Le prologue de Jean arriver à condenser en quelques lignes toute l’histoire du peuple élu depuis la création, et même avant, jusqu’à la vie de Jésus. Celle-ci est résumée par les mots « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Le texte donne l’impression de parler d’un vivant.
Le Christ est donc présenté d’emblée comme surplombant toute la réalité de notre monde par sa présence dès l’origine. Ainsi l’incarnation, citée par ces mots « Et le Verbe s’est fait chair » suggère qu’il s’agit bien de la visite de Celui par qui et pour qui le monde a été fait.
La conclusion de la lecture des évangiles peut se récapituler en trois points :
la pierre angulaire de la foi est la résurrection
la vie de Jésus a été écrite en fonction de sa résurrection
les récits de l’enfance ont été écrits longtemps après le départ du Christ
Le résumé de la foi des apôtres est inscrit dans le « symbole des apôtres ».
Le parcours de foi propose ici, pour revivifier le « Credo », de le relire à l’envers, cet ordre étant plus proche de la démarche de l’homme d’aujourd'hui qui cherche Dieu.
Avec cet éclairage, on en arrive à voir quels sont les enjeux de l’Incarnation et sur quelles bases on peut les découvrir.
Au commencement était l’Amour trinitaire. L’Homme-Dieu a la primauté dans la création. En tournant son intelligence vers cette vision de Dieu, l’homme peut et doit se convertir à sa condition d’enfant de Dieu.
La crèche d’Alfera, montrée en médaillon, provient du site de l’artiste. Elle représente comment, pour le peintre, le germe de l’Homme-Dieu s’insère dans la totalité de la création.