Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Soirée 3 : « Et le Verbe s’est fait chair »

    e753102717a9670ff63aea1bee641b5a.gif

    Le prologue de Jean arriver à condenser en quelques lignes toute l’histoire du peuple élu depuis la création, et même avant, jusqu’à la vie de Jésus. Celle-ci est résumée par les mots « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Le texte donne l’impression de parler d’un vivant.

    Le Christ est donc présenté d’emblée comme surplombant toute la réalité de notre monde par sa présence dès l’origine. Ainsi l’incarnation, citée par ces mots « Et le Verbe s’est fait chair » suggère qu’il s’agit bien de la visite de Celui par qui et pour qui le monde a été fait.

     La conclusion de la lecture des évangiles peut se récapituler en trois points :

    la pierre angulaire de la foi est la résurrection

    la vie de Jésus a été écrite en fonction de sa résurrection

    les récits de l’enfance ont été écrits longtemps après le départ du Christ

     Le résumé de la foi des apôtres est inscrit dans le « symbole des apôtres ».

    Le parcours de foi propose ici, pour revivifier le « Credo », de le relire à l’envers, cet ordre étant plus proche de la démarche de l’homme d’aujourd'hui qui cherche Dieu.

     Avec cet éclairage, on en arrive à voir quels sont les enjeux de l’Incarnation et sur quelles bases on peut les découvrir.

    Au commencement était l’Amour trinitaire. L’Homme-Dieu a la primauté dans la création. En tournant son intelligence vers cette vision de Dieu, l’homme peut et doit se convertir à sa condition d’enfant de Dieu.

     

    La crèche d’Alfera, montrée en médaillon,  provient du site de l’artiste. Elle représente comment, pour le peintre, le germe de l’Homme-Dieu s’insère dans la totalité de la création.

  • A propos de l'exégèse

    75d4c299de12b35ac58ed36f882feb92.jpgS’informer de l’exégèse des Ecritures, fait immanquablement penser au Père Lagrange. Pour ceux qui ont le temps de prolonger la lecture, voici d’abord un article pour la béatification du Père Lagrange, sur le site des dominicains. Vous pourrez y lire un résumé de sa vie.

    On peut trouver aussi beaucoup de renseignements sur le site de l’Ecole Biblique de Jérusalem, que le Père a fondée en 1892.  De là nous est venue la fameuse Bible de Jérusalem.

    Comme tout dominicain, le père Lagrange était un fervent du Rosaire. Voici un mot de sa part sur cette prière qui commence par nous rappeler l’enfance de Jésus :

     « Le Rosaire est un résumé de l’Évangile, nous orientant vers la fin que nous fait espérer l’Incarnation et la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ.

    Mais le Rosaire supplée à la lecture de l’Écriture, et la rend inutile ?

    Disons plutôt qu’il la fait désirer, qu’il nous la rend même nécessaire si nous voulons réellement avoir devant le yeux les mystères que nous devons méditer. »

  • Soirée 2 : Que disent les Ecritures

    af300011303faef42929877d663b172e.gifLes textes de Matthieu et de Luc sur la Nativité diffèrent sensiblement.

    Matthieu raconte l’annonce à Joseph, la visite des mages, la fuite en Egypte. Luc raconte l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, l’annonce faite à Marie, la naissance et la circoncision de Jean-Baptiste, la naissance et la circoncision de Jésus. Du point de vue historique, ces événements sont difficilement réconciliables : Hérode est mort en l’an - 4, et le recensement dont nous avons l’écho est de l’an + 6 !!

     

                       Ce ne sont donc pas des récits historiques mais des récits didactiques destinés à faire comprendre quelle est la personnalité de cet homme que les apôtres ont rencontré.

                       Tout cela a d’ailleurs été écrit après la résurrection. Chaque communauté trouve dans ces récits les explications permettant de cerner la personne de Jésus. Matthieu montre que Jésus est bien le Messie annoncé par les prophètes. Luc montre qu’il est bien le Sauveur de tous les hommes.

     

                       Dans sa généalogie, Matthieu montre que Jésus est bien fils d’Abraham, un enfant du peuple juif. Luc montre que Jésus est fils d’Abraham, et donc juif, et aussi fils d’Adam : un homme parmi les hommes.

     

                       Les évangiles de l’enfance sont des récits construits par des rédacteurs n’ayant pas connu l’événement. Ils inscrivent dans le récit de l’enfance ce que l’on croit de Jésus d’après la vie qu’il a eue.

     

                       Finalement, ces textes ne donnent ni définition, ni affirmation péremptoire de la divinité de Jésus, mais ils s’adressent au lecteur qui doit lui-même se décider à accueillir Jésus comme Fils de Dieu. L’homme moderne avec toute sa science et ses exégèses n’a pas plus d’éléments que Pierre, Jacques et Jean pour se décider. Il doit croire ce que les apôtres ont cru parce que ceux-ci ont cru.