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  • Noël, la vie qui ne finira pas

    Pâques surgit de Noël.

     

    noël,cration,pâques,vie éternelleA Noël, Celui que le monde ne peut contenir prend notre chair d’une femme.

    Ainsi, le corps humain peut contenir l’infini. Et la pensée vient tout seule que tout homme dissimule en soi un infini, et que tout homme nait par alliance de quelque part ailleurs. Et quel est donc cet ailleurs ? Il n’y a qu’une réponse : C’est le Père.

    Depuis le jour où le Père a façonné, par les doigts de Dieu, le corps de l’homme et de la femme, il pense que son Fils doit pouvoir vivre dans cette chair. Son Fils pourra ainsi faire un passage dans la chair et revenir plus riche près de son Père. A voir ainsi Jésus dans les bras de Marie, il semble aller de soi que toute personne humaine vit d’une profondeur insoupçonnée au premier abord. Tout enfant masque un infini comme le Fils de Dieu.

    Nous pouvons donc nous dire que Pâques va surgir de Noël, comme l’adulte d’un enfant. La résurrection est inaugurée à la création du monde quand Dieu a établi cette alliance avec l’homme et la femme pour que leurs enfants puissent avoir une vie semblable à celle de son Fils. Cette alliance est nouée dans l’intimité à l’annonciation pour être manifestée ouvertement à la nativité. La vie une fois donnée n’allait plus être enlevée et c’est quasi naturellement que Jésus, à la fin de sa vie, retourne d’où il est venu.

    Ce qui est le plus incompréhensible finalement, ce n’est pas qu’il ressuscite, puisque le Père ne donne pas la vie pour la reprendre, mais qu’il ait dû souffrir autant pour pouvoir enfin dire : « Resurrexi et adhuc tecum sum ». Mais nous aurons quatre mois pour répondre à cette question avant la Pâques prochaine.

    Revenons à Noël. Ainsi tout homme nait par alliance, d’un geste du Père. Et celui-ci, comme nous le rappelle souvent le prophète, ne donne pas la vie pour la reprendre. Et cela de manière continue depuis le début, depuis l’origine du monde, et ensuite tous les jours jusqu’aujourd'hui. Comme le prophète l’a si bien rappelé en faisant parler Dieu comme ceci : « J’étais avant le premier et le serai avec les derniers. » Depuis les 10.000 ans que cela dure, nous ne savons toujours pas qui seront les derniers, mais nous savons que le Père s’est encore penché ces dernières années, plus ou moins 140 millions de fois par an, pour donner, suivant son alliance, à chacun une vie qu’il n’a pas l’intention de reprendre.

    Ainsi Noël c’est la fête de l’enfant, c’est la fête du Père qui donne la vie, qui veut des enfants. Cette fête échappe à toute organisation religieuse. Et la réjouissance de Noël devient celle où le monde se replonge dans cet état d’enfance en faisant des cadeaux à ceux qu’il aime comme on le fait à des enfants. Car devant Dieu, quel que soit le sérieux de notre profession, nous sommes tous des enfants !

    Bien sûr, il y a de l’exagération dans ces jours de fête, mais il y a aussi ce sentiment d’enfance. Il laisse supposer que la Réalité supérieure (pour le dire avec une expression accessible à toutes les races, à toutes les convictions), quasi inaccessible, prend certainement autant de soin de nous qu’une mère pour son enfant, et que, d’une main infiniment plus puissante que la nôtre, elle ne donne pas la vie pour la reprendre.

    « Tous les enfants ont un Royaume », dit le poète. Tout homme est enfant de Dieu, dit le croyant. Il n’y a qu’un seul Père et nous sommes tous ses enfants. Pour le chrétien c’est maintenant la fête du Père qui a, aussi délicatement que puissamment, réussi la création pour son Fils.                                                              

    « Gloria in excelcis Deo »

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur terre aux hommes qu’Il aime »

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  • Toussaint Christ-Roi

    Christ-Roi.jpgLa foule immense que nul ne peut dénombrer, dont nous parle la Toussaint, ne va pas entrer en pagaille dans le Royaume. Elle sera conduite. Et les quelques dimanches du mois de novembre nous conduisent insensiblement à découvrir ce meneur : le Christ-Roi.

     “Médecin soigne-toi toi-même” nous dira l’évangile. Le chrétien sait comment il s’est guéri : en revêtant un corps spirituel qu’il va partager avec les participants de la foule de la Toussaint.

     L’année dernière nous l’avons déjà vu répondant à Pilate : « Oui, je suis roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde ». L’année prochaine, nous le retrouverons présenté comme un berger, le bon berger.

    C’est ce roi doux et humble de cœur qui rassemble la foule immense, c’est lui que nous allons bientôt fêter. Et c’est son absence dans ce monde qui introduit tout naturellement le croyant à attendre son retour. Attente qui est entretenue pendant tout l’Avent.

    C’est pourquoi il est aussi dans la suite de cette démarche de passer la veillée de Noël à attendre son retour puisque les anges ont dit « Il reviendra comme il est parti ».

    Pour tromper la longueur de cette attente, les chrétiens ont fini par rouvrir, en quelque sorte, l’album de famille et à se répéter les souvenirs évanescents de sa naissance. Mais nous n’attendons plus un enfant, mais un homme en pleine possession de ses moyens qui ouvre l’espace suffisant pour que puisse entrer la foule immense que nul ne peut dénombrer !