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Parcours de foi - Page 14

  • Jubilé

     

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    Le pape François annonce un
     Jubilé de la Miséricorde

     

    Du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, l’Eglise catholique célébrera une Année Sainte extraordinaire. Ce « Jubilé de la Miséricorde » débutera par l’ouverture de la Porte Sainte à la basilique Saint-Pierre de Rome, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception et se terminera par la solennité du Christ Roi. L’annonce d’une Année Sainte extraordinaire.

    Voir l'article à ce sujet

    et   la Bulle du Pape

     

     

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  • Evolution

    Dans la lumière et les ombres

    Jean-Claude Ameisen

    Darwin et les bouleversements du monde

    L’aube

    DSC_0587_web.jpg  Darwin, jeune naturaliste, est désireux de faire un voyage autour du monde. Il commence par un stage chez son oncle et futur beau-père. Celui-ci est féru de géologie et s’intéresse à la couche supérieure des sols : l’humus. Par lui, Darwin trouve l’occasion de faire un voyage de cinq ans comme naturaliste sur un bateau, le Beagle, qui fait le tour de monde. Au retour, il s’adonne pour son oncle, à  l’étude des vers qui remuent la terre. Il apprend à cette occasion la précision nécessaire à l’observation et le souci des détails. Il prend conscience que les changements dans la nature font suite à une accumulation, sur des grandes périodes de temps, de conséquences anodines. Il a aussi l’occasion de lire les « Principes » de Lyell, géologue qui s’attache à « expliquer les changements anciens en référence à des causes  actuellement en train d’opérer. » Il constate aussi que le vers : « … n’a pour intention que son propre gain ; et il est …  mené par une main invisible à promouvoir une fin qui ne faisait pas partie de ses intentions ! »

    C’est au départ de ces intuitions et de ses nombreuses observations qu’il va petit à petit arriver à exprimer le  “Mystère des Mystères” dans son livre intitulé “L’origine des espèces par la sélection naturelle”. Il est convaincu de la transmutation des espèces. Les espèces ne sont pas stables mais évoluent lentement, selon l’expression  « transmission avec modification ». Ces modifications se font sans but précis, et c’est alors la sélection naturelle qui garde les espèces les plus appropriées à l’environnement du moment. C’est avec quelques contemporains Wallace, de Lamark,  qu’il arrivera  faire valoir ses idées. Il s’opposera à de nombreux naturalistes qui circulent dans le monde entier pour faire l’inventaire et le classement des espèces vivantes, Cuvier, comte de Buffon, Carl von Linné, Saint-Hilaire. Mais ceux-ci n’ont pas besoin de l’évolution,  le fixisme leur suffit.

    La nuit

    L’auteur marque un intermède dans les résultats de la recherche scientifique pour décrire tous les débats et remous qui ont suivi la diffusion de la théorie de “l’Origine des espèces”. C’est l’époque où Malthus fait un essai sur le principe de population qui véhiculait des idées très pessimistes. Parmi toutes les découvertes ramenées de l’exploration du monde, on découvre aussi avec stupeur des tribus qui n’ont pas encore été atteintes par la civilisation. Or normalement l’évolution  entraîne l’élimination du plus faible ! Principe insoutenable pour des êtres humains. Pourtant le monde fera des théories sur les races, sur l’eugénisme, l’euthanasie ... Cela finira par cet épisode sinistre de l’amélioration de la race aryenne et du nazisme d’Hitler. L’auteur se sent impliqué personnellement dans ces remous. Ce deuxième passage se termine par un voyage de l’auteur à Auschwitz, où il a perdu des membres de sa famille.

