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Office et paroisse

 

Paroisse et office liturgique

 

office.jpgPrenons de la hauteur pour observer l’histoire dans laquelle nous évoluons et deviner la suite de notre aventure ! Regardons, comme si nous pouvions la voir une seule image, la ligne qui va d’un seul trait de la vie du Christ jusqu’à nos jours.

Ce que nous appelons « l’office », est en fait la prière des moines. Ils ont parsemé la lecture de la bible et du nouveau testament au fil des heures, des jours et des saisons. Depuis longtemps déjà, dans la chrétienté qui s’est formée à la chute de l’empire romain, on a reporté sur l’ensemble des fidèles la célébration de l’office, du moins la partie hebdomadaire.

Maintenant, puisque notre avenir est de sortir de la chrétienté, nous pourrions nous projeter dans une vingtaine d’années et voir comment on pourrait vivre avec une nouvelle répartition de « l’office ». Il serait toujours présent complétement dans les monastères. La version journalière serait également célébrée dans les grandes églises, cathédrales, basiliques.

Mais une petite communauté locale organiserait localement sa prière tout-à fait indépendamment de la vie monastique, et donc très librement par rapport à « l’office ». Elle organiserait quelques Messes par an, elle s’occuperait également des mariages et des funérailles. A chaque fois, elle appellerait un prêtre pour la célébration de l’eucharistie. Les personnes qui souhaiteraient une participation plus fréquente pourraient encore se rendre dans les monastères ou les cathédrales, bref dans un centre de regroupement plus important. Cette visée permet d’imaginer un avenir avec un accent mis localement sur la charité, et un soulagement de l’organisation des offices hebdomadaires là où ce n’est plus possible, là où l’attachement au Christ par l’intermédiaire d’une « paroisse » s’évanouit. Ces communautés locales s’organiseraient donc démocratiquement.

En fait, il y a toujours eu deux modes de regroupements dans l’église. Le clergé est une structure arborescente, dépendant des évêques. C’est dans cette structure que les évêques ont choisi et formé leurs prêtres et leur ont conféré le sacerdoce. Puis ils les ont envoyés pour couvrir toute la terre, A côté de cette structure, des groupes, des communautés, se sont constituées, construites par le bas démocratiquement, dans un style religieux. Le point de départ étant une familiarité de proximité. Ce fut d’abord les monastères. Ils appelaient les évêques pour conférer le sacerdoce à certains de leurs membres. Puis ce furent les congrégations de tous genres avec un but soit de prière, soit de prédication, soit de service. Il y a aussi les mouvements qui n’ont pas de prêtres en leur sein mais demandent d’avoir la présence d’un aumônier. Actuellement de nombreux mouvements qui n’ont plus le caractère religieux ont vu le jour. Ils rassemblent des membres autour d’un objectif souvent humanitaire : ATD Quart Monde, San Egidio, les Focolari, …

Et il est vraisemblable qu’à l‘heure actuelle un jeune baptisé, se rattachera plus volontiers à un tel groupement qu’à une paroisse. Pour aborder l’avenir, il n’y a pas de besoin d’inventer des nouveaux prêtres, de nouvelles structures. Tout est déjà là. Il faut nous attendre et nous prêter à une perte d’influence des paroisses et à une importance croissante des congrégations, groupements. Et pour chacun, il faut être satisfait de la place que l’histoire nous a attribué

Commentaires

  • Et si vous lisiez Vatican II ?

    "Les pasteurs veilleront à ce que les Heures principales, surtout les vêpres, les dimanches et jours de fêtes solennelles, soient célébrées en commun dans l’église. On recommande aux laïcs eux-mêmes la récitation de l’office divin, soit avec les prêtres, soit lorsqu’ils sont réunis entre eux, voire individuellement. " (SC 100)

    Et si, sans attendre 20 ans, nous lisions Vatican II tout de suite et le mettions réellement en pratique, sans chercher à l'interpréter de manière progressiste, comme le demande le Pape.

    Ainsi, il serait possible d'ouvrir toutes les églises de campagnes pour rassembler les communautés locales tous les dimanches autour des vêpres, avec ou sans prêtres. Aucun problème "éthique" comme avec les ADAP.

    Où avez-vous vu que l'Office Divin était réservé au moines ? C'est plutôt le contraire qui s'est produit. Les moines, apparus "tardivement", se sont isolés pour consacrer leur vie à la prière. Mais les clercs et les laïcs ne les avaient pas attendu pour prier l'Office Divin. Renseignez-vous sur l'origine des offices de vigiles, le fait que la Ste Messe est célébrée à l'aube dans l'empire Romain et ce que faisaient les croyants avant la messe ...

  • Merci de me faire part de vos réactions. Cela m’oblige préciser mes idées.
    Le but de la note n’est pas de critiquer la qualité et le bien-fondé de l’Office, mais d’éviter qu’il soit réalisé dans de mauvaises conditions. La diminution très forte de la pratique et la perte d’influence de l’office liturgique sur la société, faits observés par tous, accule parfois à bâcler la célébration des messes. Il semble préférable, là où les moyens humains manquent, de diminuer le nombre de messes. La note rejoint ainsi le propos de la note précédente qui vise à résister aux sollicitations que l’on trouve assez fréquemment dans les journaux qui proposent de reconstruire l’église par le bas, sous prétexte que la désaffectation de la pratique serait dûe uniquement au peu d’attention de la hiérarchie.
    PS Le blog parcours de foi n’est qu’une partie du site de l’Unité pastorale « Les Douze » dans l’évêché de Liège.

  • Quant à la célébration de l'Office, il est surprenant de voir que tous les missels d'avant 1962 intégraient et la Messe et les Vêpres (voire même les Complies).

    Or, pour l'avoir vécu, plus personne ne vient aux vêpres et comme le dit maladroitement Mgr Lebrun (St Etienne, France), les gens viennent à la Messe mais pas pour la Messe. Sinon ils feraient des km lorsque celle-ci n'est pas dans leur village.

    Je pense que le Pape a mis le doigt sur le problème : illettrisme religieux.

    Ma femme me faisait également remarquer que l'Office n'est peut-être pas apprécié car les "animateurs liturgiques" (inconnu au Missel) ne peuvent pas se mettre en avant comme à la Messe. Diriger le chants des psaumes ? Pas possible. Il n'y a pas autant d'options que pour la Messe.

    Pr contre je me permets d'insister sur le lien entre Office et monachisme : c'est par de telles déclarations que l'on expulse l'Office des paroisses.
    Or historiquement, l'Ordo Monastique découle de l'Ordo Romain. Le choix des antiennes monastiques suit (donc vient après) le choix des antiennes romaines.

    Sauf ces dernières années, où l'antiphonaire Romain est bloqué à Rome et que les moines sont finalement passés en force pour éditer leur antiphonaire. Néanmoins, cela fait 15 ou 20 ans que l'antiphonaire Romain est prêt, Solesmes a d'abord travaillé sur celui-ci avant d'attaquer l'antiphonaire monastique.

    L'Office est d'abord la prière de tout baptisé et ensuite celle des moines, qui, comme baptisés, s'y consacrent particulièrement.

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