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  • Histoire des religions

    corpus2.jpgPetit traité d’histoire des religions

    Dans ce livre, Frédéric Lenoir décrit de manière très fouillée l’évolution du sentiment religieux qui suit les grandes étapes de l’évolution des civilisations.

    Le départ est la religion naturelle appelée animisme ou chamanisme que l’on trouve au Paléolithique. Apparaissent ensuite les divinités féminines qui surgissent au moment de la sédentarisation dans les religions orales. Ces déesses se transforment en divinités masculines lors de la construction des cités, qui sont des milieux fermés ou l’homme se sent moins tributaire de la nature. Vient ensuite la constitution des grands empires et la naissance des grandes religions monothéistes. Le parcours se dirige vers la modernité. L’homme développe sa connaissance des lois de l’univers, se sent maître du monde. Cela se manifeste par le désintérêt croissant pour la religion et les sociétés « laïques ».

    Dans une deuxième partie, le livre décrit aussi les grandes religions : Sagesses chinoises, Hindouisme, Bouddhisme, Sagesses grecques, Zoroastrisme, Judaïsme, Christianisme, Islam. L’auteur vise ici à rendre plus accessible le résumé de ces grandes religions sans devoir se plonger dans les encyclopédies. Il a lui-même codirigé l’Encyclopédie des religions avec Ysé Tardan Masquelier et s’appuie tout naturellement sur cet ouvrage dans cette partie.

    Dans cet univers foisonnant, d’un incroyable diversité, il est néanmoins possible de trouver une ligne historique. Karl Jaspers, passionné de l’histoire des religions et des civilisations, la décrit dans son livre « Origine et sens de l’histoire ». par quatre tournants axiaux de l’évolution de la société  Au début du Néolithique, vers 12.000 avant notre ère, avec la sédentarisation ;  aux alentours de 3.000 ans avant notre ère avec l’apparition des cités,  de l’écriture ; au milieu du premier millénaire avant notre ère avec la naissance des grands empires ; et enfin en 1.500 avec la modernité.

    Frédéric Lenoir, en conclusion, trouve intéressant de s’appuyer sur ces quatre virages pour mettre en évidence la progression qui s’y manifeste. Il propose, comme fil conducteur de l’évolution du sentiment religieux, l’arrachement progressif de l’homme à l’ordre naturel. Le moment ultime de cet arrachement est le passage à la modernité qui conduit l’homme moderne devant une nature désenchantée.

    Livre passionnant, qui nous fait prendre conscience de la formidable diversité des civilisations et en même temps des caractères communs qui s’y retrouvent. A lire.

     

  • Belle profession de foi

    A la fête de la Sainte Trinité, j'ai eu l'occasion de chanter "la belle profession de foi" en suivant la partition disponible sur le site des Douze.

    Certains m'ont demandé quelques commentaires sur ce texte. Je les livre ici bien volontiers.

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    La belle profession de foi

    Dieu le Père tout-puissant Tu as préparé au ciel

    un royaume où nous pourrons vivre avec toi pour toujours.

     

    J'ai cherché à présenter la création sous deux angles. Le rôle propre du Père est d'abord  de donner la vie, il la donne à chacun et pour toujours. Par ailleurs, et c'est  ce qui a retenu mon attention, le Royaume, c'est dit dan,s l'évangile, le Royaume était prêt dès le commencement du monde. Cela exprime bien que Dieu ne veut oublier personne. N'allons pas chercher un autre univers dans les galaxies, le deuxième univers c'est le Royaume. De même n'allons pas chercher des êtres vivants, dans une autre étoile, il vaut mieux croire aux esprits qu'aux martiens.

    L'univers est un berceau que l'Esprit remplit de vie.

     

    Les textes de la messe de la Pentecôte, avec notamment le psaume 103, montrent que, au long des siècles, les croyants ont vu l'Esprit à l'œuvre dans la diversité des êtres vivants Il remplit l'univers et on peut lui  attribuer la loi de l'univers qui aboutit à la vie animée.

