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pape

  • Jésus et Pierre

    Jésus suit le monde
    avec Pierre

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    Pour bien comprendre ce qu’est la promesse de Jésus à Pierre, et comment elle intéresse, non seulement l’église mais l’humanité toute entière, il vaut mieux ne pas avoir de préférence parmi les papes. Ils sont tous bénis et choisis par Jésus.

    Je vais tenter de comparer chaque pontificat à une journée de Jésus.

    La vie de Jésus se déroule avec une spontanéité qui nous surprend. Un jour il parle avec ses disciples, un jour il guérit un malade, ou encore il se  met à parler lors d’une fête. Sa vie est une succession de gestes tout à fait différents qu’il enchaine selon la spontanéité qui est la sienne.

    Ainsi dans le cours de l’histoire de l’humanité, il pose un geste particulier à travers la vie de chacun des successeurs de Pierre. Ainsi essayons aujourd'hui d’imaginer le geste que fait Jésus qui pour l’humanité à travers les derniers papes.

    Avec Pie XII, nous avons la proclamation de l’Assomption. Jésus nous parle une dernière fois de sa mère.  Elle est avec lui au Royaume.

    Avec Jean XIII, le Christ rassemble ses disciples pour leur expliquer les écritures et les rendre présents au monde actuel,  etc.

    Avec Paul VI, le Fils retire l’invention de l’homme et de la femme des discussions conciliaires, il place ainsi ce mystère au même niveau que la fin du monde qui n’appartient qu’au Père, avait-il dit à ses apôtres.

    Avec Jean-Paul II, le Messie fait le tour du monde manifestant qu’il va, non pas  supprimer les nations, mais les réunir. Il rappelle les prophéties qui ont dit de Lui : C’est trop peu que tu rassembles Israël, je ferai de toi la lumière des nations.

    Avec Benoit XVI, Jésus insiste sur l’unité de ses disciples, il souhaite que nous ayons une seule doctrine. Benoit XVI s’est d’ailleurs occupé toute sa vie de cette réalité.

    Avec François I, il cherche à nous faire sortir du temple, ce qui nous rappelle ce qu’il avait dit du temple à ses disciples qui l’admiraient : « Il n’en restera pas pierre sur pierre ». Cela ne signifie pas qu’il faut renier ce que ce « temple de Rome » a été pour nous, pour l’humanité, mais qu’il faut s’en servir comme un passage temporaire, et pas comme un endroit définitif.

    Cette méditation cherche à rendre réceptif aux sentiments du Christ. Il s’intéresse à tous les événements, il suit le monde. Il nous faut percevoir les étapes que Jésus nous désigne dans la marche vers le rassemblement final qu’il a promis. Faites vous-même cette méditation, elle élève au dessus des aspects humains de l’action du successeur de Pierre.

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  • saint-Joseph

    Poue ceux qui ne connaissent pas le site du Vatican voici :

     

    MESSE SOLENNELLE D'INAUGURATION DU PONTIFICAT
    DU PAPE FRANÇOIS

    HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

    Place Saint-Pierre, Mardi 19 mars 2013
    Solennité de saint Joseph

     Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement ; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple ; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus.

    Comment Joseph vit-il sa vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l’Église ? Dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre ; et c’est cela que Dieu demande à David, comme nous l’avons entendu dans la première Lecture : Dieu ne désire pas une maison construite par l’homme, mais il désire la fidélité à sa Parole, à son dessein ; c’est Dieu lui-même qui construit la maison, mais de pierres vivantes marquées de son Esprit. Et Joseph est « gardien », parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les événements, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité, avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la vocation chrétienne : le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création !

    La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le Livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François d’Assise : c’est le fait d’avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. C’est le fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre dans la famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants deviennent gardiens des parents. C’est le fait de vivre avec sincérité les amitiés, qui sont une garde réciproque dans la confiance, dans le respect et dans le bien. Au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !

    Et quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s’endurcit. À chaque époque de l’histoire, malheureusement, il y a des « Hérode » qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme.

    Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !

    Et ici j’ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse !

    Aujourd’hui, en même temps que la fête de saint Joseph, nous célébrons l’inauguration du ministère du nouvel Évêque de Rome, Successeur de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. Certes, Jésus Christ a donné un pouvoir à Pierre, mais de quel pouvoir s’agit-il ? À la triple question de Jésus à Pierre sur l’amour, suit une triple invitation : sois le pasteur de mes agneaux, sois le pasteur de mes brebis. N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le Peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (cf. Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder !

