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ignace de loyola

  • Âme du Christ

    La prière de saint Ignace !

     

    IHS.jpgVoici bientôt le 31 juillet qui est la fête de saint Ignace de Loyola. C’est l‘occasion de parler d’une prière qui lui tenait à cœur : « Âme du Christ ». Nous l’avons chantée à Villers-Saint-Siméon en 2005 (le 31 juillet était un dimanche) pour fêter un anniversaire d’ordination du Père Geo Longrée.

    Mais avant d’y arriver, regardons deux prières particulières qui sont présentes dans l’eucharistie, le Notre Père et l’Agneau de Dieu.



    Le Notre Père est une prière qui pousse à entrer en dialogue avec le Père. Nous croyons que le Père est notre Père à tous. Pendant que nous récitons ensemble la même formule, chacun peut compléter en faisant part au Père des situations concrètes qu’il rencontre. Quel est le pain dont il a besoin ? Quel est le geste qu’il n’arrive pas à pardonner ? Quel est le pardon dont il a besoin ? Quelle est la tentation dont il n’est pas maître ?

    Il en est de même pour l’agneau de Dieu. Cette invocation est bien le pendant de la prière précédente. C’est la prière au Messie, au Fils. On la trouve déjà chez les prophètes. C’est la prière du lépreux qui cherche la guérison, la prière du perdu qui cherche son chemin. Elle pousse aussi chacun, de la même manière que le Notre Père, à nouer un dialogue avec le Fils en lui parlant du trajet difficile de sa vie.

    Revenons à saint Ignace. Dans ses conseils, il insistait pour que l’on clôture toutes les méditations par un dialogue avec le Père d’abord, puis avec le Fils. Il disait qu’il ne fallait pas se contenter de méditer et réfléchir, qu’il ne fallait pas en rester simplement à une belle idée mais qu’il fallait toujours que cela nous pousse à entrer en dialogue avec chacune des deux personnes.

    Pour appuyer ce conseil, il présentait plusieurs prières dont le Notre Père, mais curieusement, l’Agneau de Dieu était remplacé par une autre prière « Âme du Christ ». On lui en a attribué la paternité, bien que cette prière existait vraisemblablement bien avant lui, mais il l’a vraiment mise en évidence en la citant dans son fameux livre de conseils « Les exercices spirituels ».

    Voici cette prière.

    Âme du Christ, sanctifie-moi.
    Corps du Christ, sauve-moi.
    Sang du Christ, enivre-moi.
    Eau du côté du Christ, lave-moi.

    Passion du Christ, fortifie-moi.
    O bon Jésus exauce-moi.
    Dans tes blessures cache-moi.
    Ne permets pas que je sois séparé de toi.

    De l'ennemi défends-moi.
    A ma mort appelle-moi.
    Ordonne-moi de venir à toi.
    Pour qu'avec tes saints je te loue.

    Dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !

    Le Père Gélineau a composé une mélodie pour cette prière. Je ne sais si on trouve encore la fiche qui portait le numéro D21.

    Vous pouvez la trouver ici.

  • Prier Marie

     

    P1040846 tiwb.JPGLe chapelet est toujours une prière très répandue.

    On y associe la méditation des mystères de la vie de Marie : les mystères joyeux, les mystères douloureux, les mystères glorieux, et, depuis peu, des mystères lumineux.

    « Il y a une dizaine d'années, Jean-Paul II a ajouté les mystères lumineux qui sont en fait une méditation sur la vie du Christ. Les mystères lumineux complètent la liste des mystères que le rosaire se propose de méditer. On doit cette initiative au pape Jean-Paul II. (Jean Paul II, L A. Rosarium Virginis Mariae, 16 octobre 2002 ) Une des volontés du pape en créant cette nouvelle série de mystère était de replacer l'action et le message de Jésus au cœur du rosaire. La figure de Marie étant là pour guider dans la compréhension des mystères. Les mystères lumineux sont récités et médités habituellement le jeudi. » lu dans Wikipedia (sic) où j' ai trouvé les références de la lettre apostolique de Jean-Paul II.

    Relisez cette lettre, elle vaut la peine.

