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alliance - Page 2

  • Soulèvement spontané et unanime

    Unanimité, égalité, régime de gouvernement, démocratie, alliance, avenir, peuple arabePeuple arabe 

    Il n’y a pas ici d’analyse politique. Celles-ci se trouvent partout. La présente note recherche les éléments d’une dimension religieuse, du rattachement à la réalité suprême.

    Tous en conviennent : le soulèvement du peuple en Tunisie et en Egypte fut spontané et unanime.
    Le peuple a pris conscience qu’il est la source de toute autorité. « C’est pour nous que vous êtes là ! », a-t-on entendu. Ce soulèvement était animé par un sentiment unanime et englobant d’égalité. S’appuyant sur ce sentiment, le peuple voulait non seulement écarter le dictateur, mais encore supprimer le régime dans lequel il voyait corruptions, favoritismes, inégalités et répression. Cet élan s’exprimait en Egypte sur la place Tahrir dans toute sa pureté. Certains ont d’ailleurs exprimé la crainte, s’il quittait la place, de perdre la force d’amour qui se dégageait là. Les peuples tunisien et égyptien ont finalement  réussi à renvoyer deux dictateurs et à réclamer la démocratie, le gouvernement pour et par le peuple. Voilà donc une prise de conscience qui traverse les frontières. Dans ce rassemblement gigantesque, chacun se sentait d’un même cœur, quelques soient les différences d’origine, de pays, de religion, de sexe,  de situation sociale.

    Mais le peuple va-t-il réussir à faire évoluer le régime, le changer, mettre à la tête de nouveaux responsables sans perdre la pureté de l’unanimité qui, dans ces moments privilégiés, s’est manifestée. Car, une fois le principe du changement acquis, il faudra à nouveau organiser la société, lui donner de nouvelles structures qui ne seront pas à l’abri de corruptions, relancer le commerce, rétablir toutes les diversités qui permettent la vie en société.

    Il faudra à nouveau déléguer les pouvoirs à des personnalités sans que cette délégation ne supprime l’attachement viscéral au sentiment d’origine. Mais ces personnes seront également soumises à des pressions. Vont-elles y résister ?

    Et enfin, quand, pour faire fonctionner la démocratie, ils auront créé des partis qui auront nécessairement des visées différentes sur l’organisation de la société, où vont-ils retrouver ce sentiment d’égalité qui traverse les frontières ? Où faudra-t-il se rassembler pour retrouver cette source d’énergie commune ? Faudra-t-il baptiser une place « place Tahrir » sans les pays qui ont réussi leur révolution pour assurer la permanence su sentiment spontané source de liberté  et d’égalité ?

    Cette question nous amène à chercher d’où vient cette conviction d’égalité. D’où venait ce sentiment plus fort que chaque individualité et qui donne ainsi à un très grand nombre le sentiment d’appartenir à un seul peuple, et même qui traverse les frontières ? Car cette impulsion surplombe le peuple, elle surplombe chacun de ses membres pour leur donner l’envie et l’énergie de l’unité. Quelle est donc cette énergie collective, impersonnelle mais qui mobilise les personnes sans froisser la liberté et la lucidité de ceux qui s’y laissent entraîner ?

     Est-ce une illusion ? Une impulsion de l’énergie cosmique ?
    “Dieu est grand, il est avec nous !”, a-t-on entendu.
    Une poussée naturelle de « l’âme du monde » ?
    Chacun choisira, car c'est librement qu'on doit rencontrer cette réalité, et le chemin par lequel on se dirige personnellement vers elle.
    Mais c’est un fait que cette réalité est unique quelque soit la formulation que l’on en donne.

    Mais je voudrais maintenant méditer sur ce qu’en pense un chrétien.
    Pour le chrétien, ce sentiment, qui mobilise les personnes sans les contraindre est évidemment une impulsion qui provient de l’Esprit. On peut répéter la phrase « Vous êtes là pour nous » en la  reformulant. Elle devient : « Vous n’auriez sur nous aucun pouvoir s’il ne vous était délégué de la source d’énergie commune à tout homme. » Ou même : « Vous n’auriez sur nous aucun pouvoir s’il ne vous était donné d’en haut. » Elle ressemble alors à une phrase de Jésus.

    Non, ce n’est pas une illusion, c’est une invitation, c’est l’indice d’une présence enveloppante mais non contraignante. Elle nous fait immanquablement penser à cette autre promesse faite au peuple choisi, à l’intention du monde entier : « Il n’auront plus besoin de s’enseigner les uns les autres, car tous auront la connaissance de Yahvé » prophétie que l’on pourrait formuler : « Ils n’auront plus besoin de s’encadrer les uns les autres car tous auront l’esprit de Yahvé. ».

    Voilà bien l’envie de cette alliance nouvelle qui se manifeste spontanément au cœur des hommes. Mais celle-ci n’est pas accessible dans notre génération. On peut la recevoir mais on ne peut pas la posséder. Tout au plus pouvons-nous marcher vers elle en espérant qu’elle reste avec nous. Elle est une promesse pour un monde ultérieur, un monde nouveau. Cette impulsion nous laisse tout notre liberté et la tâche d’organiser nos pays pour rechercher cette perfection qui nous fera vivre en paix.

     

  • Psaume 84

    Vasque.jpgLe titre de l'encyclique m'a fait relire le psaume 84.

    "Ta complaisance, Seigneur, est pour ta terre, tu fais revenir les captifs de Jacob;
    tu lèves les torts de ton peuple, tu couvres toute sa faute; tu retires ton grand emportement, tu reviens de l'ardeur de ta colère.

    Fais-nous revenir, Dieu, notre sauveur, domine ton ressentiment contre nous; seras-tu pour toujours irrité, garderas-tu ta colère d'âge en âge?

    N'est-ce pas toi, qui reviens nous vivifier? et ton peuple en toi se réjouit; fais-nous voir, Seigneur, ton amour: que nous soit donné ton salut!

    J'écoute: que dit le Seigneur? Ce que dit le Seigneur, c'est la paix, la paix pour son peuple, ses amis, ceux qui reviennent à lui de tout coeur. Proche est son salut pour qui le craint, et la Gloire habitera notre terre.

    Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s'embrassent; Vérité germera de la terre, et des cieux se penchera la Justice.

    Dieu lui-même donne le bonheur, et notre terre donne son fruit Justice marchera devant lui et Paix sur la trace de ses pas."

     

    Qui peut se pencher du ciel sinon celui qui n'en est pas descendu : le Père.

    L'action du Père est donc de faire justice, de donner à chacun ce dont il a besoin.

    Qui peut germer de la terre sinon celui qui n'existe qu'en recevant : le Fils.

    Le Fils voit tout et connaît la vérité sur chacun.

    Les bienfaits découlent de la réalisation de ce double dessein. Pour les peuples qui s'établissent dans la justice, c'est la Paix. Pour celui qui accepte la vérité c'est l'Amour.

     

    L'Esprit, ingénieux animateur, ménage la rencontre entre celui qui est grand et celui qui est petit.

    Entre celui qui se penche et celui qui se dresse, il déroule la terre, merveilleuse, habillée et animée avec art.

    Ainsi c'est en 'hurlant de Joie' que les peuples de la terre trouveront l'Amour dans la Paix.

     

    Voilà une petite méditation qui me ramène à « l'Alliance »

    Plaise à Dieu que je puisse en faire le thème de l 'année prochaine.