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Complément - Page 2

  • Parcours de la foi : point d’orgues

    CatECimg.jpgUn parcours de foi n’est jamais terminé.  Pourtant il faut bien mettre un point final à cette série de soirées organisées sur le thème : Incarnation

    Quel plus beau point d’orgues pourrait-on trouver que le Cathéchisme.

    Il rassemble un florilège colossal de citations des pères et docteurs de l’Eglise, des Conciles et des pasteurs qui, suivant le conseil de Paul à Timothée, ont passé leur vie à répéter à temps et à contre temps la Parole de Dieu. Sur l’Incarnation, par exemple, en plus de l’épître aux Hébreux et du Psaume 40, il cite St Grégoire de Nysse, St Irénée, St Athanase, St Thomas d’Aquin. Prenez le temps d’aller voir !!

    L’église de Pierre a été sensible dès le début à ce double aspect du dépôt de la foi. L’incarnation c’est la parole de Dieu dite en nos langages. La révélation qui nous été faite est complète en Jésus-Christ. C’est par un seul et unique mystère que le Christ attire à lui les hommes de toutes générations.

    En conséquence, il est possible d’actualiser cette parole mais sans jamais contredire les expressions précédentes. De là une attention particulière est mise aux nouvelles formulations. Cela se concrétise dans le « magistère ». Celui-ci a été situé à sa place dans la vie de foi par le Cardinal Danneels dans un des articles rédigés pour cette année de la catéchèse. Le Catéchisme en est un des fruits principaux.

    « La vie est-elle emplie de secrets ou de problèmes ? Il vaut mieux accepter le mystère de la vie plutôt que de le réduire simplement à ce qu’on peut en comprendre. Le magistère (autorité de l’apôtre) et la théologie (ensemble cohérent formulé par la réflexion) forment une paire qui équilibre l’écoute compréhensive des révélations faites par l’écriture sur les mystères de notre vie (Cate9) »
     

     Vous pouvez trouver ces documents, en format pdf, en entier sur le site de l’Eglise de Liège à l’adresse :

    http://liege.catho.be/ftp/liege/danneelscatechese/catechese.html ou en résumé dans les Nouvelles des Douze n° 12

     

  • L’image de Dieu

    580570823.jpgAvez-vous vu l’image de Dieu dont parle la Genèse ?

    Dieu est Père et Fils dans un même Esprit.

    L’homme et la femme, qui s’aiment à la vie à la mort, deviennent une même chair, nous dit la Bible. Ils forment une image du Dieu Père, Fils dans un seul ESprit. L’expression « à la vie à la mort » permet de situer correctement la portée du mot chair, qui a plusieurs sens. On ne quitte sa chair qu’à la mort et ceux qui deviennent « une seule chair » ne se quittent qu’à la mort.  

    Dans toute image de Dieu, les différences de l’image par rapport à Dieu sont plus grandes que les ressemblances. Il nous faut donc les regarder, en voici deux. D’abord, la chair s’use alors que l’Esprit ne s’use pas. Le Père et le Fils sont unis de et pour toute éternité. Ensuite, l’Esprit est une personne qui émane de la rencontre du Père et du Fils alors que la chair précède la rencontre de l’homme et de la femme et est à l’origine de leur amour.

    Cette image est présente discrètement dans la famille, les enfants grandissent devant elle. Ils sont de cette unique chair que sont devenus l’homme et la femme qui leur ont donné la vie. Et cette union est pour eux comme un roc, une forteresse, un point d’appui.

    Ainsi la chair devient le support d’un esprit de famille et elle est l’image de l’Esprit unique dans lequel vivront un jour tous les enfants auxquels le Père et le Fils auront donné la vie.

    Si vous voulez passer du temps - sans patience, vous ne verrez rien - à découvrir les multiples facettes de cette image qui est à la genèse de l’humanité, vous pouvez vous rendre sur le site de l’alliance qui est consacré à cette quête la fois déroutante et fascinante.

    Fête de la Sainte Trinité 2008                                                   
    Pierre

  • La belle éolienne

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    podcast

                             Musique du chant : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ».
                             Vous pouvez télécharger la partition.

     

                    

    En attendant la Pentecôte 2008.

     

     

    J’admirais une éolienne. Les longues pales tournaient gracieusement à vingt-cinq mètres de hauteur.

    Un rapide calcul indique que le bord des pales tourne à la vitesse d’une voiture en ville, alors que l’axe est fixe. La solidarité entre les pales mobiles et l’axe quasi immobile, assure l’efficacité de l’ensemble. Quiconque s’approche du pied de cette grande hélice perçoit un léger bruissement, signal discret de son fonctionnement. Animée par le vent, elle peut suffire pour procurer la lumière à tous les habitants d’une petite ville.

    L’Eglise, me suis-je dit, ressemble à une éolienne dont chaque partie serait constituée de chrétiens, tels des particules vivantes. J’imagine déjà les réclamations que l’on peut entendre au bout des pales : « Il faut avancer … vivre avec son temps, celui qui ne bouge pas recule ! » Les répliques fuseraient des points de l’axe : «  Si les pales tirent encore sans réfléchir, elles finiront par casser. Plus de lumière alors pour la ville. »

    Cette comparaison surprenante m’a conduit à placer certains chrétiens bien connus de tous à la place qu’ils me semblent occuper. Aux bouts des pales, il y aurait  par exemple, le père Damien, Mère Teresa, l’abbé Pierre et tous ceux qui se consacrent aux plus déshérités. Au centre on trouverait Jean XXIII, Paul VI, accompagnés de pasteurs et théologiens qui veillent à la transmission intégrale de l’évangile. Entre ces personnages occupés à faire tourner la grande hélice et la marche de l’église au cours de ces dernières années, la ressemblance est frappante. Reprenant mon admiration pour l’éolienne, je me dis : c’est la solidarité des uns et des autres dans la même et unique équipage qui permet de capter le vent de l’Esprit et de le transmettre en un message équilibré pour les hommes de notre temps.

    Mais, si l’éolienne est un équipement d’aujourd'hui, l’Eglise date de deux millénaires. Pour voir large, il faut faire un saut d’échelle et se représenter tout le déroulement de l’histoire avec, en son milieu, l’église de Jésus-Christ représentée par une seule et immense éolienne. On peut alors situer les apôtres. O  placerait peut-être saint Paul au bout des pales et au centre saint Pierre, et bien d’autres encore. Ainsi complétée, cette institution séculaire prend toute sa dimension. Installée au milieu de l’histoire humaine, après le passage du Fils de l’Homme, elle capte l’esprit qui vient du commencement du monde. A ce moment, le Père voulait remplir la terre de ses enfants et avait inventé l’homme et la femme. De ce vent des origines, l’éolienne dressée par le Fils en fait un évangile de lumière éclairant la destination de la communauté humaine. Elle annonce le Royaume à tous les enfants des hommes qui remplissent maintenant la terre.

    Aujourd'hui, le vent  des origines souffle toujours. La terre se remplit encore de nombreux enfants. L’éolienne, ses pales légèrement ébréchées par quelques secousses qu’on n’a pu éviter, n’a pas cessé de tourner et d’éclairer l’issue de l’aventure humaine en pointant la destination des béatitudes. Ceux qui s’en approchent assez pour percevoir le bruissement qui vient des pales pourront peut-être entendre comme dans un murmure la voix du maître : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

     Pierre