     

    Nous y sommes homme et femme sur les chemins de l'amour.

    L'aboutissement de la loi de l'univers est que nous avons en commun avec toute vie animée. L'homme a reçu la vie animée mais il a en plus la liberté et il est invité à vivre devant Dieu. Hommes et femmes, nous sommes poussés à l'amour. Mais puisque nous sommes libres, cet amour n'est pas réussi d'office, j'ai exprimé cela par l'expression "sur les chemins de l'amour".


    Jésus-Christ le Fils Unique, né de la vierge Marie,

    a souffert de nos péchés, est remonté près de Dieu.

     

    En ce qui concerne Jésus, le message de la foi est sans hésitation et donc résumé. Il n'y a pas d'hésitation sur cette partie. Il est né de Marie, il a vécu, il est mort condamné. Et c'est par lui que nous savons que, avec son Père et l'Esprit, ils sont trois ! Son affirmation nous suffit.


    Il rassemble les nations et les bénis de son Père.

    Il m'a semblé intéressant de rappeler que Jésus n'est pas venu pour sauver des chrétiens, mais pour le monde entier. Ce rassemblement est décrit par deux termes à l'opposés l'un de l'autre. D'abord il rassemblera les nations. Ce qui sous-entend qu'il amènera au ciel nos sociétés avec toutes les solidarités qu'elles auront mises sur pied par leur courage et leur génie propre.  Il prendra donc en considération  pour tous les efforts que nous faisons pour construire nos sociétés, les grandes organisations sociales, les associations humanitaires ou pour vivre au quotidien le mieux possible.

    La deuxième expression « les bénis de mon Père » apparaît dans l'évangile quand on y parle du jugement dernier. Elle fait aussi allusion aux béatitudes, les quelles s'adressent au monde entier et pas spécialement à ceux qui croient en Jésus-Christ. Tous sont invités, juifs ou  non, hommes et femmes ayant ou non connu ou reconnu Jésus dans cette vie.

    [Ainsi donc cette phrase tine lieu de : « le pardon pour les péchés, la communion des saint, la vie éternelle ».
    Et l'Eglise ? L'Esprit donne aux apôtres une force particulière, une force d'en haut, pour qu'ils aient l'audace de dire qu'ils sont rencontré Jésus et qu'il est le Fils de Dieu. Mais ce mode de présence sur ceux qui ont rencontré Jésus dans leur vie, ne doit pas nous faire oublier qu'il est déjà partout, ce qui est rappelé au début]

    Mais, comment Jésus réussira-t-il à rassembler les nations. Il ajoutera une loi que nos lois civiles ne peuvent avoir : la loi du pardon. Nos sociétés, et c'était vrai déjà dans la loi de Moïse, doivent sanctionner les écarts. Saint Paul nous a expliqué cela en parlant d'un but pédagogique. Il n'en sera pas de même dans le Royaume.

    Pour ajouter celle loi Jésus a payé le prix. Et on l'appelle Agneau de Dieu, c'est son nom de campagne. Son père suggère d'ailleurs, depuis Abel, la sortie d'Egypte, et jusqu'à Jean-Baptiste, que c'est le nom qu'il faut lui donner. Ce mot Agneau de Dieu dit à la fois que le Christ est doux, qu'il va pardonner, quel est aussi le prix à payer et enfin que le résultat final n'est pas à attendre en ce monde, c'est pour l'autre côté, pour le Royaume .

    Ainsi donc le Père semble nous souffler à travers les prophètes comment il faut aimer son Fils. « Quand vous voulez prier mon Fils dites : "Agneau de Dieu, ..." ». Alors que le Fils nous a dit : « Quand vous  voulez prier Dieu, dites : "Notre Père ..." »

    Ils seront un seul peuple éternellement en paix.

    La fin heureuse rappelle la dernière page de la Bible dans l'Apocalypse. Nous avons parfois de la peine à y croire tant les catastrophes et les tensions de toutes sortes sont le pain quotidien de notre aujourd'hui. Mais l'évangile est effectivement une Bonne Nouvelle.