Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

histoire

  • Carême 2011

    Conférences de carême à la Cathédrale Saint-Paul

     

    eglise,liège,histoire,avenirA quoi bon l'Eglise ?

     

    • Le dimanche 27 mars à 14h30 :

     « L’invention de l’Église? »

    avec le chanoine Karl Gatzweiler, exégète et le pasteur Yves Jonas.

     

    • Le dimanche 3 avril à 14h30 :

    « L’Église, une histoire mouvementée! »

    avec le Père Christophe d’Aloïsio, orthodoxe et le frère Michel Van Aerde, dominicain.

     

    • Le dimanche 10 avril à 14h30 :

    « Où va l’Église? »

    avec Myriam Tonus, chroniqueuse et le professeur Jean-Pierre Delville.

     

    Renseignements

    Lambert WERS, rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège — l.wers@liege.catho.be

    Dominique COLLIN, o.p., Cloîtres St Jean 3 à 4000 Liège — d.collin@dominicains.be

     

    Annonce par l'évêché

  • Histoire des religions

    corpus2.jpgPetit traité d’histoire des religions

    Dans ce livre, Frédéric Lenoir décrit de manière très fouillée l’évolution du sentiment religieux qui suit les grandes étapes de l’évolution des civilisations.

    Le départ est la religion naturelle appelée animisme ou chamanisme que l’on trouve au Paléolithique. Apparaissent ensuite les divinités féminines qui surgissent au moment de la sédentarisation dans les religions orales. Ces déesses se transforment en divinités masculines lors de la construction des cités, qui sont des milieux fermés ou l’homme se sent moins tributaire de la nature. Vient ensuite la constitution des grands empires et la naissance des grandes religions monothéistes. Le parcours se dirige vers la modernité. L’homme développe sa connaissance des lois de l’univers, se sent maître du monde. Cela se manifeste par le désintérêt croissant pour la religion et les sociétés « laïques ».

    Dans une deuxième partie, le livre décrit aussi les grandes religions : Sagesses chinoises, Hindouisme, Bouddhisme, Sagesses grecques, Zoroastrisme, Judaïsme, Christianisme, Islam. L’auteur vise ici à rendre plus accessible le résumé de ces grandes religions sans devoir se plonger dans les encyclopédies. Il a lui-même codirigé l’Encyclopédie des religions avec Ysé Tardan Masquelier et s’appuie tout naturellement sur cet ouvrage dans cette partie.

    Dans cet univers foisonnant, d’un incroyable diversité, il est néanmoins possible de trouver une ligne historique. Karl Jaspers, passionné de l’histoire des religions et des civilisations, la décrit dans son livre « Origine et sens de l’histoire ». par quatre tournants axiaux de l’évolution de la société  Au début du Néolithique, vers 12.000 avant notre ère, avec la sédentarisation ;  aux alentours de 3.000 ans avant notre ère avec l’apparition des cités,  de l’écriture ; au milieu du premier millénaire avant notre ère avec la naissance des grands empires ; et enfin en 1.500 avec la modernité.

    Frédéric Lenoir, en conclusion, trouve intéressant de s’appuyer sur ces quatre virages pour mettre en évidence la progression qui s’y manifeste. Il propose, comme fil conducteur de l’évolution du sentiment religieux, l’arrachement progressif de l’homme à l’ordre naturel. Le moment ultime de cet arrachement est le passage à la modernité qui conduit l’homme moderne devant une nature désenchantée.

    Livre passionnant, qui nous fait prendre conscience de la formidable diversité des civilisations et en même temps des caractères communs qui s’y retrouvent. A lire.

     

  • Les Rameaux de l'Eglise

     

    images fjp.jpgEn fêtant le dimanche des Rameaux, je me suis souvenu du départ de Jean-Paul II et de l'hommage reçu par les chefs d'états rassemblés pour cette occasion. Et je me suis dit : le départ de Jean-Paul II, n'est-ce pas les Rameaux de l'église ?

    De là l'idée de superposer la vie de l'Eglise, pour ne pas dire la vie de l'humanité, qui est unique à la vie d'une seule personne, à la vie de Jésus Christ.

    En gros traits cela donne ceci.

    L'histoire du peuple d'Israël correspond à sa gestation, « c'est toi qui m'as tissé au sein de ma mère », dit le psaume.

    Les premiers siècles des chrétiens seraient l'enfance cachée. Les chrétiens se rassemblent sans prendre encore aucune responsabilité dans le monde.

    A partir de la chute de Rome et de l'importance de l'Eglise pour rétablir de l'ordre dans ce qui sera l'Europe, on entre dans la chrétienté. Elle pourrait se comparer à la vie publique de Jésus que nous connaissons comme « il est passé en faisant le bien ». Ainsi en Europe, elle a stimulé à la création des états après la chute de l'empire romain, elle initié la création des écoles, des hôpitaux, de toute sorte d'oeuvres.

    Venons-en à Vatican deux. L'Eglise se réforme. Parmi les 2500 évêques qui prennent conscience de leur collégialité, le Fils va choisir son héros, son « Pierre », sur lequel il va faire reposer le soin de pousser à la paix telle que Lui veut et peut la donner. Le pape Jean-Paul II fait le tour du monde. Il est accueilli partout. A son départ, la place Saint-Pierre de Rome était remplie de chefs d'état. Ne serait-ce pas les Rameaux de l'Eglise ? L'entrée triomphale à Jérusalem qui se répète par l'entrée triomphale de l'église qui rassemble les nations. Ce jour pourrait s'appeler l'Offrande des Nations Unies, si cette expression ne doublait pas de manière trop voyante le sigle de l'O.N.U.

    Si nous jetons maintenant un regard vers l'avenir, nous pouvons nous douter que ce tour du monde des nations ne se fera pas deux fois, de même que l'entrée à Jérusalem ne s'est pas faite deux fois. Tous les gestes d'humanité, de solidarité sont repris maintenant par la société toute entière et ne sont pas restés l'apanage des chrétiens. Ce que Benoît XVI a rappelé dans son encyclique « Caritas in Veritate ». Et le rôle apparent de l'Eglise semble ne plus être que de dire la vérité dont elle a reçu la révélation, rôle qui la rend désagréable !

    Si cette superposition, qui vient d'être esquissée, est parlante, alors le temps qui suit ces Rameaux de l'humanité, c'est à dire le nôtre, est, pour l'Eglise, le temps de la vérité crue, celle qui provoque, et le temps des prétoires, des accusations ... Les chrétiens d'aujourd'hui ne devraient-ils pas se prêter à ce moment du mystère de l'Eglise qui est de reproduire la vie de son fondateur ? L'action de Benoît XVI est alors de ne pas avoir peur de dire la vérité même si elle choque, même si elle provoque des accusations. Et cette attitude est bien celle qu'il a choisie. « Si vous savez où est la vérité, il faut la dire. »