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foi - Page 2

  • La génétique au risque de l'eugénisme

    Génétique.jpgLa génétique au risque de l’eugénisme, tel est le titre donné aux actes de la quinzième assemblée générale de l’Académie Pontificale pour la Vie.

    Après le discours de bienvenue du pape BENOÎT XVI aux participants du congrès, Monseigneur Rino FISICHELLA président de l’Académie pontificale pour la vie, ouvre l’Assemblée qui sera marquée par l’instruction Dignitas personae  de septembre 2008 sur les questions de bioéthique, auquel il faut ajouter le document explicatif intitulé Synthèse de l’instruction « Dignitas personae »

    Kevin T. FITZGERALD, s.j., professeur de recherche associé, département d’oncologie, fait ensuite un tableau général de l’eugénisme et particulièrement son évolution depuis les découvertes en biologie. Après Mendel qui a décrit la génétique en s’attachant aux caractéristiques physiques et Galton qui a ajouté que les comportements pouvaient avoir une composante héréditaire. Les développements récents ont poussé les chercheurs dans une piste eugénique : améliorer l’être humain !

     Suivent deux interventions très techniques.

    Bruno DALLAPICCOLA, professeur de génétique médicale, université La Sapienza à Rome, fait le point sur les maladies à composante génétique. Monseigneur Jacques SUAUDEAU, Académie pontificale pour la vie, fait un tour d’horizon des techniques médicales utilisées pour corriger les anomalies observées. Il y parle de la thérapie génique somatique et germinale. (On écouter de lui une Conférence sur les avortements)

    Manuel J. SANTOS, professeur de génétique, université pontificale du Chili, Santiago du Chili, présente le rêve de certains scientifiques d’améliorer la race humaine en modifiant son génome. Mais il montre en quoi cette perspective est une illusion.

     Paul. A. LOMBARDO, professeur de droit, Georgia State University College of Law, Atlanta, fait l’histoire de l’eugénisme et de l’emploi du mot, et ce depuis l’antiquité.

     Monseigneur Ignazio SANNA, professeur émérite d’anthropologie, université pontificale du Latran à Rome développe un point de vue philosophique et théologique sur l’eugénisme et sur l’évolution des mots employé pour le décrire.

     Roberto ANDORNO, chercheur auprès de l’Institut d’éthique biomédicale, université de Zurich en Suisse, s’attache principalement au DPI ( Diagnostic Pré Implantatoire.) et aux problèmes qu’il pose

    Barbara CHYROWICZ, SSpS, professeur de philosophie, université catholique Jean Paul II à Lublin, Pologne, parle de l’utopie de dépasser l’Homo sapiens  en agissant sur le génome humain. ! Pourtant c’est une idée qui tente certains scientifiques

    Augusto SARMIENTO,professeur de théologie morale, université de Navarre à Pampelune en Espagne, centre son intervention sur l’instruction « Dignitas Personae »

    I. John KEOWN, professeur d’éthique chrétienne, Georgetown University à Washington, D.C., décrit une série de lois anglaises et leur évolution.

     Didier SICARD, président émérite du Comité consultatif national d’éthique, Paris, essaie d’analyser les pratiques courantes utilisées ou prônées dans le suivi des naissances et des interruptions de grossesse.

     Jacques SIMP0RÉ, professeur de générique moléculaire, université de Ouagadougou au Burkina Faso, recadre différentes lois ou perspectives par rapport aux droits de l’homme.

       Ce livre intéressera certainement les personnes qui participent à des débats éthiques. Autre piste pour la compréhension des perspectives actuelles suivant l’état de la recherche : un très long article dans Wikipedia.

      Voici encore un blog très fréquenté qui, lui, est plus adapté aux circonstances du vécu quotidien des parents ou futurs parents : Blog bioéthique.

     

     

     

  • Credo revisité - la création

     

    P1040208r.JPGLa première conférence de carême a eu lieu à la Cathédrale de Liège dimanche 7 mars sur le thème : le Credo revisité.

    Les orateurs étaient Dominique Lambert et Pierre Somville.

    Dominique Lambert est professeur aux facultés N-D de Namur.     Nous en avions parlé de ce professeur à la faveur de la lecture du livre « L'itinéraire spirituel de Georges Lemaître » (voir Chrétien et homme de science ?). Lisez ce livre si vous ne l'avez pas encore fait. Vous y découvrirez un visage ouvert et souvent inconnu de l'Eglise.

    Pierre Somville est professeur émérite de philosophie de l'ULg, Il a aussi donné « Esthétique et philosophie ». Il était passé à l'émission bien connue « Noms de Dieux ».

    Voici le compte-rendu de l'abbé Armand Bauduin  modérateur du débat.

    Conférences de carême 2010 à la cathédrale de Liège

    La première conférence de carême 2010 s'est tenue ce 7 mars à la cathédrale St-Paul avec la participation de M. Pierre Somville, ancien doyen de la Faculté de Philo et Lettres de l'ULg, bien connu pour ses approches de la philosophie de l'art, et de M. Dominique Lambert, professeur aux FUNDP, physicien, philosophe des sciences.

