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Ou va l'église ?

Où va l’église ?

CathStPaul 3.jpgTroisième conférence de carême à la Cathédrale

Le premier orateur est Jean-Pierre Delville, professeur d’histoire du christianisme, membre de Sant’Egidio.

D’abord les leçons de l’histoire.

On dit qu’il y a une défection de la foi en Occident. Cela est vrai mais ne signifie pas une désaffection uniforme sur la planète. Certaines régions, l'Afrique, l’Asie sont en phase de croissance.

Il y a également une désaffection des communautés religieuses. Mais ceci fait peut-être partie d’une difficulté générale à transmettre les valeurs dans toutes les parties de la société.

L’histoire est là pour nous rappeler l’apport considérable du christianisme, apport que l’on cherche à ignorer.

L’idée d’universalité est le point le plus important de l’héritage du christianisme. Elle a pour effet de considérer tous les hommes semblables.

Ensuite il y a les écoles, les hôpitaux, les arts, la science de l’interprétation des textes.

Ensuite trois pistes pour l’avenir.

  • La charité, caritas.  La communauté des chrétiens doit être une communauté de service des autres (et pas service de soi, pas de service de l’église). Il donne l’exemple de Sant’Egidio.
  • L’engagement dans la prière. Celle-ci est indispensable.
  • L’espérance qu’il faut cultiver sans se résoudre à un pessimisme latent.

Quelques suggestions plus spécifiques

  • Constituer des noyaux vivants.
  • Rester en contact avec les autres continents, pour bénéficier d’autres idées, d’autres manières de voir.
  • Rechercher une nouvelle diversité des ministères. Beaucoup de professions pourraient s’intégrer dans l’église.

Conclusion. Le christianisme est inventif. Il faut faire des rencontres nouvelles, il faut accepter le souffle innovant de l’Esprit.

 

La deuxième oratrice est Myriam Tonus

 

Elle se dit femme dans l’église, mère, grand-mère, avec des enfants et petits-enfants qui ne s’intéressent pas à ses activités. Ce qu’elle recherche avant tout c’est l’humain.

L’avenir est tellement imprévisible. Ce qui l’intéresse c’est le sens qu’on donne à l’institution.

L’avenir sera ce que nous en ferons.

Elle aime bien l’expression « faire église » qui exprime que l’église existe si on la réalise.

Elle se sait fille de Dieu et cela lui plait.

L’écoute de la parole est une activité fort différente de lire l’écriture pour apprendre. Il faut se laisser pénétrer par la parole plutôt que l’apprendre.

Le terme catholique, « cata olos », signifie pour elle à travers tout, et elle aime cela.

Conclusion.

L’avenir de l’église dépend de notre capacité à nous relier à notre source.

Le point premier (le plus important) c’est pour elle, non pas la charité, mais l’espérance, « la petite fille espérance » a dit Péguy. C’est l’espérance d’un jour meilleur qui nous « remet debout » et nous remet en activité.

 

Débat animé par le frère Dominique Collin

Question 1. Quelle est l’innovation – subversion que vous voyez dans l’évangile ?

Jean-Pierre Delville. La liberté et ses limites. Par opposition au monde qui ne voit pas de limites à la liberté.

Myriam Tonus. La plus grande subversion serait de renoncer au pouvoir.

Question 2. Quelle est la résonnance ou la dissonance profonde de chacun à propos de l’autre ?

Jean-Pierre Delville. Il apprécie l’expression de Myriam Tonus « la foi c’est se laisser habiter par la parole »

Dissonance : renoncer complètement au pouvoir lui semble irréaliste.

                   (Malheureusement, le bloggeur a dû quitter à 16 h. la cathédrale !)

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