    Dans le futur distant

    Un troisième épisode du livre s’attache à la découverte des mécanismes qui réalisent les « petits changements » de l’évolution. Il s’agit de l’ADN qui forme les gènes. L’ADN était apparu discrètement en 1869. Il était connu comme un composant du noyau de la cellule. Mais ce n’est qu’en 1953, à la faveur de recherche sur les bactéries qu’a été mis au jour son rôle dans la transmission des caractères héréditaires. Son comportement est extrêmement subtil. Construction de l’embryon, stabilité de l’espèce, différentiation des organes et des tissus, lutte contre les agressions … Aujourd'hui encore, on traque les mutations des bactéries afin de composer les vaccins pour protéger les membres les plus âgés de la population. Ceci n’étant qu’un exemple de la complexité des situations  où la génétique est présente avec ses victoires et ses dérives. Ainsi on voit que les forces qui ont opéré l’évolution des espèces sont toujours actives dans nos vies. Cela nous rappelle le projet du géologue Lyell, le contemporain de Darwin, qui voulait : « Expliquer les changements anciens en référence à des causes actuellement en train d’opérer. »

    Cette immense fresque est traversée du début à la fin par la confrontation entre deux conceptions antagonistes du monde. Cela commence par la vision de la Bible qui laisse penser que les espèces ont été crées directement par Dieu, cela continue par la réflexion des grecs « Tout coule » et «  Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ». Cet antagonisme traverse les âges jusqu’à l’époque actuelle où la confrontation entre le fixisme des espèces et l’évolution est toujours présente.

    Avis du bloggeur

    Prenez le temps de lire ce livre. On y découvre non seulement une des clés de la connaissance sur l’hérédité, mais aussi tout ce que cette recherche entraîne comme espoirs ou troubles dans l’histoire des hommes.

  • Création

    L’invention de l’homme et de la femme

     

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    Quand l'on monte une crèche vivante, pour représenter la Vierge Marie, on prend une femme. Quand il faut faire la dernière scène vivante, le dimanche, pour représenter le Christ, l'Église prend un homme.

     

    Ce faisant, l'église reconnaît qu'il y a quelque chose qui la dépasse dans le mystère de |'invention de l'homme et de la femme. Elle imite donc les scènes dont elle veut se souvenir plutôt que de les ré imaginer. En voulant s‘approprier un mystère, il vous échappe. Au contraire en le répétant tel qu'il s'est manifesté la première fois, on permet à chacun de le faire présent à soi. Bien sûr |‘église pourrait faire autrement, mais au point ou elle en est de son histoire, on la voit mal changer d'attitude.

     

    Méditons sur le mystère de |'invention de l'homme et de la femme. Regardons l‘image de Dieu qui y est discrètement imprimée.

     

    Le silence de Jésus.

    A-t-il dit quelque chose de ce mystère ? Quand on

    l'a interrogé sur le sujet, il a dit que les lois faites sur l'union de l'homme et de la femme le sont en raison de la dureté de notre cœur. S'il dit cela de la loi de Moise, à fortiori peut-on le penser des lois de nos pays modernes. En suivant Jésus nous sommes donc reportés sur le début car "au début il n'en était pas ainsi". Il semble donc que Jésus lui-même n'ajoute rien à ce début et en même temps il se montre prêt à tout pardonner mais il ne supporte pas qu’on ternisse la vision du début. C'est normal car, au moment où il est chez nous en tant qu'homme, il est lui-même englobé dans cette réalité mystérieuse. Il est un homme né d'une femme et ne dit rien de plus à ce sujet, simplement il se montre ainsi dans la nature humaine. Cela indique cependant que cette invention a été faite pour Lui. Il manifeste ainsi que l‘invention de l'homme et de la femme est le secret du Père qui est plus grand que Lui.

     

    Le secret du Père

    IL y a un autre fait que le Christ laisse entièrement au Père. Sur la fin du monde et sur  son retour il dit "Nul ne connaît ni le jour ni |'heure, même le Fils ne la connaît pas". Or ce jour, le jour du jugement, duquel dépend la fin des naissances, implique ce mystère de l'homme et de la femme puisque c'est à eux qu'est confiée la mission de se multiplier et de remplir la terre.

    Nous pouvons aussi nous dire que le début du monde et sa fin sont le secret du Père et que le Fils, comme homme, ne le connaît pas. De même c'est aussi le secret du Père d'envoyer "le moment venu" un ange à la Vierge Marie.