    Un débat entre un regard extérieur à la foi chrétienne qui confesse le Dieu créateur et un regard de l'intérieur de la communauté confessante. Débat mené devant une assemblée fournie d'environ. 150 personnes, fort intéressées.

    M. Pierre Somville a mis en perspective d' une part le discours de la science sur les origines du monde dans sa version du big bang primitif  et sur les origines de la vie et de l'homme tel que dans la théorie de l'évolution des espèces  de Darwin , d'autre part la « diction » mythico-poétique » de la question existentielle des origines dans le texte biblique de la Genèse, en comparaison avec d'autres textes religieux habités par la même question  dans les traditions anciennes du  Moyen Orient et de la Grèce antiques.

    Selon le conférencier, les deux discours ne font pas nombre, ils ont chacun leur ordre de vérité ou leurs « morceaux » de vérité, sans qu'il soit utile ou nécessaire de les faire converger, en cédant au concordisme, dussent-ils entrer en contact l'un avec l'autre.

    M. Dominique Lambert s'est attaché a dégager les caractères de la doctrine catholique de la création, ce qu'elle n'est pas, ce qu'elle est.

    Ce que la création n'est pas : ni commencement à la façon de la chiquenaude initiale, ni fabrication à la façon d'un démiurge, ingénieur travaillant sur une matière préexistante, ni engendrement par une nécessité logique comme si le monde était créé pour satisfaire un besoin du créateur, ni non plus un retrait absolu de Dieu de sa création.

    Ce que la création est pour la foi chrétienne, sur le mode de la relation qui est dans le maintenant de l'homme dans le monde, sur le mode du don gratuit, l'acte d'un amour, sur le mode où le créateur ouvre un espace de liberté et d'autonomie au monde, qui n'est pas programmé à l'avance, - il y a du jeu-, sur le mode d'une relation de coopération entre l'homme et Dieu dans un travail d'enfantement. Il n'est pas indifférent que Dieu créateur soit invoqué comme Trinité, relation entre les personnes du Père, du Fils et de l'Esprit de toute éternité.

    Les intervenants purent mettre en relief leurs points de convergence et leurs points de divergence. Le propos du philosophe n'est pas celui du croyant. L'affirmation de la création n'est pas d'abord de l'ordre d'un savoir mais d'une relation. Elle a son lieu dans la foi comme libre décision.

    Liège, ce 8 mars 2010

    Le modérateur du débat
    Armand Beauduin

     

    P1040209r.JPG

     

    En conclusion, le Parcours de Foi vous invite à suivre les deux autres conférences-débat de la Cathédrale.

     

  • Credo 2010 - 4

    Alliance copie.pngIl reste à méditer sur la part du Fils dans la création.

    Ecoutons d'abord ce que les premiers chrétiens ont dit.
    « Tout a été fait par lui, pour lui et en lui ».
    Cela me rappelle la fameuse phrase de Jésus :
    « Je suis la voie, la vérité et la vie »

    J'y vois la faculté du Fils, de chaque personne, de se présenter comme Dieu tout entier, les trois en un.
    Si tout a été fait par lui, il est en quelque sorte un avec la source qui est le Père.
    Si tout a été fait pour lui, il est un avec l'Esprit qui est la voie qui conduit à Dieu.
    Si tout a été fait en lui, il est le Fils qui est la vérité de l'existence et la révélation de Dieu  aux yeux des hommes.

    C'est de cette manière qu'on dit que le Père est créateur, on veut dire qu'il est créateur parce qu'il est un avec le Fils et L'Esprit. C'était, souvenons-nous, le départ de notre méditation.

    Mais maintenant, cherchons à percevoir la part du Fils : tout a été fait en lui, il est le réceptacle, il est celui qui reçoit.
    C'est le moment de se souvenir de la parole de Jésus qui nous a dit  que le royaume avait été préparé pour nous dès avant la création du monde. Il a donc été préparé dans le Fils Unique. Et la place préparée pour l'humanité a tirée de lui !

    On pourrait redire cette affirmation dans la même tournure qu'avait employée l'écrivain sacré pour exprimer la création de l'homme.

    Dieu a fait le corps spirituel de son Fils et il en a tiré le corps de l'humanité. Le Fils s'est écrié voici la chair de ma chair, les os de mes os. Voilà donc l'Epoux Unique dont nous a parlé saint Paul, celui qui a voulu partager notre chair, celui qui est pour chacun une intimité unique ! Voilà aussi pourquoi l'Epoux a voulu attirer cette épouse avec lui dans le Royaume comme le dit le psaume 44 « ... Le roi désirera ta beauté  »

    Finalement, nos amours, nos coups de foudre ne sont qu'un pâle reflet de la passion dévorante qui a présidé à la création de l'univers, et qui préside encore à la naissance de l'humanité.

    Pour le Fils, tout est unique et personnel, comme un amour préférentiel. Pour le Fils, l'humanité s'appelle Adam, Abraham, Moïse, Elie, Gabriel, Marie, Pierre, Jacques, Jean, ...

    Laissons maintenant entrer dans notre esprit le psaume 44.