cette prière répétitive. Il y a aussi son initiative procédant d'un désir personnel d'ajouter des mystères sur l'évangile qu'il appelle mystères lumineux. Jean-Paul II explique qu'il voulait rendre l'évangile plus présent dans cette prière.

    Je respecte la pensée de Jean-Paul II, mais je n'ai pas adopté ces mystères lumineux. La lettre laisse d'ailleurs à chacun le choix de suivre ou de ne pas suivre cet aspect personnel que Jean-Paul II a donné à sa prière à Marie.

    Dans la vie de Marie, les mystères joyeux sont suffisants pour y rendre présent l'évangile. Le quatrième mystère propose en méditation la vie à Nazareth, elle représente toute la vie cachée que Jésus a passé avec Marie. Le cinquième qui est la présentation de Jésus au temple représente toute la vie publique telle qu'elle se présente devant Marie : il s'agit d'une dépossession, ce fils ne lui appartient pas, il vient d'ailleurs, il n'est pas né de la chair ! La proximité de Marie et les mystères qu'elle a rencontrés, sont donc complètement décrits par ces 15 mystères. Les mystères lumineux méditent sur la vie publique de Jésus. Méditation que je fais en suivant les « Exercices »  de saint Ignace de Loyola. (Celui-ci est d'ailleurs cité dans la lettre au n° 29 L'énonciation du mystère)

    Et pourtant, j'ai été amené à ajouter des méditations au chapelet.

    Cela est venu naturellement dans le développement de la semaine. Les dimanche et mercredi aux mystères glorieux, les lundi et jeudi sont consacrés aux mystères joyeux, les mardi et vendredi aux mystères douloureux. Il restait un jour, le samedi, ou la méditation était libre. Ce mystère qui fait évidemment partie de la vie de Marie, n'était pas abordé les autres jours. En effet, Marie n'est pas tombée du ciel comme « Deus ex machina ». Il y a un "avant Marie", il y a une source cachée d'où Marie est issue. Le samedi est propice pour s'adonner à cette recherche. C'est le jour où Dieu s'est reposé de tout ce qu'il avait fait en trouvant que c'était bon, c'est le jour où Jésus s'est reposé de la Passion avant de remonter après du Père, le fameux mystère du samedi saint, dirait Adrienne von Speyr. Il m'a donc semblé naturel de méditer sur la création et petit à petit ma prière s'est attachée ce jour-là à l'invention de l'homme et de la femme.

    Voici les cinq points qui ont attiré mon attention.

    Le premier point est la création de l'homme et de la femme « il les fit à son image, il les fit homme et femme »

    Le deuxième point est l'expression de la liberté de cette créature qui est si richement dotée par Dieu q'elle pense pouvoir s'en passer, c'est le péché originel, « mysterium iniquitatis ».

    Le troisième point  est la naissance de Jésus. Marie lui donne la chair de l'homme. Situation paradoxale qui manifeste que Dieu veut recevoir un présent de l'homme. Dans son Fils, qui reçoit tout, Dieu reçoit notre chair. Mais qui donc a fait cette chair, sinon Dieu lui-même !

    Le quatrième point est l'immaculée conception. Marie est soustraite à la suite de ce péché et monte au ciel avec son corps. Tout se passe comme, dans la pensée de Dieu, la vie de Marie avait été conçue avant ce premier péché qui touche l'alliance pour le don de la vie.

    Le cinquième point est le couronnement de la Vierge au ciel. Elle devient la reine, ce qui veut dire l'épouse du roi. Dans la vie de l'Esprit, elle est donc, à notre grand étonnement et admiration, l'épouse du Fils.

    Ces cinq points, mystérieusement insondables, forment les cinq mystères que je mets devant mes yeux le samedi en les laissant dans mon cœur sans chercher trop vite à les comprendre tellement ils déroutent nos certitudes faciles, mais veillant simplement à ne pas les oublier. Ils donnent une grande proximité avec la Vierge, en même temps qu'un immense respect devant le mystère de la vie que Dieu nous donne. Je ne peux que suggérer à tous ceux qui s'y sentent attirés par se laisser glisser dans cette méditation en toute confiance.