     

    La vie

    Tout enfant naît de Dieu. Ce n'est pas la fécondation d'un ovule qui produit un être libre. Seule l'invitation du Père fait de ce corps, qui va grandir, le temple d'une personne destinée à connaître Dieu. Dieu fait un geste personnel pour chaque enfant qui naît. Il le confie chacun de ses enfants à des parents car de cette manière chacun de ses enfant   se

    trouvera devant une image de Dieu constituée par cette homme et cette femme qui f ne font plus qu'une seule chair et dont il est issu.

    Un petit nombre de chromosomes nous distingue des grands singes. Mais ce n'est pas cet inventaire qui nous donnera le secret de la vie de l'homme ou qui nous dira depuis quand les hominidés sont devenus des hommes. Les hommes sont devenus des hommes à partir du jour et de l'heure où Dieu a décidé que le moment était venu de souffler sur Adam, puis sur Eve et puis sur chacun de leurs  enfants. Ce n'est pas un automatisme, c'est une alliance que Dieu poursuit avec une fidélité sans faille.

    Si déjà du temps de Descartes, on s'apercevait qu'en découpant le corps d'une personne on ne trouvait jamais son âme, on peut dire aujourd‘hui qu'en

    manipulant gènes, gamètes, spermatozoïdes, jamais on ne sentira le souffle de Dieu qui, depuis Adam, fait de chacun de nous des personnes invitées à

    la vie éternelle.

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    L'image de Dieu  

    Deux personnes dans une seule chair serait donc L’image de Dieu Père et Fils dans un seul Esprit. Cette image est de tous les temps, de toutes les races.

    Voilà donc cette image, qui agit tant qu‘on la reçoit et qui nous échappe dès qu’on veut s‘en approprier le mystère. L'image qui doit entourer l'enfant dans sa croissance. Il y apprend à dialoguer avec deux personnes, à vivre de leur chair en faisant un seul esprit de famille. Jusqu'a ce qu'il puisse réfléchir par lui-même et vouloir entrer dans le secret du Père. Jusqu'au jour où il puisse quitter son père et sa mère et s'unir à sa femme et ne plus faire qu'un avec elle. Jusqu'au jour où ayant noué, petit à petit tout au long de sa vie, un dialogue avec le Père et le Fils, il désire entrer dans leur unique Esprit. Il y aurait place ici pour une longue méditation sur les ressemblances et les différences de cette image par rapport à Dieu. Une autre devrait aussi nous faire découvrir si Dieu à travers cette complémentarité homme femme nous parle de lui-même ou de son œuvre.

     

    L'attitude de |'Eglise

    Elle a choisi de manifester, en dehors de toute autre considération, qu'il y a dans l'invention de l'homme et de la femme, une réalité qui la dépasse, qui l'englobe. Elle ne veut rien dire de plus que ce qui a été dit "au début". Peut-être est-ce là aussi qu'il faut comprendre l‘attitude de Paul VI qui a refusé à plusieurs reprises de traiter ce sujet au Concile Vatican II, reproduisant ainsi de manière spectaculaire la réserve du Christ qui a seulement dit que les lois introduites relèvent de la dureté de notre cœur et que le Père, à qui appartiennent le début et la fin, est plus grand que Lui.

     

    Le monde moderne

    En face de l'église, le monde moderne, devenu terriblement orgueilleux de ses découvertes, n'acceptera jamais ce qui lui apparaît comme un interdit. Il veut s'approprier un mystère de la vie. Ce faisant il perd l'image de Dieu qui y est discrètement inscrite. Perdant l'image de Dieu, il se trouve dans un monde où il rencontre la mort.  Bref, le mythe du péché originel et de ses suites semble encore drôlement actuel ! Pourtant l'arbre de la vie n'est pas un interdit, c‘est un mystère englobant. Vouloir se l'approprier, c'est vouloir se faire Dieu et c'est perdre la vie ou au moins perdre son image.