    Dans la deuxième Lecture, saint Paul parle d’Abraham, qui « espérant contre toute espérance, a cru » (Rm 4, 18). Espérant contre toute espérance ! Aujourd’hui encore devant tant de traits de ciel gris, nous avons besoin de voir la lumière de l’espérance et de donner nous-mêmes espérance. Garder la création, tout homme et toute femme, avec un regard de tendresse et d’amour, c’est ouvrir l’horizon de l’espérance, c’est ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est porter la chaleur de l’espérance ! Et pour le croyant, pour nous chrétiens, comme Abraham, comme saint Joseph, l’espérance que nous portons a l’horizon de Dieu qui nous a été ouvert dans le Christ, est fondée sur le rocher qui est Dieu.

    Garder Jésus et Marie, garder la création tout entière, garder chaque personne, spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes : voici un service que l’Évêque de Rome est appelé à accomplir, mais auquel nous sommes tous appelés pour faire resplendir l’étoile de l’espérance : gardons avec amour ce que Dieu nous a donné !

    Je demande l’intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des saints Pierre et Paul, de saint François, afin que l’Esprit Saint accompagne mon ministère et je vous dis à tous : priez pour moi ! Amen.

  • François 1er

     

    A propos de …

     

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    Jorge Mario Bergoglio,

    né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine était archevêque de Buenos Aires et cardinal. Il est élu pape de l’Église catholique romaine le 13 mars 2013, au cinquième scrutin du conclave, sous le nom de Franciscus, François. Il est le premier pape non européen depuis Grégoire III, le premier pape issu du continent américain et le premier pape issu de la Compagnie de Jésus.

     Il est le fils de Mario Bergoglio, un cheminot, et de Regina, femme au foyer, tous deux immigrés de la région du Piémont en Italie. Depuis l’âge de 20 ans, il vit avec un seul poumon.

    Jorge Mario suit une formation de technicien en chimie avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto, puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le 11 mars 1958. Il fait ses humanités au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.

     Après une expérience d’enseignement de la littérature dans un collège (1964 à 1966), il fait ses études de théologie à San Miguel (1967 à 1970) et est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.

     Après une année (1971-1972) à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario est nommé Maître des novices en 1972 et fait profession solennelle le 22 avril 1973. Il est nommé Supérieur Provincial d’Argentine pour six ans. Membre depuis la fin des années 1960 de l’organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il octroie, fin 1974, le contrôle de l’Université del Salvador à d’ex-membres de cette organisation, dissoute à la mort de Juan Perón. Il est ensuite nommé Recteur du grand collège et Curé de paroisse (1980-1986). En 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse.

     Jean-Paul II le nomme Evêque auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992, puis Coadjuteur du même diocèse le 3 juin 1997. À la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient Archevêque du diocèse de la capitale. Il est aussi l’Evêque ordinaire des fidèles de rite oriental.

     Jean-Paul II le nomme Cardinal lors du consistoire du 21 février 2001 avec le titre de Cardinal-prêtre de San Roberto Bellarmino. En 2001, le Jeudi Saint, Jorge Mario lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA à l’hôpital Francisco Muniz de Buenos Aires, spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses.

     Selon le vaticaniste Lucio Brunelli qui publie dans la revue géopolitique Limes le journal tenu pendant les deux jours du conclave d’avril 2005 par un cardinal, il est au cours de ce conclave le principal challenger du Cardinal Ratzinger qui aurait recueilli au quatrième et dernier tour du scrutin 84 voix contre 26 à Jorge Mario Bergoglio et 5 votes dispersés. Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.

     

    Il est élu pape le 13 mars2013 vers 19 heures pour succéder à Benoît XVI. Il choisit le nom de François, en référence à Saint François d’Assise, refondateur de l’Église et signe très fort d’une volonté de retour à la simplicité évangélique. Son nom a été annoncé par le cardinal français Jean-Louis Tauran.

    Non sans un certain humour, il déclare au balcon de la basilique Saint-Pierre « Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », prie pour Benoît XVI, récite avec la foule le Notre Père et le Je vous salue Marie, demande à la foule de faire silence et de prier pour lui.

     Il est dit du Pape François qu’il a mené jusqu’à son élection une vie très simple, préférant par exemple emprunter les transports en commun plutôt qu’une voiture de fonction et qu’il porte un intérêt particulier à la situation des pauvres. Sa devise (Miserando atque eligendo) montre son intérêt pour ce problème de la misère. Il critiqua sévèrement les prêtres argentins qui refusaient de baptiser les enfants nés hors mariage et rappela que Jésus guérissait les lépreux et pardonnait aux pécheurs.

     

     

     

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