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mentalité

  • Crise écologique

    Cé cV.jpgCrise écologique, crise des valeurs ?

    Par Dominique Bourg et Philippe Roch. Ils offrent un ouvrage collectif, extrait d’un colloque qui a eu lieu à l’Université de Lausanne les 4, 5 et 6 juin 2009.

    Les 22 auteurs de ce plaidoyer en font partie à des degrés divers. Leurs contributions s’organisent en trois parties. La première partie traite des héritages d’un paradigme chrétien autour du célèbre texte prophétique du professeur d’histoire américain Lynn White Jr. « Les racines historiques de notre crise écologique » (1967), reproduit dans ce livre

    L’article incendiaire : Historical Roots Ecological Crisis Lynn White Jr. Cette conférence incontournable fait remonter les « mauvaises » habitudes à l’époque où les idées d’Aristote, ramenées par l’islam via l’Espagne, ont remplacé les idées platoniciennes dans la société médiévale et dans la chrétienté en insistant sur la supériorité de l’homme sur la nature. Attitude qui petit à petit amené le désastre écologique observé aujourd'hui.

    Elle figure dans ce livre dans la traduction de Jacques Grinevald. Cet ami de Lynn White retrace également, dans le troisième article, le contexte dans lequel fut prononcée cette conférence.

    Jean Bastaire s’insurge sur la mauvaise connaissance du message chrétien figurant dans cette conférence

    Michel Maxime Egger donne le point de vue orthodoxe et regrette notamment que le monde occidental se soit séparé de la vision ternaire (corps, âme et esprit) de l’église orthodoxe. Il gère le site : Trilogie

    Pierre Gisel donne son analyse de l’anthropocentrisme.

    Jean-Louis Schlegel : Le religieux face au politique s’attache à l’usage du mot nature dans l’église catholique

    Alain Papaux analyse les présupposés qui sont à la base du désir de progrès et de consommation illimitée.

    Heather Eaton, recherche le rôle des religions dans l’ère écologique. Elle recherche une spiritualité commune à tous les hommes en relation avec l’évolution de la Terre qui a produit l’homme et son imaginaire.

    La deuxième partie est dédiée à l’anthropologie. L’ouvrage évoque les apports actuels de l’anthropologie dans le débat autour des dégâts de l’anthropocentrisme.

    Philippe Descola revient sur la coupure qui s’est manifestée à la fin du XVIème siècle.

    Jean-Claude Galey, Jacques Ivanhoff, Olivier Ferrari, Christopher Key Chapple expriment leurs expériences.

    Enfin la troisième partie « La nature vécue » présente plusieurs expériences de terrain et des observations diverses qui complètent le propos du livre. Une pluralité de perceptions de la nature qui sont proposées par : K. Gloy, J.-M. Folz, G. Hess, N. Hulot, T. Paquot, J.-B. Racine, P. Roch, A. Grandjean.

    En bref, voici un livre qui ouvre les horizons, qui alimente la réflexion et qui présente une grande diversité de points de vue.