    Jean-Paul II parle du chapelet sous différents aspects. Il y a un rappel historique, il y a l'examen des mystères proposés à la méditation, également des conseils sur l'attitude pour profiter du temps passé avec cette prière répétitive. Il y a aussi son initiative procédant d'un désir personnel d'ajouter des mystères sur l'évangile qu'il appelle mystères lumineux. Jean-Paul II explique qu'il voulait rendre l'évangile plus présent dans cette prière.

    Je respecte la pensée de Jean-Paul II, mais je n'ai pas adopté ces mystères lumineux. La lettre laisse d'ailleurs à chacun le choix de suivre ou de ne pas suivre cet aspect personnel que Jean-Paul II a donné à sa prière à Marie.

    Dans la vie de Marie, les mystères joyeux sont suffisants pour y rendre présent l'évangile. Le quatrième mystère propose en méditation la vie à Nazareth, elle représente toute la vie cachée que Jésus a passé avec Marie. Le cinquième qui est la présentation de Jésus au temple représente toute la vie publique telle qu'elle se présente devant Marie : il s'agit d'une dépossession, ce fils ne lui appartient pas, il vient d'ailleurs, il n'est pas né de la chair ! La proximité de Marie et les mystères qu'elle a rencontrés, sont donc complètement décrits par ces 15 mystères. Les mystères lumineux méditent sur la vie publique de Jésus. Méditation que je fais en suivant les « Exercices »  de saint Ignace de Loyola. (Celui-ci est d'ailleurs cité dans la lettre au n° 29 L'énonciation du mystère)

    Et pourtant, j'ai été amené à ajouter des méditations au chapelet.

    Cela est venu naturellement dans le développement de la semaine. Les dimanche et mercredi aux mystères glorieux, les lundi et jeudi sont consacrés aux mystères joyeux, les mardi et vendredi aux mystères douloureux. Il restait un jour, le samedi, ou la méditation était libre. Ce mystère qui fait évidemment partie de la vie de Marie, n'était pas abordé les autres jours. En effet, Marie n'est pas tombée du ciel comme « Deus ex machina ». Il y a un "avant Marie", il y a une source cachée d'où Marie est issue. Le samedi est propice pour s'adonner à cette recherche. C'est le jour où Dieu s'est reposé de tout ce qu'il avait fait en trouvant que c'était bon, c'est le jour où Jésus s'est reposé de la Passion avant de remonter après du Père, le fameux mystère du samedi saint, dirait Adrienne von Speyr. Il m'a donc semblé naturel de méditer sur la création et petit à petit ma prière s'est attachée ce jour-là à l'invention de l'homme et de la femme.

    Voici les cinq points qui ont attiré mon attention.

    Le premier point est la création de l'homme et de la femme « il les fit à son image, il les fit homme et femme »

    Le deuxième point est l'expression de la liberté de cette créature qui est si richement dotée par Dieu q'elle pense pouvoir s'en passer, c'est le péché originel, « mysterium iniquitatis ».

    Le troisième point  est la naissance de Jésus. Marie lui donne la chair de l'homme. Situation paradoxale qui manifeste que Dieu veut recevoir un présent de l'homme. Dans son Fils, qui reçoit tout, Dieu reçoit notre chair. Mais qui donc a fait cette chair, sinon Dieu lui-même !

    Le quatrième point est l'immaculée conception. Marie est soustraite à la suite de ce péché et monte au ciel avec son corps. Tout se passe comme, dans la pensée de Dieu, la vie de Marie avait été conçue avant ce premier péché qui touche l'alliance pour le don de la vie.

    Le cinquième point est le couronnement de la Vierge au ciel. Elle devient la reine, ce qui veut dire l'épouse du roi. Dans la vie de l'Esprit, elle est donc, à notre grand étonnement et admiration, l'épouse du Fils.

    Ces cinq points, mystérieusement insondables, forment les cinq mystères que je mets devant mes yeux le samedi en les laissant dans mon cœur sans chercher trop vite à les comprendre tellement ils déroutent nos certitudes faciles, mais veillant simplement à ne pas les oublier. Ils donnent une grande proximité avec la Vierge, en même temps qu'un immense respect devant le mystère de la vie que Dieu nous donne. Je ne peux que suggérer à tous ceux qui s'y sentent attirés par se laisser glisser dans cette méditation en toute confiance.