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  • Religions et modèle du Royaume

    Se transformer soi-même pour transformer le monde. Voilà une belle devise que Matthieu Ricard applique certainement avec conviction de même que le moine bouddhiste. ON pourrait également l’appliquer aux autres religieux de par le monde, y compris aux religieux chrétiens : bénédictins, franciscains, jésuites, … Tous, ils ont adoptés un genre de vie qui les prédispose à la recherche de Dieu, qui les transforme et les rends disponibles, chacun avec leur particularité, au service des hommes.

    Par ailleurs, si on appelle le bouddhisme une religion, on peut en dire autant des organisations religieuses. Le mot religion signifie alors très précisément une discipline que l’on suit à la suite d’un fondateur afin de chercher le contact avec la réalité, qu’on appelle celle-ci le grand Tout, Dieu, l’Esprit, ou encore d’un autre mot.

    Pris dans ce sens, on peut dire que l’Eglise est très exactement un rassemblement et pas une religion. Ella déjà intégré en elle plusieurs ‘religions’. Voilà ce qui apparaît clairement au chrétien qui veut bien faire la méditation des dons de l’Esprit telle qu’est est présentée dans l’alliance Trinité-Humanité.

     

    Le rassemblement de Jésus-Christ se présente déjà avec l’ambition de rassembler, sous son chef, toutes les Nations du monde. IAvec la réflexion qui précède, il se présente en mesure de rassembler toutes les ‘religions’ du monde. Cela tient à la personnalité de son  fondateur qu’aucune limite ne peut circonscrire. Il cherche à rassembler tous les hommes, religieux ou non.

     

    Dans les dons de l’Esprit, il y a vraiment un modèle dynamique du Royaume. Il exerce une poussée générale de l’humanité à former un seul tout. On pourrait même se demander s’il ne s’agit pas là du modèle ramené par Moïse à sa descente du Sinaï. Modèle qui procède de l’Esprit que Moïse voulait tant voir répandu dans le peuple tout entier.

  • Se transformer soi-même pour mieux transformer le monde

    Matthieu Ricard était vraiment attendu aux Grandes Conférences. Il a été présenté comme un ami.

    Il a commencé par rappeler succinctement son parcours. Il débute par une enfance remplie de rencontres intéressantes dans la maison familiale. Vinrent ensuite ses études scientifiques et son début professionnel comme chercheur. Mais cette vie le laissait insatisfait. Enfin, lors d’un voyage dans l’Himalaya, il fait la rencontre de maîtres bouddhistes, ce qui bouleversa sa vie. Considérant que la sérénité est plus importante que tout, il devint moine bouddhiste.

    Son exposé continua par la description de la méditation. Celle-ci est une discipline par laquelle le moine, prenant de la distance avec l’agitation de la vie moderne, retire patiemment tous les idées désordonnées qui l‘encombrent pour retrouver le calme. Ainsi dégagé des toxines superflues, le moine est plus disponible et tourné vers les autres pour les aider. C’est l’altruisme et la compassion qui animent alors sa vie.

    Dans une troisième partie, Matthieu Ricard parle de sa collaboration avec des scientifiques en neurologie. Ils cherchent à discerner si la méditation a un effet concret sur le cerveau et sur l’organisme du méditant. Matthieu Ricard espère que le caractère concret des observations permettra de faire comprendre que la méditation n’est pas une fuite de la réalité, mais une manière de s’y conformer et que cela incitera un plus grand nombre à s’y adonner.

    En finale, il parle de Karuna, la fondation qu’il a créée. Elle aide les populations démunies, au Tibet et ailleurs, à construire des écoles, des dispensaires, des hôpitaux. Belle illustration de l’altruisme et de la compassion dont font preuve les moines bouddhistes.

     

    Le mardi 14 octobre 2008 aux "Grandes Conférences Liégeoises".

    Il est utile de rappeler deux livres de Matthieu Ricard. Avec son père il a écrit : “Le moine et le philosophe”.

    Avec Trinh Xuan Thuan, que nous entendrons dans la cinquième conférence, il a écrit : “L’infini dans la paume de la main”.

  • Chrétien et homme de science ?

    Cristaline.jpgJ’ai lu avec grand intérêt « L’itinéraire spirituel de Georges Lemaître » de Dominique Lambert. Georges Lemaître est ce scientifique belge qui a proposé l’hypothèse de l’expansion de l’univers à partir d’un petit noyau. Il était aussi prêtre catholique et fort attentif à sa mission. En raison de cela, il a été suspecté de manque d’objectivité et son hypothèse a d’abord été ridiculisée par une sobriquet : le « big bang ». Ce mot est resté pour qualifier cette hypothèse qui est aujourd'hui admise à l’unanimité du mode scientifique.

     

    C’est une méditation de la Genèse qui a orienté ses recherches. Scandale ! Pourtant c’est un fait maintenant incontournable : l’hypothèse du « big bang » a été faite par un croyant.

     

    Par rapport à Galilée, la différence est très nette. Alors que le premier avait souffert d’une condamnation maladroite, Georges Lemaître a souffert de félicitations trop voyantes faites par Pie XII. Vous découvrirez cela dans les chapitres qui relatent sa participation à l'Académie pontificale des sciences.

     

    Ainsi, celui qui se situe dans la trace d’Incarnation doit supporter la même méfiance qu’a supporté son maître quand il annonçait qu’il était bien le Fils de Dieu et qu’il était descendu du ciel.

     

    L’auteur : Lambert, Dominique. Docteur en philosophie et docteur en sciences physiques (Louvain-la-Neuve) — Chargé de cours en philosophie des sciences et histoire des sciences aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur, 1996- ) — Membre de diverses sociétés scientifiques — Auteur du Principe anthropique. L’homme est-il le centre de l’univers ? (avec J. Demaret ; Colin, 1994) ; Au cœur des sciences. Une métaphysique rigoureuse (avec M. Leclerc ; Beauchesne, 1996); Sciences et théologie. Les figures d'un dialogue (PUN-Lessius, 1999); Un atome d'univers. La vie et l'oeuvre de Georges Lemaître (Lessius-Racine, 2000) — Lauréat du prix Georges Lemaître (1999).