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Livre - Page 6

  • Histoire des religions

    corpus2.jpgPetit traité d’histoire des religions

    Dans ce livre, Frédéric Lenoir décrit de manière très fouillée l’évolution du sentiment religieux qui suit les grandes étapes de l’évolution des civilisations.

    Le départ est la religion naturelle appelée animisme ou chamanisme que l’on trouve au Paléolithique. Apparaissent ensuite les divinités féminines qui surgissent au moment de la sédentarisation dans les religions orales. Ces déesses se transforment en divinités masculines lors de la construction des cités, qui sont des milieux fermés ou l’homme se sent moins tributaire de la nature. Vient ensuite la constitution des grands empires et la naissance des grandes religions monothéistes. Le parcours se dirige vers la modernité. L’homme développe sa connaissance des lois de l’univers, se sent maître du monde. Cela se manifeste par le désintérêt croissant pour la religion et les sociétés « laïques ».

    Dans une deuxième partie, le livre décrit aussi les grandes religions : Sagesses chinoises, Hindouisme, Bouddhisme, Sagesses grecques, Zoroastrisme, Judaïsme, Christianisme, Islam. L’auteur vise ici à rendre plus accessible le résumé de ces grandes religions sans devoir se plonger dans les encyclopédies. Il a lui-même codirigé l’Encyclopédie des religions avec Ysé Tardan Masquelier et s’appuie tout naturellement sur cet ouvrage dans cette partie.

    Dans cet univers foisonnant, d’un incroyable diversité, il est néanmoins possible de trouver une ligne historique. Karl Jaspers, passionné de l’histoire des religions et des civilisations, la décrit dans son livre « Origine et sens de l’histoire ». par quatre tournants axiaux de l’évolution de la société  Au début du Néolithique, vers 12.000 avant notre ère, avec la sédentarisation ;  aux alentours de 3.000 ans avant notre ère avec l’apparition des cités,  de l’écriture ; au milieu du premier millénaire avant notre ère avec la naissance des grands empires ; et enfin en 1.500 avec la modernité.

    Frédéric Lenoir, en conclusion, trouve intéressant de s’appuyer sur ces quatre virages pour mettre en évidence la progression qui s’y manifeste. Il propose, comme fil conducteur de l’évolution du sentiment religieux, l’arrachement progressif de l’homme à l’ordre naturel. Le moment ultime de cet arrachement est le passage à la modernité qui conduit l’homme moderne devant une nature désenchantée.

    Livre passionnant, qui nous fait prendre conscience de la formidable diversité des civilisations et en même temps des caractères communs qui s’y retrouvent. A lire.

     

  • Livre de Mgr Rouet

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    Voilà un très beau témoignage. Tout est dit en termes simples sur la vie chrétienne et même sur la vie tout court. A lire donc.

    Mais je ne vais pas vous en faire un résumé car il est très bien fait sur le site de l'Eglise de France

    En plus vous pouvez facilement entendre Monseigneur Rouet lui-même faire la présentation de son livre en faisant un petit détour sur une video de dailymotion.

     

  • Trinité, une expérience humaine primordiale

     

    J'ai lu le livre de Raimon Panikkar. « Trinité, une expérience humaine primordiale ».

     

    La trinité est le cœur de la révélation léguée par le Christ. L'Orient a développé  une conception ternaire de la réalité qui n'est pas basée sur une révélation mais sur une expérience de la vie humaine.

    Au chapitre I, l'auteur nous plonge d'abord dans la mentalité orientale, principalement hindoue. On y décèle trois formes de spiritualités fondées sur l'action, l'amour, la connaissance. Aucune ne doit être privilégiée par rapport aux deux autres.

    Le chapitre II consiste en un rappel de la vision chrétienne de la Trinité.

    R. Panikkar pense trouver une piste de rapprochement dans le trio inséparable Dieu, Homme et Monde qui serait une intuition primordiale de la « trinité ». Il appelle ce trio "la trinité cosmothéandrique" (On aurait pu dire : théocosmandrique !!, le cosmos est alors l'intermédiaire qui va masquer où permettre à l'homme la découverte de Dieu).  Cette synthèse est exposée notamment par ses aspects négatifs. On peut observer, dans l'Occident moderne, le nihilisme, l'humanisme, le matérialisme. Ces déviations sont le résultat d'une absolutisation d'un des trois pôles de cette "trinité" qui est une réalité unique.

    Cette réflexion tente un rapprochement Orient-Occident et veut favoriser un dialogue interreligieux. Le chrétien est en effet déconcerté du fait que son message trinitaire ne pénètre pas en Inde. Comprendre les civilisations dites « de l'Esprit »,  est l'objectif difficile et nécessaire de l'Eglise pour présenter le message du Christ au monde entier. Il faut pour cela qu'elle se détache de l'imposant héritage grec dans lequel elle a exprimé la cohérence de son message. Mais ceci reste à faire !

    Je me suis moi-même livré à une contemplation trinitaire. C'était à l'époque du Concile. J'ai pu finalement la consigner dans un écrit : "Trinité, Humanité, l'Alliance".

    On ne peut qu'encourager les chrétiens à méditer sans cesse ce mystère de Dieu : Père, Fils, Esprit.