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foi - Page 3

  • Credo 2010 - Reformulation

    Cristal.jpgEbauche de reformulation

    En relisant la méditation de la Pentecôte 2009 et la récente méditation sur le rôle du Père dans la Création,
    il me vient l'idée de réécrire le Credo pour mettre en valeur la présence continuelle de l'Esprit à la création.
    La loi de l'univers réalise en effet ce prodige. En un seul coup, elle rend l'homme libre, parce que c'est à grâce à la stabilité de la loi qu'il peut maîtriser l'univers, et elle le pousse à l'amour parce que la loi de l'univers conduit au corps de l'homme et de la femme, les rendant capables d'aimer librement.

     

    Je crois en Dieu le Père
    Il donne la vie à chacun des hommes
    Par alliance avec l'homme et la femme qui s'aiment à la vie à la mort.

    Je crois en L'Esprit
    Pour mettre en œuvre l'alliance pour la vie,
    il a piloté l'évolution, par la loi de l'univers,  
    jusqu'au corps de l'homme et de la femme.

     

    Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique Notre Seigneur,
    il est né de la vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate,
    a été crucifié, est mort et a été enseveli,
    est descendu aux enfers,
    le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux,
    est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
    d'où il viendra juger les vivants et les morts.

     

    Je crois en l'Eglise
    une, sainte, catholique, apostolique,
    animée par l'Esprit de Jésus.

    Je crois à la communion des saints,
    à la rémission des péchés,
    à la résurrection de la chair,
    à la vie éternelle.

    Amen.

    L'Eglise apparaît alors principalement comme la fondation du Fils, la suite de son passage sur la terre, l'entrée dans le Royaume préparé pour les enfants de Dieu dès avant la création du monde. Mais nous n'avons pas encore médité sur le rôle du Fils dans la création ! Notre méditation n'est pas encore finie !!

     

  • Lettre ouverte au pape

    P1020652.JPGSOS pour l'Eglise d'aujourd'hui !

     

    Un jésuite écrit une lettre ouverte au pape pour demander une refonte complète de la présentation de la foi.

    Pour mesurer la portée de cette lettre il faut découvrir la personnalité de son auteur. Voici une page de l'hebdomadaire égyptien de langue française « Al Ahram » sur le Père Henri Boulad.

    Ce n'est pas la première fois qu'un diagnostic sévère est fait sur la présentation actuelle de la foi dans l'Eglise. Une des plus spectaculaire a été le récent livre « Confession d'un Cardinal ». Il y a une série de similitudes sur le diagnostic posé par le "cardinal" et celui posé par le jésuite.

    Mais il y a évidemment des différences importantes. Le style de la lettre est abrupt et concis. Il était prudent, très nuancé et distillé sur 400 pages dans le livre d'Olivier Legendre.

    En ce qui concerne les solutions préconisées, la différence est également considérable. La lettre du jésuite préconise un Synode qui remettrait ouvertement tout à plat. Le Cardinal virtuel des « Confessions » se retire auprès des pauvres dans un réseau clandestin de chrétiens (Sarepta : une Al Qaeda spirituelle !) qui attendent que l'Eglise officielle croule pour en refaire une nouvelle.

    Quoiqu'il en soit, il reste un gros point d'interrogation. Quelle serait cette idée nouvelle qui reprendrait, sans la déformer, l'entièreté de la révélation tout en la traduisant dans les termes de la société moderne ?

     

  • Défis pour l’Eglise au XXIème siècle

    Danneels__5545.jpgConférence du Cardinal Danneels

    L’Eglise est en crise.

    Oui, bien sûr, elle est en crise depuis sa fondation et elle subit le sort de son fondateur : Le Christ a affirmé qu’il était Fils de Dieu, l’Eglise le répète et beaucoup cherchent à l’éliminer.

    Deux images apparaissant pour parler des espoirs qui côtoient les revers. « La prairie est jaunie mais on y voit des touffes d’herbes vertes » et « Quand un nuage passe devant le soleil, il a souvent une frange lumineuse ».

    C’est sur ce fond de sérénité que va se dérouler la conférence. Le ton sur lequel s’exprime le cardinal va encore renfoncer de bout en bout cette impression.

    Défi de la foi.

    La cité chrétienne n’existe plus. Cependant notre temps pose à l’Eglise les vraies questions. Celles-ci forcent les chrétiens à mieux exprimer leur foi, à préciser l’interprétation de la Bible.

    C’est un problème de transmettre la foi en un Dieu invisible. L’homme moderne a des difficultés à appréhender la réalité du monde invisible. Auparavant, cela allait de soi, mais depuis l’affaire Galilée et les Lumières, l’homme ne comprend plus que ce qu’il touche ou ce qu’il voit.

    Défi de l’environnement.

    La société pluriculturelle entraîne de nouveaux mélanges. Il faut rencontrer le voisinage des sectes, des autres religions : Islam, les religions orientales notamment le Bouddhisme. Et les relations avec ces nouveaux voisins ne sont ni évidentes ni faciles.

    Tout en étant bon voisin, tolérant avec toutes les convictions, le chrétien doit présenter le Christ comme unique médiateur. Affirmation qui est présente dans Vatican II et qui a été reprise dans le document « Dominus Jesus ». Mais la conviction ambiante la plus fréquente est que toutes les religions sont bonnes.

    Défi des conceptions contemporaines.

    Foi et raison : il y a une vérité accessible par la foi et la raison. L’Eglise en est convaincue, elle qui, depuis bien longtemps, a fondé plusieurs universités. Mais cette vérité n’est pas faite que de quantitatif, aspect auquel se limite souvent l’homme de science.

    Vérité et liberté : dans la morale et les nombreuses questions qu’elle suscite, il y a une conception de l’homme qu’il ne faut pas manipuler. La liberté sans aucune entrave est une illusion de l’homme contemporain. Elle ne conduit par toujours au bonheur, mais souvent à un monde vide de sens. Ceci explique peut-être tant de suicides de jeunes.

    Défi dans les relations avec l’Etat

    Fossé grandissant entre la vie organisée par l’Etat et les conceptions des citoyens. La loi semble de plus en plus le résultat d’intérêts divergents sans consensus sur un fondement. Or il y a nécessité d’avoir des valeurs fondamentales, principalement dans l’éducation de l’école maternelle à l’université.

    On voudrait que l’Eglise ne parle pas devant tous. Mais elle n’est pas seulement la vie privée des croyants, elle pousse à des œuvres, à des associations, à des communautés visibles, à des gestes publics.

    En finale,

    En faisant face à tous ces défis, l’Eglise est, dans le monde moderne, un lieu d’espérance dans une société si souvent dépressive.

     

    Le propos de cette note n’est pas ici de faire le résumé complet de cette conférence qui était très dense et très touffue mais simplement de citer les plus importants thèmes abordés. Il sera d’ailleurs possible de se procurer le DVD de la soirée. Les renseignements peuvent être obtenus sur le site des Grandes Conférences Liégeoises